Richard Dupuy, vendredi 18 octobre 2002 - 14:16
Malgré la résistance pathétique opposée par un quarteron de députés communistes, le courage de notre Ministre des Affaires Libérales, le sémillant François Fillon, a fini par payer. Son projet de loi sur l’assouplissement des 35 heures a enfin été adopté.
« Ce projet est une première pierre sur le chemin d’un progrès que nous souhaitons dynamique et mieux partagé », n’a pas manqué de marteler le Ministre à l’issue de cette séance historique. « Il est conforme à l’intérêt national. Il répond au message lancé par les Français lors du dernier rendez-vous électoral : message pour plus de liberté et de responsabilité, message aussi pour plus de justice sociale. Il concilie ainsi les intérêts des entreprises et ceux des salariés », a-t-il ajouté.
Chef d’entreprise poitevin, directement confronté aux réalités du terrain, Ernest-Antoine Delabroise renchérit : « A l’heure de l’Internet qui se mondialise toujours un peu plus chaque jour, il est pourtant facile de comprendre que le temps de travail hebdomadaire n’avait plus aucun sens ! ». Il faudrait effectivement s’appeler Maxime Gremetz pour oser contester de telles évidences... « Avec la durée annuelle de 1.600 heures, nous pourrons enfin répondre en temps réel aux fluctuations de la demande. Et pendant les périodes creuses, en février et mars, ce sont nos salariés qui pourront profiter en toute liberté de leur temps libre accumulé, avec en prime la satisfaction de ne pas porter préjudice à l’entreprise ! », s’enthousiasme-t-il encore, paternel.
Novateur, dès sa genèse dans le bouillant cortex de François Fillon, le texte devait pourtant faire l’objet d’heureuses modifications au fil des discussions. Le président du groupe UDF, Hervé Morin, et le rapporteur UMP, Pierre Morange, l’ont en effet enrichi de l’amendement sans lequel il n’aurait pas été parfait : désormais, les heures d’astreinte seront considérées comme un temps de repos si le salarié n’a pas été appelé à quitter son domicile. « Si le salarié n’est pas du tout intervenu au cours de sa période d’astreinte, celle-ci n’est manifestement pas un temps de travail effectif », résume sobrement cet amendement de bon sens. « Il n’y a qu’en France où l’on pouvait être payé à regarder Lagaf ! », s’amuse un jeune député UMP rencontré à la buvette de l’Assemblée.
Fillon soit béni, cette incongruité n’est plus qu’un triste souvenir pour les entrepreneurs de notre Brave Patrie. Directeur d’un hypermarché dans l’Hérault, Charles-Evence réfléchit déjà à la façon dont cet amendement lui permettra de créer de nouveaux emplois : « La vision sclérosée des lois Aubry nous imposait de donner en fin de semaine à nos caissières leur emploi du temps de la semaine suivante : comme si le client nous prévenait de sa visite une semaine à l’avance ! Désormais, nos caissières pourront vaquer librement à leurs occupations de ménagères et de mères et ne quitter leur domicile que lorsque le client aura réellement besoin d’elles, en temps réel ! », prédit cet adhérent d’Idées-Action. « Et pourquoi ne pas imaginer un système informatique innovant, les bippant en fonction de la densité de caddies mesurée par nos caméras de surveillance ? », conclut-il, émouvant exemple de la créativité dont savent faire preuve nos entrepreneurs lorsqu’un gouvernement éclairé prend la peine de les écouter.
Seule fausse note au milieu d’un concert de louanges : le député UDF Nicolas Perruchot, pour qui le texte de François Fillon « ne va pas assez loin » et « ne rompt pas complètement » avec les lois Aubry. Il est regrettable, en effet, que soient exclus de son champ d’application les privilégiés du secteur public. Et l’on se prend à rêver du jour où les employés des Impôts ou de la Poste connaîtront eux aussi cet intelligent système d’astreinte et sauront se rendre disponibles à leur poste de travail à l’heure (si tardive !) où s’achève la journée de nos entrepreneurs.
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