John John Don Parmalatte, lundi 11 février 2008 - 15:52
Parachuté depuis le walhalla sur une banlieue hostile peuplée de vieillards “gonflants” et vindicatifs avec pour seules armes son air de gendre idéal, ses cheveux gominés et un téléphone portable assurant une liaison directe avec l’ancien propriétaire, David Martinon achève prématurément son aventure neuilléenne. Mais cet humiliant petit pas en arrière pour l’homme, la gomina et les fans de Trust marque un grand pas en avant pour la démocratie anticipative.
Les dents longues, le front intelligent, de la gomina en veux-tu ? En voila ! David Martinon avait pourtant tout pour réussir à Neuilly.
En effet, l’entrée dans le XXIème siècle, l’arrivée de calculateurs hyper puissants, les progrès fulgurants de la statistique au service de la prévision météorologique et des salles de marchés vont enfin pouvoir se mettre au service du peuple et de la réduction d’impôts. L’heure de la démocratie anticipative a enfin sonné.
Il n’aura échappé à personne que les sondages d’opinion prévoient avec une effrayante exactitude les résultats des scrutins. Donné battu à Neuilly, M. Martinon a fait le choix plus que raisonnable de se retirer de la course, s’épargnant ainsi un mois de vains efforts, ce qui lui permet de mieux se concentrer sur le travail financé par le denier public qu’il est censé effectuer : porte parole de notre bien aimé président.
Alors on pourrait déplorer ou se moquer d’un homme qui a peur de l’échec, de quelqu’un qui, candidat officiel de l’UMP, est capable de ne pas gagner dans une commune où Nicolas Sarkozy a recueilli 86,81% des suffrages lors de l’élection présidentielle.
La rédaction de BravePatrie préfère saluer l’acte courageux d’un énarque qui sait faire passer l’efficacité économique et le remboursement de la dette avant son ambition personnelle. Son cas appelle a devenir un précédent qui fera date dans l’histoire de la démocratie. Tous les candidats donnés perdants par les instituts de sondages devraient être tenus de se retirer avant le scrutin. Quel serait alors l’intérêt d’organiser un vote selon un procédé extrêmement onéreux pour la finance publique quand on sait qu’Opinion Way peut en quelques clics nous délivrer un résultat similaire à seulement 500 euros la question ?
Car finalement, en se déplaçant pour aller voter en personne, le citoyen se contente de déléguer son tout aussi légitime que constitutionnel pouvoir de décision à une ou plusieurs personnes : députés, maire etc., émettant au passage une quantité de gaz carbonique nettement supérieure à celle de l’abstentionniste qui préfère glander devant sa télé.
En déléguant son pouvoir de délégation à quelques personnes soigneusement sélectionnées au hasard par un institut de sondage pour le représenter, le citoyen ne perd aucun poids dans le pouvoir politique de notre pays. Mais on peut même aller plus loin : internet et la téléphonie à bas coût permettant d’obtenir de façon efficace l’avis des Français sur n’importe quel sujet à n’importe quel moment, c’est la légitimité du parlement qui vacille sur des bases vieilles de plus de deux siècles. A quoi bon engraisser des députés dont la fonction est de nous représenter quand on peut donner directement notre avis à l’IFOP ?
Les économies générées par la suppression de scrutins dits traditionnels au profit de scrutins statistiques, ainsi que la suppression pure et simple du parlement et du sénat, généreraient des économies permettant de supprimer pele-mêle et au hasard : l’ISF, les charges sociales, l’URSSAFF (ce qui ne va pas sans générer de nouvelles économies) ainsi que l’impôt sur le revenu.
Il va sans dire, que la classe politique ne se montre guère enthousiaste à l’idée d’un tel plan d’augmentation drastique de la productivité des citoyens, mais David Martinon, lui qui jamais une fois ne fut élu du peuple porte haut l’étendard du progrès électoral.
Toutefois, notre petit timonier, comme toujours visionnaire, a choisi de ne pas licencier l’employé fautif comme il le fit en son temps avec Alain Juppé. Adepte d’un pouvoir présidentiel fort, sur le modèle d’un Vladimir Poutine par exemple, et grand consommateur de sondages d’opinions en tous genres, Nicolas Sarkozy pourrait entrer dans l’Histoire comme le président qui modernisa la France en la faisant entrer dans l’ère de la démocratie anticipative.
N’a-til pas d’ailleurs déjà commencé en choisissant d’économiser 130 millions d’euros sur l’adoption du traité de Lisbonne sans référendum ?
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