Dédé Lajoie, lundi 30 mai 2011 - 11:44
En homme de son temps, celui que l’on peut désormais appeler « DS Kan’t » a su faire pour la Présidentielle ce que tout gentleman pratique quand il est dans une gens de maison : se retirer à temps.
Le Président de la République perd ainsi un adversaire de talent dont le sang aurait agréablement coloré une réélection nécessaire et désormais quasi assurée.
A l’Elysée, on regrettera sûrement le sucé du Sofitel car en vérité, DSK n’était pas un mauvais bougre. Il connaissait la dure réalité du terrain qui impose des mélanges contre nature et savait être poli mais ferme avec les pauvres. Certes il était socialiste mais probablement moins que Bayrou et assurément plus qu’Attali. Enfin, l’institution qu’il dirigeait professe une éthique de la purification par la douleur des autres qui n’est pas pour déplaire aux aficionados de Monseigneur Lefebvre et aux banquiers.
DSK trouve que la juge est "bonne", son avocat lui demande d’attendre un peu avant de lui proposer un plan cul.
Ce qui s’est passé dans la chambre du Sofitel est pourtant bien anodin. En héraut de la « main invisible du marché », Dominique aurait laissé traîner la sienne, bien réelle, sous le tablier d’une femme de chambre. Et alors ? Qui peut croire qu’une personne qui choisit de travailler en chambre n’aspire pas autre chose que de la poussière ?
En plus d’être un fan de tout ce qui se reluit Dominique est un homme brillant qui a depuis longtemps fait sienne la théorie de l’avantage comparatif de Ricardo. David Ricardo n’est pas un compagnon de chambrée particulièrement bien membré mais un économiste. Il a postulé que dans un système de libre-échange [1] chaque pays a avantage à se spécialiser dans la production du bien pour lequel il a un avantage comparatif.
Appliquée aux relations humaines, cette théorie est même compréhensible par une personne de sexe féminin :
DSK est ami avec des gens qui ont une grosse voiture, il est bien sous tous rapports (surtout sexuels), il a de l’argent et du pouvoir. C’est son avantage comparatif à Lui.
Elle est jeune, noire, payée un peu plus de 7,25 $ de l’heure et doit répondre aux caprices des clients de l’hôtel. La presse de qualité nous informe qu’elle possède de gros seins. C’est son (seul) avantage comparatif à Elle.
Et comme au final tout n’est qu’acoquinement entre la demande (celle de Dominique est énorme) et l’offre de services des Ophélia, Nafissatou, Tristane, Piroska, etc… (une femme quoi) leur rencontre était inéluctable et parfaitement naturelle.
Dans les faits, il y aurait toutefois eu ce que les spécialistes appellent un « pétage de plombs ». Certains indices laissent penser que ce pétage de plombs aurait également pu être suivi d’un « pétage d’assise » du même nom que ce Saint qui savait parler à l’animal à grosse bite présent en chaque homme.
La consommation de laitières réduit le stress et draine la transpiration de l’homme pressé. (spécial kassdédi to M. Kala).
Et alors ?
Comme tous les grands hommes DSK a ses petites fantaisies. Certains les affichent fièrement : les 357 magnum pour Balkany, les pieds pour Tron, les concombres thaïlandais pour Mitterrand, les bichons maltais pour Brigitte Barèges... D’autres sont préservées par pudeur : ce n’est ainsi un secret pour personne que les tiroirs du Conseil Constitutionnel regorgent de petites culottes de princesses.
La pudeur de DSK c’est de ne pas en avoir. Doit-on pour autant lui en tenir rigueur maintenant qu’il s’est de facto retiré de la présidentielle (et d’Ophelia) ?
Assurément non !
Une telle attitude reviendrait à déshonorer un membre de l’élite républicaine ! Le bushido des membres de l’élite interdisant qu’on frappe la tête de l’homme qu’on vient de décapiter, M. Guéant a proposé d’héberger gracieusement le failli du FMI par solidarité.
Petite délicatesse du ministre de l’Intérieur qui n’ignore pas que de la prison de la Santé, en tendant bien sa tête par la fenêtre de la cellule et juste avant de se faire enculer, on peut parfois entrevoir l’hélicoptère présidentiel qui file à l’Elysée. Et puis ce n’est quand même pas tous les jours qu’on peut coller en taule un haut dirigeant du Parti Socialiste sous les acclamations du monde entier !
[1] qui est une version du libre échangisme en plus soft
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Tina
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