PARIS, BASTIA - Hier, lundi 3 janvier, Eric Besson a fait le point sur les avancées du débat Identité nationale et Couscous boulettes® qui alimente le buzz depuis plusieurs semaines. La conclusion partielle qu’en tire le ministre de l’Amitié entre les peuples est bien loin des cris d’orfraies poussés par les gauchistes et autres tiers-mondistes : non, le débat ne dégénère pas et quand bien même il dégénèrerait, le dialogue constructif est toujours préférable au tabou. Si on laisse le nationalisme aux nationalistes, c’est la porte ouverte à la construction européenne et finalement au nazisme.

En revanche, le bravepatriote avisé peut regretter que M. Besson ait omis d’évoquer les résultats du Débat sur l’Identité nationale en Corse. Lancé par la préfecture insulaire, il est pourtant d’un intérêt majeur dans les élections régionales qui se profilent : il s’agit pour la candidature locale de l’UMP de s’imprégner de la consanguinité particularité corse. Dommage que le ministre n’ait pas cru bon de saisir cette occasion.

Citons à titre d’exemples les contributions de P. Patulacci : "Etre Français c’est ne pas être Corse, pace e salute", de T. Talamoni : "Etre Français c’est être un immonde colonialiste, pace e salute", de S. Simeoni : "Etre Français c’est détruire la culture corse, pace e salute" ou enfin de G. Gulguglu : "Gnaaaahaaaaaaaaabeuuuuaaaaaa, pace e salute".

De quoi on peut conclure que le Corse se sent Français comme un immigré algérien de quatrième génération, d’où l’éventualité d’appliquer à la Corse les mesures pour la préservation de l’identité nationale valables pour tout le reste du territoire : interdiction de la langue régionale dérivée du verlan, interdiction des symboles religieux ostentatoires et des effigies de Pascal Paoli, serment d’allégeance à la nation [1], vaccination contre la grippe A.

Contacté par la rédaction, le ministère n’a pas souhaité commenter la regrettable omission de M. Besson, mais nous a néanmoins annoncé l’ouverture prochaine de deux nouveaux sites dédiés au débat sur l’identité nationale en Luberon et en Poitou.