Economie

La règle de trois : une épreuve difficile dont peu de candidats au ministère de l’Economie arrivent à se dépêtrer.

John Bigballs, mardi 30 novembre 2004 - 07:23 Partager sur Facebook Tweeter Enregistrer sur del.icio.us Enregistrer sur Google Bookmarks Enregistrer sur Yahoo! Envoyer par e-mail

« Ça s’est joué super serré entre Hervé Gaymard, Philippe Douste-Blazy et Thierry Breton pour l’obtention du portefeuille du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie », nous ont appris nos sources confidentielles hier après-midi.

"Très difficile", "casse gueule", "pas fastoche" : les commentaires des candidats sont unanimes, le concours 2004 de ministre de l’Economie était très sélectif. "Un seul poste à pourvoir", rigueur budgétaire imposée, cela a découragé bien des candidats pour ne permettre qu’aux plus acharnés de se présenter.

En effet, 2004 est un excellent cru de candidats à ce poste. Le sujet du concours de cette année n’était pas très simple, mais ne doit pas ternir la qualité des postulants. Choisi par Jacques Chirac, le thème de la réévaluation des salaires des fonctionnaires est une épreuve piège très ardue qui n’a que le mérite de permettre de qualifier le meilleur des candidats.

Encore candidat à l’économat la semaine dernière, Renaud Dutreil, champion autoproclamé du dialogue social, et ministre en charge de la Graisse de Mammouth, s’était disqualifié en déclarant sur le sujet que l’augmentation de salaire demandée par les syndicats de fonctionnaires était "irréaliste" (commentaire du jury : très très bon ! concis, ferme). Mais ajoutant, et c’est ce qui l’a perdu, que « S’il fallait satisfaire une telle augmentation de 5 % du point d’indice et tenir compte de l’inflation pour 2005, il faudrait dépenser 10 milliards d’euros, ce qui reviendrait à prélever 170 euros auprès de chacun des 60 millions de Français en 2005. Pour une famille de deux enfants, il faudrait prélever du pouvoir d’achat à hauteur de 700 euros !".
Grave et impardonnable erreur ! C’est d’autant plus ballot que M. Dutreil a échoué en ne respectant pas les deux règles de base de l’épreuve à savoir :

1/ on ne divulgue jamais le résultat de sa règle de trois.

2/ ce n’est qu’à titre exceptionnel que l’on se livre au difficile exercice de l’énonciation de chiffres totalement abracadabrants.

Terrible boulette donc qui a éliminé Renaud Dutreil. La bonne réponse étant évidemment :

“je crois qu’ça va pas être possibleu,
pa-ai-treu
po-ssi-bleu”

Seul Hervé Gaymard a pu fournir cette année la bonne réponse, ce qui lui a permis d’obtenir avec succès le poste tant convoité de ministre d’Etat que délaisse Nicolas Sarkozy afin de répondre à l’appel du peuple (85% ! quatre vingt cinq !!!!!)

P.-S.

Les réponses de Philippe et Thierry étant respectivement « Nous ne pouvons étudier votre dossier qu’après consultation auprès de votre généraliste qui vous redirigera vers les nombreux spécialistes qui examineront votre cas. N’oubliez bien sur pas d’acquitter votre participation forfaitaire d’un euro à chaque consultation en plus de vos consultations. » (commentaires du jury : trop long, pas assez ferme, déjà fait) et « France Telecom, bonjour ! Un opérateur va bientôt prendre en charge votre appel, veuillez patienter merci ! .... BIP.... BIP .... BIP » (trop classique)

Diffusez les vraies valeurs ! Partagez cet article !

Partager sur Facebook Tweeter Enregistrer sur del.icio.us Enregistrer sur Google Bookmarks Enregistrer sur Yahoo! Envoyer par e-mail

Réactions à La règle de trois : une épreuve difficile dont peu de candidats au ministère de l’Economie arrivent à se dépêtrer.

Les vrais Patriotes pratiquent la réaction dans la joie et la bonne humeur depuis 2002. Réagissez aussi !

Déjà 6 réactions.

  • La règle de Trois attaque le principe de la Sainte Trinité.

    Il n’est pas étonnant que de bons croyants choisis par Bernadette de Chodron se courcellent.

    Seul le Génial Lider a su trouver la règle de 3 qui se termine de manière entière. Libéral pour lui, Etatique pour le Président, Humaniste pour son moi Jacques, il réconcilie à jamais le rationalisme et la foi, les mathématiques et le roi, la bourse et le peuple.

    Pythagoricien moderne, Hypothénuse Ultime de la France, nous voilà !

    Répondre

  • 9 mars 2005 01:16, par Anvil Mac Lipton, Economiste au Figue Haro.

    Toujours d’actualité

    Après les déboires immobilier du seulk réel homme d’états des trois prétendant, la formule classique de rhétotorique dite "des abonnés absents" à enfin fait de Thierry Breton l’homme de la situation.
    On ne peut que lui tirer son chapeau (il a un chapeau rond, vive Thierry Breton), enfin, pas lui tirer, non, lui retirer, et le remplacer par le képi de Général de l’Administration Française en Finances et Economies (GAFFE !).
    Monsieur Thierry Breton, avec ses méthodes moderne (plan sociaux, restructurations, externalisation, croissance externe, rachat de licence, rachat des actions de l’entreprise, compression de personnel) issue de l’industrie de haut vol (mais jamais plus de 10% du CA consolidé selon les normes américaines, en prenant en compte un Ebit interressant, et un RoE à deux chiffres), est en effet l’homme de la situation. Il n’a pas d’appartement personnel sur Paris, n’ambitionne pas grand chose en se rasant le matin, et n’a pas les manière cauteleuses d’un rebouteux ayant oublié les rudiments de son métier à somnoler à côté de grands orateurs comme Nicolas Dupont-Teigneux ou Jean-Terre Rattarien.

    Tout ça pour dire qu’enfin, un homme à poigne (il en faut pour décrocher
    du téléphone, enfin, des "télécommunications") sera à Bercy, et pourra donc avoir une place pas loin pour assister au prochain concert de Jonnhy Hallyday avec JP.R, grand fan de ce dernier.

    Répondre

    • 22 mai 2015 14:30, par Rita Isaacs

      Toujours d’actualit

      all the time i used to read smaller articles that also clear their motive, and that is also happening with this piece of writing which I am reading at this time.

      Voir en ligne : paidsurveysb.tripod.com

      Répondre

  • L’exercice était bien difficile pour ce pauvre Renaud DUTREIL. Maintenant, c’était une erreur basique, même pour un ministricule, que de ne pas nommer un rapporteur sur la question et j’espère qu’il saura s’en souvenir.
    Cela dit, je me suis toujours étonné que la Pythie du Poitou, qui est certes un peu timorée mais dont l’entourage ne manque pas d’idées, n’ait pas envisagé d’externaliser la gestion, et donc la politique salariale de la fonction publique. Il est clair que les sociétés de travail temporaire ou que des entreprises sui generis feraient mieux et moins cher sans s’encombrer de commissions paritaires, de tableaux d’avancement et autres machins aussi inutiles que coûteux.
    J’en parlerai demain au baron S*, mon mentor, chez qui je dois déposer les Raffarin en pain d’épice que j’ai commandés pour la Saint-Nicolas de ses petits-enfants.

    Répondre

  • 1er décembre 2004 23:36, par Bernardine

    Ré-évaluation du salaire des QUOI ????

    Les candidats au ministère de l’Economie n’ont pas fait preuve de beaucoup d’imagination. Evoquer l’étymologie du mot "fonctionnaire", originaire du XXième siècle, disparu début XXIème, quand les services publics ont été abandonnés au profit d’une généralisation du marchand, eut été le gage d’une réussite rapide.
    Heureusement que désormais, nous pouvons confier nos enfants, nos vieux malades et nos déchets nucléaires à de braves gens qui n’ont en tête que la rentabilité (ce qui permet entre autres, de faire conduire les vieux dans les centres de stockage de déchets, par les enfants : gain de temps ! d’argent ! la bourse s’affole, les miennes aussi).

    Répondre

Envoyer cette page :

Vous pensez qu'un sympathisant de l'UMP peut être intéressé par cette page ? Faites-la lui découvrir !

Dernière réaction

La règle de Trois attaque le principe de la Sainte Trinité. Il n’est pas étonnant que de bons croyants choisis par Bernadette de Chodron se courcellent. Seul (...)

Al Go’rythm

Retrouvez toutes les réactions des abonnés du Monde.fr lecteurs de Brave Patrie.

Sur le même sujet

Abonnements

Accédez gratuitement à une information impartiale et libérée du joug marxisant des media de masse, où vous le voulez et quand vous le voulez !

RSS Twitter E-mail

Opéré par FeedBurner

Déjà vu

Il vous semble que l'Histoire bégaie ? C'est bien le cas, et comme prévu c'est une farce :

3 février 2006 : Brave Patrie s’insurge contre les caricatures du Prophète - c’est quoi, son nom, déjà ?

Tweets patriotes

Twitter

Suivez Brave Patrie sur Twitter pour encore plus de bravitude et de patriotisme.