Mais c’est lorsqu’il aborde le sujet de l’immigration, méprisé par la gauche avec les conséquences que l’on sait (N.D.L.R. voir l’excellent journal télévisé de notre confrère Télévision de France 1), que J.P. Raffarin donne la mesure de son audace rénovatrice, se positionnant d’emblée comme un viril inséminateur de la France de demain : "Décentralisons les étrangers !", a-t-il déclaré lors du dernier colloque de l’UMP, sobrement intitulé Cagouilles et boudins : bienfaits d’une alimentation régionaliste.

Interrogé sur cette déclaration, J.P. Raffarin nous a dévoilé son projet, conçu en collaboration avec M. Nicolas Sarkozy. "Il n’est plus nécessaire de démontrer les bienfaits de la décentralisation,", indique M. Raffarin avec bonhomie, "et c’est pour cela que nous appliquerons le même principe à certains étrangers résidant en France.". Ces étrangers seraient globalement décentralisés à l’extérieur de la France. "Il est temps de redonner aux pays d’origine un véritable contrôle sur leurs ressortissants. Leur gestion par la France était si centralisée qu’elle ne permettait pas à ces pays d’appliquer correctement leurs lois, notamment sur le contrôle des opinions politiques divergentes."

C’est ainsi qu’un certain nombre de ressortissants irakiens, algériens, afghans, kurdes ou birmans seront décentralisés et remis sous l’autorité de leur pays d’origines.

"C’est avec une grande joie que nous accueillerons à nouveau sur notre sols tous ces journalistes, intellectuels et artistes qui faisaient tant la joie de nos fonctionnaires de la sûreté d’état", déclare M. Mahmoud Diab Al-Ahmad, ministre de l’intérieur irakien, dans un communiqué officiel, "et nous nous félicitons que les forces de progrès en France contribuent à une meilleure circulation de nos populations.".

Interrogés sur les perspectives que lui offraient une telle mesure, aucun ressortissant étranger que nous avons contacté n’a souhaité faire de commentaire. C’est avec regret que nous voyons l’ingratitude poindre, alors que la France progresse vers plus de liberté, plus de proximité, plus de terrain. Vive J.P. Raffarin, vive la France !