Didier Kala, jeudi 31 décembre 2009 - 08:51
C’est un conte de fées qui vient clore les Années Nulles : incarcérées à Hispaniola depuis dix-huit mois pour un crime qu’elles disent ne pas avoir commis, deux frêles jeunes femmes sont graciées au nom du Christ, échappent aux cannibales, sont rapatriées par un représentant de la République et deviennent ambassadrices d’une cause noble. Si la libération de Céline et Sarah est pour elles et leurs familles un magnifique cadeau, elle illustre aussi pour le plus grand nombre la vigueur de la plus belle des valeurs : la rédemption par le travail.
Ses bonnes relations avec les niggas de la 49e rue ont permis à Daddy Joy de ramener ses filles à la maison.
Il n’y a pas à discuter de l’innocence ou de la culpabilité de Céline et Sarah. La justice dominicaine a prononcé un verdict, certes, mais c’était dans cet espagnol chantant des îles qui fleure bon le rhum et que personne n’est jamais sûr de bien comprendre.
Il est plus raisonnable de se fier à la sagacité d’Alain « Daddy Joy » Joyandet qui ne prendrait pas le risque de mettre sa carrière politique en péril si les deux femmes avaient réellement voulu passer cinq kilos de coco à travers deux frontières internationales.
(Même si ramener Céline et Sarah était, de la part du secrétaire d’Etat à la Coopération, un geste totalement désintéressé et empreint de bonté humaine).
Tout au plus nous bornerons-nous à rappeler les deux points suivants :
tant qu’à passer six jours sans sortir de l’hôtel, autant aller à Palavas-les-Flots, c’est moins cher et il y a aussi la mer et des Hispanos bien membrés ;
ne quittez pas vos bagages des yeux et faites-les emballer dans un film plastique, ça emmerde les chiens policiers.
(Nous nous permettons de signaler à nos lecteurs que notre correspondant aux Philippines, Juan Marcos von Braun, écrira un article extrêmement documenté sur ce sujet dès qu’il aura récupéré son crayon. Juan Marcos : moins de riz, plus de fibres, et vous y arriverez. Nous ne vous envoyons pas toutes ces oranges pour rien.)
La vraie leçon de cette histoire, c’est l’espérance en un avenir meilleur. Un avenir meilleur que la prison, un avenir plus tendre que le mépris quand on en sort.
C’est l’ascenseur social qui s’envole vers les sommets à une vitesse folle, c’est la chance de devenir quelqu’un par la grâce d’élus UMP épris de justice.
Oui, la vraie leçon c’est l’association qui portera le nom de Céline et Sarah, et le message qu’elle adressera à la jeunesse de France : « la drogue c’est MAL ».
Que la justice dominicaine corrompue ait eu raison ou tort de les condamner, ce message n’en est pas moins valable : les drogues sont dangereuses, et s’en approcher c’est basculer dans le crime, le stupre et la luxure des prisons de femmes subtropicales.
Nous imaginons bien que Céline et Sarah sont trop occupées à renouer les fils de leurs vies respectives pour avoir pensé elles-mêmes à devenir ambassadrices.
Les jeunes femmes seraient néanmoins bien inspirées d’accepter l’opportunité en or que leur propose le secrétaire d’Etat.
Jean-Louis Borloo est pressenti pour devenir ambassadeur de l’heure et demie blanche en discothèque.
Quelle meilleure occasion en effet de reconstruire sa vie et de mettre le passé derrière soi sans jamais se retourner qu’en s’investissant corps et âme dans une mission d’intérêt public ?
Comment mieux laver son patronyme de tout soupçon qu’en parlant inlassablement, avec passion, en montrant ses cicatrices et en souriant (mais sans embrasser), de la drogue devant la jeunesse française ?
C’est une chance unique qui a été offerte aux deux femmes. Elles feraient une grave erreur en la refusant, d’autant plus que le moteur du Falcon tourne encore et qu’il vient de refaire le plein.
Comme le rappelle M. Joyandet, « la grâce dans un dossier de cette nature est rarissime », et il serait temps que ces deux écervelées se rendent compte que tout n’est pas dû à leurs beaux yeux. Elles ont peut-être joué de malchance, elles n’ont peut-être pas choisi d’être là mais c’est comme ça : maintenant il faut rembourser.
Par bonheur l’anniversaire de Daddy Joy tombe très bientôt, juste avant les élections régionales.
Allez les gagneuses, au taf !
Dans cette optique résolument positive, on peut d’ores et déjà mettre à profit la notoriété de certains graciés, amnistiés ou non-localisés célèbres : Guy Drut ferait un magnifique ambassadeur de la lutte contre la corruption, Julien Dray serait un très viril mannequin Oméga, Gaston Flosse pourrait représenter Reporters Sans Frontières dans une dictature de l’Océan Pacifique...
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