Juan Marcos Von Braun, mercredi 28 septembre 2005 - 15:24
La joie se lisait sur les visages, ce matin, dans la green zone de Baghdad où officiers américains et fonctionnaires civils du gouvernement irakien fêtaient dignement une importante victoire de la Civilisation de chez nous sur la barbarie de chez eux : Abou Azzam, bras droit d’Al Zarkaoui, a été éliminé hier dans un assaut conjoint des troupes de la coalition et de l’armée Irakienne. Un coup dur pour Al Qaeda.
Un quart d’heure plus tôt, le déroulement du débriefing de l’opération en disait long sur la fierté qui habitait le colonel Oyster, responsable de cet important succès de la lutte contre le terrorisme. Les cheveux en bataille, l’oeil torve de celui qui a peu dormi, et quelques tâches de vomi au revers de son treillis, témoignent de l’atmosphère de fête et de célébration qui a régné toute la nuit dans les baraquements de 12ème escouade de marines, à l’origine de cette éclatante victoire.
Le récit des faits est simple, presque tristement banal : un petit groupe de 2 500 hommes, en mission de routine, perquisitionne dans un appartement de la banlieue de Baghdad. Sur place, c’est le choc : dans une pièce en désordre, au milieu de restes de drapeaux américains et israéliens calcinés, un homme barbu surveille sa femme voilée qui égorge un mouton. « Un homme barbu, de type arabe, avec une espèce de calotte sur la tête, parlant arabe : nos hommes ont immédiatement identifié Abou Azzam, et l’ont sommé de se rendre ». L’homme ne s’est cependant pas laissé impressionner, et a pointé vers la troupe un couteau de destruction massive pour tenter de couvrir sa fuite. « Mes hommes ont ensuite appliqué la procédure standard pour ce type de situation, en tirant une courte rafale de 58 000 cartouches dans sa direction ». Le suspect neutralisé, les soldats ont ensuite découvert en procédant à une fouille méthodique des lieux un de ses complices, légèrement blessé par une centaine de balles perdues, et l’ont arrêté pour procéder à son interrogatoire.
Ce succès conforte définitivement l’état-major américain dans sa manière de faire face au terrorisme. « Cette nouvelle victoire témoigne du bien-fondé de la stratégie qu’applique notre armée en Irak : nos hommes ont tiré 1,8 milliard de balles depuis leur arrivée dans ce pays. Il était certain que tôt ou tard, l’une d’elles finirait par entrer en collision avec l’ennemi ». Ce soir encore, les hommes de la 12ème escouade continueront de fêter la victoire en défilant au volant de leurs humvees dans les rue de Baghdad enfin sécurisée, leurs autoradios crachant à plein volume Rock the Casbah, des Clash.
Abou Azzam était le n°2 d’Al Qaeda en Irak. Le colonel Oyster concède que son élimination n’a pas pour autant décapité le mouvement terroriste en Iraq. « Le n°1 est toujours en vie, donc on ne peut pas parler de décapitation pour l’instant. Disons qu’on leur a juste fait sauter deux ou trois cervicales. Mais en tout cas, leur réseau va être sacrément désorganisé ».
Les n°1568 et 1569 d’Al Qaeda, trop contents d’être promus respectivement n°1567 et n°1568.
Car il est vrai que l’effet de cette disparition sera lourdement ressenti : avec la mort d’un aussi haut gradé de l’organisation, c’est tout l’organigramme de cette nébuleuse terroriste qui s’effondre. Les prochains mois seront certainement difficiles pour Al Zarquaoui et ses complices, qui devront faire face à un profond remaniement de leurs ressources internes, puisqu’il sera nécessaire de procéder à une promotion en masse des effectifs, pour que le n°3 remplace le n°2, que le n°4 remplace le n°3, et ainsi de suite jusqu’à 4235 . Bien évidemment, ces évolutions de carrière auront un impact direct en matière logistique : déménagement de bureaux, changement de secrétaires, nouvelle attribution des véhicules de fonction, nécessité de remplacer l’intégralité des cartes de visite ainsi que les petits chevalets très utiles pour savoir qui est le type en face de vous pendant les conférences.
Le colonel Oyster, fier de ce rude coup porté à l’ennemi, n’en garde pas moins la tête froide. « Ce genre de victoire tient à peu de choses. On a surtout eu peur, pendant un moment, que Nicolas Sarkozy ne déballe toute l’opération une semaine plus tôt sur le plateau d’Elise Lucet, histoire de se la péter ». Une leçon qui témoigne, s’il en était besoin, de la dimension internationale que revêt la lutte contre le terrorisme.
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encore un terroriste mort :
Un patriote anonyme
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