Réponse :

Cher Marlon Branlo,

Athanase ayant été envoyé avec sa batte de cricket en mission à Cuba, en tant qu’observateur, au chevet de Fidel Castro, il se trouve donc dans l’impossibilité de vous répondre lui-même... C’est donc John Bigballs qui s’y colle.

Cette entrée en matière, peu académique dans les colonnes attribuées à la médiation, pour vous dire d’une manière détournée qu’on vous aime bien et qu’à ce titre on va vous épargner de rajouter quinze volumes à votre collection personnelle d’insultes, noms d’oiseaux et autres vulgarités rares.

Pour faire court : NON, NON et NON !!!

En effet, votre site, bien que sympathique, ne nous semble pas assez mature. En fait, il se trouve être quasiment à l’extrême centre, dans notre spectre rouge/bleu, des valeurs défendues par Bravepatrie.com : comment voulez vous donc dès lors que l’on vous pointe dans ces conditions ?
Autant appeler à votez Bayrou pour moisir pendant encore 5 ans dans la France d’après !

Je m’explique.

Votre site glorifie une vie basée sur la valeur “présence de principe au poste de travail”, ce qui est un premier pas vers le beau, le bien et la droite, mais il s’agit là d’un affront impardonnable à la valeur travail qui porte dans ses principes de se retirer impérativement les doigts du cul et non pas seulement d’être à l’heure dite, engoncé dans son statut de fonctionnaire, pour ficher sa carte de présence dans la pointeuse et se rendormir aussi sec en attendant 17h00.
A ce titre, votre démarche, bien que louable, ne peut que s’enrichir par imprégnation du coeur du discours sur l’Etat de la Nation, prononcé par Nicolas Sarkozy le dimanche de l’Avent 2006 à l’église Saint Nicolas du Chardonnay, et qui commence par ces paroles prophétiques : " Ce n’est pas assez !!! "

Ce n’est donc pas une métaphore de dire que, comme pour tout ce qui touche à notre déclaration d’Isf, nous sommes très serrés du cul quand l’on n’adhére pas aveuglément à la valeur travail. Cette valeur, que nous chérissons, est en effet l’unique base de départ pour qu’une relation, de toute nature qu’elle soit, puisse s’engager entre Bravepatrie.com et votre site.

De surcroît, et pour clore, votre site semble tirer profit (bien, beau, droite) de revenus faramineux issus de liens commerciaux vers des multinationales. Vous semblez même avoir axé votre politique commerciale sur la naïveté de consommateurs poussés à la lecture de vos articles par le détournement des objectifs initiaux qui guidaient leurs hormones (bravo !).
Or cette technique de vente forcée (finalement peu rentable, vous vous en rendrez compte) décrite en 2002 par Maurice Panel sous la formule “ Pour une poignée de hits ” ne fait plus partie de nos objectifs. Nous avons en effet recentré nos activités commerciales sur le textile de guerre urbaine, ce qui, au final, ne nous permet absolument pas de faire vivre nos familles puisque nous n’en retirons que le plaisir de d’équiper la BAC de Montreuil en slips homologués par le Ministère de l’Intérieur et du Culte.

En résumé : Bravepatrie.com a intégralement sacrifié ses bénéfices colossaux, ainsi qu’un peu de croissance annuelle, au Graal de la valeur travail : le travail gratuit.
Je sais que lorsque l’on en est encore au stade de la valeur “présence au boulot” ce concept fout un putain de choc. J’espère donc que vous serez assis lorsque vous lirez ces lignes.

En tout état de cause, cette fracture valeur entre nos deux sites ne semble pas résorbable. Toutefois, vu que votre site ne pointe pas vers l’Anpe, c’est déjà ça, (mais ce n’est pas assez !!!) et qu’on vous aime bien, alors on met un lien non permanent qui durera jusqu’au retour d’Athanase.

John Bigballs