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Léon : film patriotiquement correct

John John Don Parmalatte, vendredi 4 septembre 2009 - 11:12 Partager sur Facebook Tweeter Enregistrer sur del.icio.us Enregistrer sur Google Bookmarks Enregistrer sur Yahoo! Envoyer par e-mail

Pour initier la rubrique cinéclub patriote, il nous fallait du lourd, du beau, du gros, de la France qui s’exporte, qui se lève tôt et engrange de substantiels bénéfices, du rêve américain vendu aux petits comme aux grands dans toutes les salles obscures de la planète, bref, un film de Luc Besson, le bœuf musqué du cinéma français. [1]

Léon, film emblématique de la dualité simple de l’existence, le blanc et le noir, le bien et le mal, le yin et son pote yang, les autochtones et les immigrés clandestins, la police et les voyous, George Bush et tous-ceux-qui-ne-sont-pas-avec-lui, le coupe-crotte et la culotte taille-haute !

Dans Léon les principaux personnages sont des tueurs à gage, l’un pour le compte de « gros Tony », l’autre pour l’administration américaine de lutte contre la drogue (DEA), ce qui ne les empêche pas d’incarner un gentil et un méchant, un peu comme si le bon et la brute étaient tous les deux des truands.

Donc Léon-Jean Réno, le gentil, est un assassin qui dit bonjour aux dames et aux petites filles, et Stansfield-Gary Oldman, le méchant, est un assassin qui ne dit pas bonjour aux vieilles dames.

Pendant que Léon, analphabète et néanmoins ostéoporosophobe, s’enfile des kils de lait, Stansfield, lui, se la coule douce en écoutant du Mozart dans son walkman jaune et pratique l’auto-ostéopathie des vertèbres cervicales tout en mangeant de mystérieux petits cachets verts et jaunes qui semblent lui donner de l’entrain. Probablement de la Quintonine.

Arrive alors Mathilda-Natalie Portman, une jeune junkie mangeuse d’hommes qui viendra complètement perturber la vie bien réglée du gentil puis du méchant pour une sombre histoire de suppression des allocations familiales par extermination administrative de la famille fautive, réussissant à les monter l’un contre l’autre alors qu’ils travaillent jusqu’alors crosse dans la crosse.
Dans les dernières secondes du film, Léon et Stansfield finiront par s’entretuer, occasionnant au passage de conséquents dégâts collatéraux, cependant que la petite pute rentre innocemment dans son pensionnat rupin pour jeunes filles cocaïnomanes après avoir dérobé la seule copine de Léon : une boule de pâte à modeler une plante verte [2]

Qu’en est-il de la moralité politique de cette œuvre ?

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Léon se révèle bien vite perturbé par la dialectique marxiste tendance anarcho-autonome de Mathilda. Heureusement "Gros Tony" est là pour lui montrer la voie de la rédemption par le travail :

  • Come stai Leone ?
  • Bene
  • Let’s talk business

Léon, un peu simple d’esprit, d’origine sicilienne ou calabraise [3], vote très probablement là où « gros Tony » lui dit de faire.
D’autre part c’est un homme peu imaginatif, analphabète, qui se lève tôt, qui aime le travail bien fait, qui n’a pas d’amis et ne sait pas qui est Madonna. Il semble donc plus que probable que Léon vote UMP dès le premier tour.
Le fait que Léon soit incarné par Jean Réno, qui à l’époque devait fréquenter Édouard Balladur avant de devenir l’ami personnel de Jacques Chirac à qui il doit l’Ordre national du mérite puis de prendre Nicolas Sarkozy comme témoin à son mariage, ne laisse pas planer l’ombre d’un doute. Non seulement Léon vote UMP, mais il est très certainement encarté et fait probablement partie du service d’ordre pendant les manifs de droite.

Stansfield ? Un personnage complexe, flic un peu ripou, trafiquant de la drogue pour son compte (ou pour mieux donner la chasse aux vrais méchants ?) Mais il reste flic avant tout et, dans le but d’asseoir sa moralité face à un administration tâtillonne qui, loin du terrain et de ses réalités, lui reproche d’avoir la gâchette facile - comme si les délinquants hésitaient à viser la tête avec leur flashballs eux ! - est très certainement membre d’un influent syndicat de Police, il est même sûrement le parrain des soirées de Noël des orphelins des Sapeurs Pompiers de la ville de New York et était probablement présent, mais en position inéligible, sur une liste de droite aux dernières municipales.
Il est donc établi que Stansfield vote UMP comme un seul homme.

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Stansfield est extrêmement irrité d’apprendre que le plan de relance de l’économie de M. Devedjan n’inclut pas la suppression pure et simple des 35h.

Willy son adjoint, un blondin rastaquouère, semble lui être un encarté du PRG, plus par esprit rebelle – son vrai nom c’est Maxence et ses parents sont tous les deux médecins – que par véritable conviction politique. Il fait probablement parti de ceux qui pensent qu’à l’instar de Bernard Tapie, le PRG à tout à gagner à jouer à saute-mouton avec le Modem et intégrer directement l’UMP. Étant un personnage mineur et rastafarien de surcroit, il n’a de toute façon pas le droit de vote.

Vient enfin Mathilda. 12 ans, famille de drogués, fume des clopes, zone dans les cages d’escalier, sèche les cours, fait des propositions sexuelles à un adulte un peu simple d’esprit dans le but évident de l’apitoyer et de mettre la main sur son magot, fruit d’une longue vie de dur labeur.
De plus, nous retrouverons quelques temps plus tard Natalie Portman à la tête d’une rébellion inter-galactique contre l’empire de Nicolas Sarkozy le 127ème du nom, toujours en pleine perversion sexuelle intergénérationnelle puisqu’elle ira jusqu’à faire des jumeaux avec un adolescent ayant l’âge d’être son fils.
Bref, il ne fait malheureusement aucun doute que Mathilda vote au mieux Modem, mais plus certainement Front de Gauche !

Un rapide dépouillement du scrutin donne donc le résultat suivant :

  • UMP : 66%
  • autres : 33%
  • bulletins égarés : 1%

Ce qui correspond plus ou moins au score attendu aux élections régionales de 2010.

L’engagement politique des personnages ainsi que du réalisateur, Luc Besson, héraut autoproclamé de la lutte contre le piratage, l’homme qui peut, d’une simple diarrhée verbale dans Le Monde, mettre à l’index un site de streaming, nous permet de décerner 3 couilles de coqs à Léon. La fin du film qui voit les vieux qui votent à droite mourir tandis que les jeunes qui votent extrême gauche investissent dans un lopin de terre pour faire leur jardin - on peut donc espérer qu’ils abandonnent prochainement le côté obscur - est certes réaliste mais prive Léon de sa quatrième couille de coq tant il est dur de voir mourir les vieux militants.

Un film que vous pouvez regarder les yeux fermés !

Notes

[1Le bœuf musqué est un animal massif protégé par une longue toison très isolante.

[2Oui, à l’instar de notre ministre de la Culture qui nuit après nuit s’évertua à pourrir la vie des téléspectateurs pendant de longues années, nous racontons dans cette rubrique tous les détails de l’intrigue et surtout la fin des films.

[3Le choix de Jean Réno pour incarner un Sicilien se révèle discutable tant il est vrai que – et tous les Italiens originaires du nord de Bologne vous le confirmeront – les Siciliens comme les Calabrais, ils sont petits et noirs.

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