Moralisation du capitalisme
Alfred-Georges, dimanche 8 mars 2009 - 03:19
Nicolas Sarkozy est totalement pragmatique. Nul ne sait distribuer les postes avec tant d’acuité. Un sportif aux sports, un aveugle aux aveugles, une Noire aux droits de l’homme, et une Arabe aux prisons. Seulement voilà, il y a parfois quelques petites erreurs de casting. C’est le cas de Jean-Louis Borloo. Un drogué à l’alter-mondialisme, ça sonnait plutôt bien, mais son Grenelle tombe très mal à l’heure où la crise impose une politique de relance par l’automobile. M. Sarkozy a donc discrètement décidé de le pousser à la démission avant le prochain remaniement. Il a chargé la ministre de la Santé de s’acquitter de cette mission.
Et Roselyne Bachelot d’accomplir sa tâche avec enthousiasme. Le hasard faisant bien les choses, cet objectif s’intègre parfaitement au projet présidentiel de moralisation de tous ces petits capitalistes de Français.
Après tout, si la France a vocation à devenir un grand pays libéral, nous nous situons quelque part dans un état transitoire où il convient de rendre la vie de la populace aussi insipide que possible, comme par exemple en érigeant le navet au rang d’aliment de base de l’humanité triomphante.
Jean-Louis Borloo ne pourra donc plus se bourrer la gueule au Balto le samedi soir. C’est ce qu’il a appris avec consternation, les députés s’apprêtant à prohiber purement et simplement l’open bar "le Balto", où il suffisait de payer une poire pour en avoir cinq ou six, voire une bonne dizaine si le patron accompagnait les clients.
Cette pratique de la consommation "au forfait" était certes à l’origine de menus débordement, quelques fortes gueules n’hésitant à pas à hurler leur désarroi sur le trottoir sans pouvoir atteindre les commodités. Mais quand même, M. Borloo est un peu scandalisé : "M’en fous Roselyne, j’ai du Xanax". Avec ses mots à lui d’une maladresse toute juvénile, il critique ainsi la position de la ministre qui n’a pas de mots assez durs contre le "binge drinking", pratique absurde qui consiste à boire jusqu’à être ivre.
Aussi, Jean-Louis Borloo est-il contraint de se replier vers une Vodka de mauvaise facture, négociée au rabais dans un Coccimarket tenu par un épicier a l’air pas très gaulois. Le pauvre a dû trouver réconfort chez Jean-François Copé, qui l’a assuré de son soutien : "Pas d’inquiétude, on te laissera la tournée des caves". Ajoutons qu’il lui reste les soirées ch’ti, pour un peu qu’il accepte de se plier aux rituels de cette sympathique peuplade.
Roselyne Bachelot tente de relativiser la portée des mesures gouvernementales : "Jean-Louis peut encore consommer du tabac en salade ou en infusion s’il veut participer au redressement national et à la résorption des déficits publics. En plus, ça fait un légume par jour".
Le bravepatriote avisé comprendra les motivations de la ministre, tant la France ne peut se satisfaire d’être peuplée de cancéreux qui coutent cher à la sécurité sociale, ne produisent rien, et crèvent très vite. Sinon, qui paierait les retraites des électeurs de l’UMP ?
Et puis, comme le dit si bien Fréderic Lefebvre, gardien de nos libertés : "En cette période de crise, ça serait quand même dommage que Jean-Louis s’amuse".
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Elvin
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