Progrès total
Alfred-Georges, jeudi 16 juillet 2009 - 10:23
Nicolas Sarkozy l’avait promis, il l’a fait : le dialogue social a été complètement renouvelé et c’est très rafraichissant. Patronat et syndicats ont radicalement évolué dans leur perception des relations sociales et optent enfin pour la simplicité et la franchise. On s’oriente clairement vers un affrontement armé. Il était temps, parce qu’on commençait à se faire chier. Il est vrai que Nicolas Sarkozy arbitre toutes les décisions par anticipation : les dialogues stériles qui finalement ne mènent à rien ne vont donc pas franchement dans le sens du progrès.
Dans le coin droit, les salariés. Ils sont assoiffés de haine et de destruction sous l’influence de la propagande syndicaliste MAIS minoritaire. Ils en veulent. Manifestations intempestives dans les réunions de CE alors qu’on tranche la question essentielle de la réduction du budget pastis, piquets de grève à la chipolata, distribution de tracts visuellement insupportables : les salariés ne reculent devant aucune vilénie pour satisfaire à leur ignoble objectif qui est d’empêcher ceux qui le veulent de travailler plus pour gagner plus.
Avides de pouvoir, formés au close-combat lors de stages commando crypto-marxistes, les salariés ont délibérément sombré dans la violence physique : ils ont séquestré des milliers d’employeurs, et les ont forcé à participer à des orgies de collectivisation, des mises en scène morbides de négociations sous la menace d’un gode-ceinture. De quoi on peut conclure que s’ils en prennent plein la gueule, c’est parce qu’ils l’ont bien cherché.
Dans le coin gauche, le patronat. Le patronat c’est une main tendue, une oreille attentive, une figure paternelle et protectrice des intérêts du plus faible. Le patronat c’est près de deux siècles de lutte pour la modernité sociale. Pas toujours avec succès, il faut le dire : réduction du temps de travail, cinquième semaine de congés payés, diminution de l’age de la retraite, assurance chômage, autant d’écueils qu’il n’aura pas su éviter, donc autant d’échecs à mettre à son passif. Mais faisant fi des erreurs du passé et reluquant vers un horizon scintillant de bleu, de blanc et de rouge, le patronat avance et impose petit à petit ce que l’histoire n’aura pas réussi à enfanter jusqu’alors : un monde sans entraves.
Récit d’une première journée d’affrontements virils.
13h28 - Premier acte, des salariés mécontents de Nortel font savoir leur vive désapprobation en minant une usine au C4. Des commandos armés investissent la cafétéria, dévalisent le distributeur, violent la secrétaire et font caca sur le bureau de Monsieur le Directeur. Ils revendiquent des sous, des sous, des sous, pour changer, ces gens là n’étant animés que par l’appât du gain, à défaut de l’être par un esprit de sacrifice au profit de l’économie Nationale.
14h12 - Christian Estrosi, qui prend un bain de siège en pensant qu’un petit secrétariat d’Etat c’est pépère, apprend la nouvelle et courre à la rescousse du parc industriel Français. Héroïquement, il dénoue cette situation merdique. Les salariés se rendent sans résistance mais nient catégoriquement leurs agissements : « Nous ne sommes pas des terroristes » prétendent-ils. Ben alors qu’est ce que vous êtes, hein, connard ?
15h37 - Le patronat, très remonté, n’entend pas en rester là. La direction de Total, en guise de représailles, fait sauter des installations pétrochimiques dans la Moselle et liquide deux otages. Judicieuse méthode pour supprimer quelques postes qui entravaient la progression du ratio de productivité et brillante adaptation de la politique de la terre brulée aux impératifs économiques du temps. Voilà un vapocraqueur qui ne tombera pas dans les mains de l’ennemi bolchévique.
15h49 - Christian Estrosi compte les points. A peine remis de son exploit face aux human bombs de Châteaufort, il remet le couvert et file en Moselle pour adresser son soutien à l’encadrement, qui va devoir prochainement expliciter au personnel que travailler jusqu’à 67 ans minimise considérablement les risques d’accidents de travail et de mort conne.
16h13 - Enfin, dernier épisode, les salariés de JLG ripostent bassement en posant de la dynamite un peu partout sur le site de Faullet. Encore faut-il signaler que ces mêmes individus peu recommandables avaient, dans les heures précédentes, bloqué la circulation des TGV sur la ligne Agen-Bordeaux, ce qui est révélateur de connexions notoires avec l’ultra-gauche. Les terro-salariés réclament un parachute doré de 30.000 euros, un break Logan et un 747 avec le plein. Ce qu’ils ne savent pas c’est que moralisation du capitalisme oblige, de telles indemnités de départ seraient indécentes.
17h23 – Christian Estrosi ne sait plus où il habite et rentre à Paris pour poser sa démission.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, nul ne sait encore à l’avantage de qui va tourner la situation, à part à l’avantage de l’Elysée, bien entendu. Selon une source proche du dossier, le nouveau ministre du travail, Xavier Darcos, devrait s’en mêler sous peu, ce qui n’en doutons pas devrait rendre enfin possible l’utilisation du canon de .88.
A suivre dans les colonnes de Brave Patrie.
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