Didier Kala, vendredi 6 août 2010 - 11:58
Après deux mois de cafouillages et de bourdes autour de la polémique Woerth, le gouvernement semble avoir repris la main sur sa communication et rallié les Français à sa cause. Un soutien tardif, mais qui ne sera pas de trop pour totalement blanchir le ministre du Travail, qui pourra ainsi à la rentrée mener à bien la bataille des retraites.
Etait-ce dû à une certaine usure du pouvoir ou à la trop grande confiance accordée au score triomphal de 2007 ? Toujours est-il que le président de la République avait perdu sa vista et patinait dans ses tentatives de désamorcer la stérile polémique lancée autour d’Eric Woerth.
Prenant coup après coup, le gouvernement avait du mal à dissiper l’écran de fumée lancé par quelques journalistes autoproclamés [1], derrière lequel le Parti Socialiste et ses affidés d’ultra-gauche étaient à la manœuvre. Leur but : faire échouer la nécessaire réforme du système de retraites, et condamner la France à la faillite morale comme financière.
Le cabinet avait beau faire appel au bon sens des Français, avec des arguments tels que « Regardez, il a une bonne bouille », « Vous ne voudriez pas non plus que Mme Bettencourt s’exile fiscalement ? » ou encore « Techniquement, ça n’est pas illégal », ses efforts tombaient dans l’oreille de sourds à l’hostilité croissante.
Aujourd’hui, le gouvernement bénéficie d’une cote de popularité de 89%.
Que s’est-il passé ?
Nicolas Sarkozy a retrouvé son talent.
C’est en regardant les scènes de poursuite de Frankenstein [2] confortablement lové dans son canapé, une pipe de crack à la main, que le président de la République a eu une révélation.
Il importe peu, en dénonçant le monstre, de dire tout haut ce que la foule pense tout bas. Il faut laisser la foule dire tout haut ce qu’elle pense du monstre.
C’était la recette de 2007.
C’est en appliquant à nouveau cette recette que le gouvernement a repris lien avec le peuple, un peuple rassuré par cette main qui se tend vers lui dans le brouillard.
En parlant sans tabou de sujets d’ordinaire mis sous le boisseau du politiquement correct et en invitant les citoyens à s’exprimer librement, on a rendu à ceux-ci le pouvoir dont ils se sentaient dépossédés, qui est la base même de la démocratie.
La possibilité de participer d’une opinion majoritaire en dépit de la bien-pensance oppressante d’un cadre médiatique hostile redonne aux Français confiance en eux-mêmes. Elle leur donne l’énergie de vouloir plus, l’envie de se plonger dans la bataille, leur apprend le goût su sang.
Toujours dans l’air du temps, Michel Sardou annonce que le clip de son nouveau remix, Strange Fruit 2010, sera « énorme ».
Car il y aura du sang, il sera impur et il abreuvera nos sillons.
Le sondage IFOP rendu public hier par le Figaro et qui rend compte de la spectaculaire adhésion des Français à la nouvelle politique de lutte contre la délinquance ne traite que de celle-ci.
Par un heureux hasard du calendrier, M. Lefebvre, l’un des porte-paroles de l’UMP, a rappelé le lien entre immigration et insécurité le jour où était publié ce plébiscite des propositions sur l’insécurité de M. Sarkozy.
Il est donc indispensable, au vu de ce fait nouveau, que l’IFOP pose une nouvelle question, plus détaillée : « Pensez-vous qu’il se trouve des délinquants dans la population immigrée ? ».
Ce n’est qu’en se retrouvant dans les leçons du passé, le sondage du jour d’avant, que les Français pourront aller de l’avant. C’est en ne laissant personne s’exprimer à leur place qu’ils pourront à nouveau s’aimer.
Les Français veulent plus de sondages ! Qu’on avance les négros, les youpins et les pédés !
[1] Pour paraphraser le Tyran : « Mediapart, combien d’exemplaires vendus en kiosque ? »
[2] Programmé par son épouse dans le cadre de son éducation culturelle. Faudrait pas croire non plus qu’il a lu Masse et Puissance, c’est écrit beaucoup trop petit.
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