Les images de vidéosurveillance de la SNCF montrent un jeune en train de manger en gare de Brétigny-sur-Orge.

Des cas de cannibalisme de Brétigny-sur-Orge aux femmes ninjas djihadistes de Trappes, l’actualité a donné à voir ces derniers jours un aspect peu reluisant de l’intégration des musulmans.
Les sources du problème sont multiples et anciennes, et l’écheveau des responsabilités qui ont mené à cette situation est impossible à démêler. Les Français sont toutefois unanimes à reconnaître qu’aujourd’hui l’actualité fait peur et révèle que la tolérance républicaine n’est pas assez stricte. En particulier avec les musulmans.

Fidèle à son tempérament, le pendejo [1] ministre de l’Intérieur Manuel Valls a donc décidé de prendre el toro [2] par les cojones [3] et présentera cette semaine au parlement un projet de loi permettant à chacun de vivre sa différence dans le respect des valeurs républicaines. En particulier les musulmans.
« Je sais moi-même ce que c’est que d’avoir une culture double, » a ainsi déclaré M. Valls en s’accrochant à son micro. « Et cette autre culture, je sais aussi qu’elle n’est pas toujours parfaitement en ligne avec la culture française. Mais dans ce cas, on la pratique discrètement. Moi-même, j’imite assez bien le Général Franco, mais ce n’est pas pour autant que je vais poster mes performances sur les réseaux sociaux [4]. J’essaie de faire ça en privé. »

Face à cette dichotomie vie publique / vie privée, le ministre est arrivé au constat que le respect des valeurs républicaines est un droit, mais aussi un devoir.
Or M. Valls, qui est un homme de gauche, donc tolérant, sait qu’il existe parfois de bonnes raisons pour ne pas faire ses devoirs, et qu’il serait dans certains cas injuste de disqualifier un parcours d’intégration entier pour un faux-pas ponctuel vis-à-vis de nos traditions.
C’est pourquoi il juge que le modèle de l’examen final tel que pratiqué aujourd’hui avec le test de nationalité française est discriminatoire : d’une part il pénalise l’éventuelle défaillance momentanée, et d’autre part il exclut les nombreux musulmans déjà français, les privant injustement d’une chance de faire leurs preuves.
C’est donc un système de contrôle continu qui sera mis en place à la rentrée 2013, sous la forme de mots d’excuse personnalisés rédigés en faveur des musulmans par de vrais Français. Car ceux-ci, malgré une propension très gauloise à râler, ont en définitive un cœur grand comme ça et n’hésitent pas à reconnaître qu’y en a des biens.

Un modèle de mot d’excuse. Ceux-ci pourront être réalisés sur papier libre.

Ce principe d’affirmation renouvelée des valeurs républicaines n’est pas totalement nouveau.
En effet, on demande déjà fréquemment aux musulmans de prouver leur bonne foi en condamnant publiquement leurs coreligionnaires du monde entier dès lors que ceux-ci attentent aux valeurs françaises.
La proposition de M. Valls est cependant innovante, dans la mesure où elle permettra au musulman de se voir reconnu positivement en tant qu’individu par la société (malgré son côté bravache, le musulman a souvent une piètre image de lui-même et un problème de confiance en lui). Il prendra par ailleurs conscience du privilège que les Français lui accordent ainsi, ce qui ne peut qu’améliorer l’indice de vivre-ensemble.
Enfin, le vrai Français pourra une bonne fois pour toutes remiser aux oubliettes la culture de l’excuse post-coloniale en excusant, pour une fois, ces gens-là.