Didier Kala, mardi 20 septembre 2005 - 12:24
Prouvant que l’audace des idées n’attend point le nombre des années, le ministre des Colonies a de sa belle voix grave et posée remis au goût du jour une évidence que bon nombre de Bravepatriotes ressentaient confusément dans un maelström de valeurs en pleine déréliction : être Français, ça se mérite, putain ! Surtout quand on est Noir !
Les Français ont le 29 mai exprimé leur angoisse face à une mondialisation qui permet pourtant à des milliards d’êtres humains de manger et de vivre enfin décemment. Il n’y avait certes pas de quoi faire sa vierge effarouchée, mais le président de la République en a pris acte, comme il l’avait promis au lendemain du scrutin : à la question « Qu’est-ce qu’être Français aujourd’hui ? », il fallait répondre.
Par honnêteté intellectuelle, Jacques Chirac a attendu la rentrée et le retour de vacances des électeurs du Front National afin que le débat ne soit pas escamoté par les chaleurs de l’été. Par bonté d’âme, il a confié le chantier à François Baroin, qui en connaît un rayon sur le rejet et l’accueil au sein de la plus grande famille politique française.
Le ministre des Noirs a abordé la question sans tabous, en adoptant un point de vue original, voire révolutionnaire : celui des élections présidentielles de 2007 et la possible disparition de Jean-Marie Le Pen d’ici là. De ce nouveau paradigme, la lumière est venue : la France étant depuis toujours une terre d’intégration, il serait contraire à ses traditions de laisser à Nicolas Sarkozy au bord de la route des sympathisants d’extrême droite orphelins de chef et d’idées de programme.
La réponse devait prendre compte de cela, et elle fut pour François Baroin aussi limpide que l’eau des lagons qui bordent les humbles huttes en feuilles de palmier de ses administrés : être Français c’est vraiment le top, et on l’est parce qu’on le vaut bien.
Or on devient trop facilement Français de nos jours [1], ce qui déprécie d’emblée la notion de valeur attachée à cette qualité. Il est donc nécessaire de réviser le mécanisme d’acquisition de la Francitude pour faire de celle-ci quelque chose de rare, donc de réellement bath.
Plutôt que de corriger la situation par des lois raciales, souvent mal comprises par les Français, le benjamin du gouvernement Balladur a donc opté pour un dépoussiérage du code de la nationalité, qui rétablira l’équilibre entre les Bravepatriotes de souche et ceux qui s’accrochent aux branches.
Jusqu’à 63 clandestins peuvent se dissimuler dans 10cm2 de feuillage de palétuvier.
Cette réforme, M. Baroin a décidé de commencer à l’appliquer dans ses terres : nos colonies, qui ont en commun d’être pour la plupart des îles aux rivages bordés de palétuviers aux branches alanguies dans lesquelles un fort taux d’immigration irrégulière trouve refuge après avoir sauté en l’air, sauté en l’air, sauté en l’air.
De plus, elles se trouvent toutes être enclavées dans le Pauvristan, où les immigrés sont dans leur immense majorité Noirs. Il est donc possible d’expérimenter sur ceux-ci sans que la population métropolitaine s’en émeuve trop. Le terrain est, on le voit, idéal.
C’est donc en Guyane, aux Antilles, à la Réunion, à Mayotte et dans l’Ile de Ré que seront jetées les nouvelles bases du pacte républicain, qui garantira les droits des citoyens et pérennisera ceux des barbares.
Il est tout d’abord prévu de lutter contre la grande immigration irrégulière : la police de l’immigration sera autorisée à saisir les véhicules potentiellement capables de transporter des clandestins (tronc d’arbre évidé, container hermétique, etc.), ainsi qu’à effectuer des contrôles d’identité jusqu’au plus profond de la forêt amazonienne ou des cités de La Plaine des Cafres. Pour contrer l’habituelle excuses des sauvageons (« J’allais acheter le pain, m’sieur, j’ai pas pris mes papiers »), les recours contre les arrêtés de reconduite à la frontière ne seront plus suspensifs, et celle-ci sera immédiate.
Cette mesure est toutefois assortie d’une dose d’humanité : si le recours est accepté, les personnes expulsées seront bien entendu autorisées à revenir (à la nage) de la frontière, qui se situe approximativement à 12 milles des côtes.
« Dans cette éprouvette, mesdames et messieurs, plus de deux millions d’immigrés clandestins attendent de venir piquer nos allocs ! »
Ces mesures, pour efficaces qu’elles soient, ne s’adressent toutefois pas à un flux migratoire plus pernicieux : l’immigration irrégulière microscopique. Invisible à l’œil nu, elle n’est pas moins dangereuse que la grande immigration irrégulière, puisque d’un seul jet bien placé une gicleuse à bébés peut faire passer la frontière à des millions de spermatozoïdes clandestins, qui s’empresseront de demander la nationalité française après quelques semaines passées dans un ovule complaisant.
Le ministre des DOM, TOM, POM, POM et PIDOU a pensé à tout, puisque les forces de l’ordre effectueront des contrôles inopinés dans les ovaires des indigènes - comme cela est le cas dans certains commissariats séquano-dyonisiens - et contrôlera les papiers de chaque spermatozoïde présent sur les lieux.
Comme il n’est malheureusement pas possible de surveiller en permanence tous les ovaires de nos colonies, un garde-fou administratif est prévu : il faudra déclarer un enfant dans les cinq minutes qui suivent sa naissance - dix le dimanche - pour qu’il ait le droit plus tard de demander la nationalité française, et les parents devront être en situation régulière au moment de la naissance. Pas de papiers, pas de nationalité.
Voilà qui devrait satisfaire le besoin des Français d’être rassurés sur leur identité et leur place dans le monde, au moins jusqu’en 2007.
Pour les échéances électorales de 2008, le gouvernement n’exclut pas une harmonisation européenne, en s’inspirant des travaux avant-gardistes de la ministre de la Désintégration néerlandaise, Mme Rita Verdonk, qui propose pour rassurer les Bataves (qui ont eux aussi exprimé leur angoisse, mais le 31 mai) de renvoyer les Antillais fauteurs de troubles sous les frondaisons de leurs palétuviers.
Nos colonies vont ainsi à nouveau servir de marchepied à la Civilisation, et les Bravepatriotes seront confortés dans leur identité. Parce que faut pas déconner avec ça : nous on a fait l’effort d’avoir des parents français.
Grand merci à Melle Scalepa, qui a scrupuleusement collecté les articles éclairant la sage décision de M. Baroin
[1] En effet, un enfant qui naît aujourd’hui en France de parents étrangers et réside un certain nombre d’années dans le pays peut devenir Bravepatriote s’il le souhaite, et bénéficier des privilèges qui vont avec cette qualité. C’est parfaitement injuste ! C’est mes jouets !
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