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Remaniement fantôme : « C’est parce que SPIP, avant, c’était trop facile »

La rédaction, mercredi 2 septembre 2009 - 09:55 Partager sur Facebook Tweeter Enregistrer sur del.icio.us Enregistrer sur Google Bookmarks Enregistrer sur Yahoo! Envoyer par e-mail

Le directeur du Service d’Information du Gouvernement, Thierry Saussez, a présenté ses excuses à Claude Guéant suite au petit cafouillage survenu la semaine dernière sur le site internet du Premier ministre.
Celui-ci avait en effet affiché pendant quelques jours des informations erronées sur la composition du gouvernement, portant à quarante-deux le nombre de ministres et secrétaires d’Etat alors que tout le monde sait pertinemment qu’ils ne sont que quinze, dont deux ou trois qui comptent vraiment quand le Président de la République est en vacances.

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Thierry Saussez apprend Drupal à un stagiaire.

A l’origine de la bourde, selon M. Saussez, une « collaboratrice (qui) aurait en fait procédé à une mauvaise manipulation dans le nouveau système de mise en ligne du SIG »
Cette fonctionnaire rétive au changement a finalement été mutée vers des tâches plus en synergie avec ses capacités intellectuelles, comme le dédoublonnage sous Word des listes de diffusion du Secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants, sous-division Expédition du Mexique.
Sans doute syndiquée, cette fonctionnaire avait très mal vécu la migration de plateforme entre www.premier-ministre.gouv.fr et www.gouvernement.fr. Une migration pourtant nécessaire, comme l’explique Kevin Ducon (stagiaire), responsable de la cellule IT du gouvernement :
« L’ancien site tournait sous SPIP, un système de gestion de contenu libre et tendre. Le problème, c’est que SPIP était ultra-simple à utiliser, à personnaliser, à paramétrer, etc. Et quand c’est simple, ça fait pas très sérieux pour un grand pays comme la France. On a donc cherché des systèmes avec des fonctionnalités similaires, mais beaucoup plus compliquées à mettre en œuvre. Parce que franchement, si quelqu’un ne sue pas un minimum pour mettre une page en ligne, à quoi je sers, moi ? Comment je le valide, mon stage ? »

Armé d’un cahier des charges complexes, Kevin a finalement préconisé Drupal, parce qu’Obama l’utilise et « si Obama utilise un truc, pourquoi pas le gouvernement de Nicolas Sarkozy ? »
Malheureusement, la quasi-totalité du budget étant passée dans le développement d’une mosaïque de photos qui bouge, il n’a été possible d’organiser que deux formations en interne, dont une sur l’encapsulage de nœuds dans un nœud à laquelle Kevin Ducon tenait particulièrement.
La fonctionnaire fautive étant en RTT le jour de la formation "Conduite du Changement : Workflow et Knowledge Management dans le E-gouvernement 2.0", elle n’a pu assimiler la procédure nécessaire pour mettre une page à jour en activant les paramètres de rétropédalage.
C’est donc clairement la faute de SPIP, qui par sa facilité d’emploi a donné l’illusion aux fonctionnaires du SIG qu’on pouvait travailler sans douleur.

La semaine prochaine, Kevin Ducon étudiera la faisabilité d’un site multilingue comme avant (view-source, nécessite Firefox).

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Oui, Drupal est plus complexe. Mais il est aussi bien plus puissant.. Si puissant et flexible qu’il n’est pas difficile non plus de créer des interfaces (...)

Ori Pekelman

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