John John Don Parmalatte, lundi 25 septembre 2006 - 11:09
Les candidats sérieux ne s’y sont pas trompés, de l’honnête homme de l’Intérieur à la sinistre bimbo des Charentes, guidés, tel jadis les rois mages, par la flamme d’un éclat d’opinion publique puissamment relayé par la sirène de l’IFOP, un consensus s’impose : la carte scolaire emmerde tout le monde.
Seul le corps enseignant, cette poignée de parvenus, cette engeance clanique gangrenée jusqu’à la moelle par d’odieux trotskistes s’appliquant à laver sans relâche le cerveau de nos chères petites têtes blondes ; seule donc, cette cohorte de moules soudées à notre fier rocher républicain s’acharne à conserver ce qui tient plus du privilège que de l’acquis social.
Car il ne faut pas se leurrer, cette insupportable ingérence étatique dans la gestion paternaliste de la S.A.R.L. Famille de tout un chacun ne s’applique qu’au bénéfice de ceux qui la contournent. Or les chiffres sont impitoyables : les rangs de la meute des usufruitiers de passe-droits se gonflent des progénitures de l’hypocrite clique enseignante.
Fort heureusement, l’homme de la rupture, celui qui se verra très prochainement confier le destin de notre Patrie, nous libèrera bientôt de ce reliquat très soixante-huitard, propulsant ainsi l’Education Nationale dans la redoutable efficacité des marchés concurrentiels. On ne soulignera jamais assez la nécessaire réforme de l’enseignement qui, d’un avis général, prépare très mal au monde de l’entreprise, contribuant par là même à alimenter la horde des parasites oisifs qui, malgré une scolarité fort coûteuse, n’ont pas réussi à acquérir de qualification leur permettant de participer à l’effort national d’augmentation croissante de notre PIB.
Pourquoi maintenir un système éducatif qui manifestement ne répond plus aux besoins de la société moderne : former rapidement des collaborateurs dociles efficaces sans encombrer leurs esprits de frivolités comme l’histoire, la géographie, les sciences fondamentales, la littérature, le syndicalisme, la philosophie et bien d’autres choses encore qu’ils pourraient apprendre tout seuls en regardant la télévision le soir.
Mais comment enseigner à des enfants la survie dans le monde merveilleux de l’entreprise quand tout ce qu’on en connaît se résume aux discours d’Arlette Laguillier voire aux mémoires de Maurice Thorez préfacées par Henri Krazuky comme c’est le cas de la grande majorité du personnel de l’Education Nationale ?
La réponse est claire. Il faut non pas faire venir l’entreprise à l’école, car globalisation et concurrence asiatique oblige, les vaillants entrepreneurs ont d’autres chats à fouetter, mais bel et bien, comme le proposent Mme Royal et M. Sarkozy, faire de l’école une entreprise ! En supprimant la carte scolaire, les établissements entrent de plein fouet dans le monde de la concurrence et l’angoissant quotidien du patronat. Les chefs d’établissement vont se muter en CEO, les Conseillers d’Education en responsable du marketing !
Les collèges poubelles, fort justement épinglés par nos confrères du Point, seront rapidement contraints à améliorer leur prestation ou à plier boutique pour le bien de tous. Les rémunérations des CEO-Proviseurs des lycées les plus performants pourraient enfin atteindre une valeur juste, à la mesure de leur mérite, voire rivaliser avec celles des ténors du CAC40 tant il est vrai que pour y faire admettre leurs rejetons, les clients-parents seront prêts à mettre la main à la poche mais aussi sous la table.
Les écoliers qui se verraient contraint à quatre vingt dix minutes de transport en commun biquotidiens pour rejoindre l’établissement scolaire du choix de leur parents seraient ainsi habitués dès leur plus jeune âge aux ronronnements du RER synonymes, pour tous les travailleurs honnêtes, d’entrain matinal et de douce satisfaction de la besogne accomplie quand se termine la journée de labeur.
Mais ce n’est pas tout, car derrière la bénigne suppression de la carte scolaire et la nécessaire professionnalisation des établissements qui s’ensuivra, se cache tout un modèle de société, basé sur la liberté de choix - de l’école - et la prise de responsabilité individuelle - sous la forme d’une forte contribution financière. Quand la demande est supérieure à l’offre, seul le pouvoir d’achat permet de départager les clients potentiels affirment toutes les lois économiques qui régissent notre monde. Nous voilà donc prêts, pour le bien de tous, à faire entrer l’Education Nationale dans une nouvelle ère : l’école laïque, obligatoire et payante. Jules Ferry se dresse dans sa tombe et applaudit des deux mains.
Le drame contemporain de l’inattention, du je-m’en-foutisme, de la violence tant dénoncée par les enseignants dont l’attitude profondément laxiste encourage ces comportements asociaux se fracassera de plein fouet sur le mur de cette nouvelle réalité scolaire. Car c’est bien la gratuité de l’enseignement qui le dévalorise auprès des élèves comme des parents. Lequel de ces géniteurs, même le plus irresponsable, des futures victimes expiatoires de l’école de parents de Mme Royal, laisserait ses enfants traîner dans les cages d’escaliers, revendre et consommer de la drogue, s’exténuer en de longues tournantes nocturnes quand il a du revendre sa voiture pour payer l’école du petit ?
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