La cellule presse de l’Elysée dément l’information de nos confrères du Figaro selon laquelle la traditionnelle garden-party présidentielle serait dorénavant supprimée.

L’ambiance sera nettement plus détendue que les années précédentes à la garden party 2010.

Le Palais s’est empressé de publier un communiqué de presse spécifiant que si la formule du grand raout juilletiste devait effectivement changer, il n’était nullement question d’annuler celui-ci : « La garden-party du président de la République est un des temps forts nécessaires de notre démocratie, au cours duquel de simples citoyens peuvent rencontrer des membres du gouvernement, de hauts fonctionnaires et des dignitaires étrangers et se faire prendre en photo avec eux. Il n’est nullement question de l’annuler, d’autant plus que si on ne propose plus de buffet à la fin, qui se fera chier à venir regarder le défilé du 14-Juillet ? ».

On admet toutefois qu’il était nécessaire de réformer les modalités de l’événement : « En ces temps de faible croissance économique, il convient de s’ajuster aux réalités vécues par un grand nombre de Français, qui comprennent mal les dépenses engagées par l’Etat. Nous reconnaissons qu’il y a eu ces dernières années un problème de communication, en particulier avec le traiteur qui a mal compris "pâté de campagne et Ricard". Certains élus ont toutefois été exemplaires, comme Mme Yade qui a refusé de manger son caviar. C’est un truc que font les Africains, apparemment, ils peuvent tenir super longtemps. »

C’est pourquoi la garden-party 2010 sera participative : chaque invité est prié d’amener un plat concocté par ses soins, qu’il partagera avec ses voisins.
Jean-Louis Borloo a ainsi promis d’amener la kro et Roselyne Bachelot fera une salade niçoise. Il y a toujours une dame entre deux âges qui amène de la putain de salade niçoise que vous ne pouvez pas refuser parce qu’elle vous fait un grand sourire.

Pour Dominique Paillé, porte-parole de l’UMP, cette réforme prouve la bonne foi du gouvernement dans sa démarche de République exemplaire : « Les gens en ont assez de se serrer la ceinture pendant que d’autres se goinfrent. Il y a pu y avoir des abus, nous allons les corriger. D’ailleurs, le caviar c’est super salé, c’est pas bon pour le cœur. Un pique-nique c’est plus décontracté, ça permet de discuter de sujets autres que la politique, qui emmerde les Français, il ne faut pas se voiler la face. Là on pourra parler foot, par exemple. On parlera foot, allez, c’est décidé. »
Une réforme en profondeur, donc, qui devrait satisfaire la frange toujours croissante de la population qui s’inquiète de l’utilisation des deniers publics.