Chienlit
Alfred-Georges, jeudi 29 janvier 2009 - 17:57
Si E=mc², alors une journée de grève coûte environ 10,5 milliards d’euros, soit à peu près la subvention mensuelle que l’Etat accorde aux organismes bancaires. Un jour de grève est donc un obstacle à la moralisation du capitalisme financier. Mais ça, c’est sans compter le reste. Blocages, débrayages, tournantes, prises d’otages, demandes de rançons, crimes contre l’humanité, tous les moyens sont bons pour pénaliser les petits patrons de PME, qui ne demandent qu’à créer plein de richesses et à les redistribuer. Quant aux pauvres banlieusards, ils ont déjà une vie bien pourrie. Les empêcher d’aller faire leurs 1.000 euros mensuels relève de l’extorsion en bande organisée, et les grévistes de jeter des familles entières dans le désarroi : elles n’iront pas au Center Park cette année. Révoltant.
8h00. Un agent SNCF est roué de coups et pendu à un caténaire, un autre est copieusement injurié. Scènes courantes à la gare Saint-Lazare un jour de grève.
Au hasard de nos déambulations, notre stagiaire est mordu par Patrick D. qui nous prend pour des cheminots. Un garrot et une injection antirabique plus tard, le malentendu est dissipé. Il se livre : "Je gagne le SMIC et je viens pas couiner comme tous ces branleurs de grévistes. Suffit de bien compter ses sous et d’enterrer ses gosses au fond du jardin". Puis il s’excuse, pressé de rejoindre son lieu de travail et d’être enfin utile à la société : "Désolé, faut que j’aille au bureau : le jeudi, je dois lécher les pissotières". Patrick, comme tant d’autres franciliens Français, est empêché par quelques réactionnaires de revêtir sa tenue de cuir, et de devenir l’esclave héroïque de la vitalité économique du pays. Un vrai scandale.
Laurence Parisot se joint au concert des voix de la liberté. L’œil bovin et la bouche grande ouverte, elle ne comprend pas qu’on puisse faire grève dans un contexte de crise économique : "Quand le Titanic a coulé, l’orchestre ne s’est pas arrêté de jouer, que je sache". L’image fait mouche et dénonce toute l’absurdité des combats d’arrière-garde. Eric Woerth, Ministre du vortex budgétaire, en rajoute : "Retroussons-nous les manches et crachons-nous dans les pognes". Enfin, Frédéric Lefebvre est bien plus acerbe mais ne vise pas moins juste : "C’est la guerre contre la crise, et la crise va roter du sang. Mais qu’on passe d’abord les déserteurs par les armes".
Quant à Nicolas Sarkozy, dans son infinie mansuétude de chanoine de Saint-Jean-de-Latran, il essaie de faire preuve d’un peu d’empathie en direction des mécontents : "Je comprends les craintes, mais j’en ai rien à foutre". On ne saurait trop saluer son goût inné pour le consensus, mais on doute franchement que cette main nourricière soit saisie, sinon pour lui faire une clé de bras.
Bien sur, le droit de grève existe parmi toutes ces vieilleries qui font, parait-il, les traditions nationales, mais quid du droit d’aller travailler ? N’est-ce pas un tantinet abusif que de défendre les intérêts de ceux qui n’ont rien demandé, et se contenteraient modestement d’une poignée de Canigou jetée sur le clavier ? N’est-on pas libre d’être servile ? C’est entendu. Certes, c’est le genre de droits qui ne figurent pas dans le Necronomicon code du travail, mais que tout homme un tant soit peu respectueux des autres se doit de garder à l’esprit.
Bref, la grève, une fois encore, a plongé la France dans le chaos. Il est heureux que certaines volontés anonymes se dressent contre cette abjecte tyrannie, comme les Jaunes. Vos dons sont les bienvenus pour les aider à poursuivre la lutte.
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