Maurice Panel, mercredi 13 décembre 2006 - 14:02
Quand une bande d’une dizaine de racailles se réunit dans votre cage d’escalier vers 22 heures, c’est le cauchemar : des vitupérations, des allégations outrancières, la promesse d’une nuit de flammes et de destruction.
La peur gagne l’honnête citoyen qui est en vous, l’avenir n’existe plus. L’envie d’inaugurer votre riot gun tout neuf vous titille.
Mais à partir du moment où, au sein du groupe, les discussions sérieuses commencent (« Qui va acheter le shit ? » « On prend quoi du marocain ou de l’afghan ? » « Qui paye ? »), ce que vous entendez vous rassure, la sérénité vous gagne. Inutile d’appeler la BAC ou le GIPN.
Dans le hall, sur les marches, on s’invective, on s’accuse des pires crimes, on se menace. Encore quelques soubresauts verbaux et tout cela finira, pour les plus enragés au calme, dans fond d’une cave avec quelques 8.6.et un peu de shit de table (de provenance indéterminée).
Finalement rien ne se sera réellement passé, l’aube se lèvera sur votre cité, pacifiée depuis longtemps par les forces de l’ordre. Et vous tranquille, vous pourrez reprendre votre voiture pour vous rendre vers votre labeur quotidien.
Voila l’histoire, un peu imagée, de ce qui s’est passé au sein des collectifs « anti-libéraux ».
Sous l’impulsion fictive de la victoire du Non au TCE des collectifs anti-libéraux sont crées.
Ils regroupent ce que l’on appelle « la gauche de la gauche », pathétique terme pour dire : la rupture face au progrès. On y retrouve pêle-mêle (de droite à gauche) les déçu du PS (comment peut-on être déçu quand on est au PS ? ndlr), des communistes (encore eux), des LCR (toujours eux), quelques LO (sortis du comma idéologique du gourou Arlette) et des non-encartés, c’est-à-dire des paumés.
Ces collectifs construisent peu à peu un package « anti-libéral ». Un ensemble hétéroclite de mesures, un groupement d’idées amoncelées. Concrètement, cela se présente un peu comme un package de téléphonie mobile ou de solution internet : le marketing en moins, l’inventivité en plus.
Si ce qui existe dans le package vous déplaît, vous pouvez l’exclure. Si ce qui vous plaît n’existe pas dans le package vous pouvez l’ajouter (et vous l’amenez à la maison sans frais de port supplémentaire). Tout est proposé, tout est refusé, l’ambiance est formidable aux seins des collectifs.
Finalement, après des discussions interminables, 125 propositions sont publiés sur lesquelles tous les collectifs sont plus ou moins d’accord (mais il reste 124 points à discuter).
Globalement c’est démagogique, irréalisable, fantasque parfois, mais ça ne déplaît à personne dans cette frange de la population bien éloignée des réalités de la France et des défis qu’elle doit relever.
Dans les collectifs, tout va bien : on discute toujours programme, pas question de discuter candidat, ça n’est vraiment pas le moment.
La LCR et son représentant, tel don Quichotte sur son vélo, font cavalier seul face aux divisions de panzers UMP et PS qui s’avancent.
Sans surprise Ségolène la sociale traître est désignée par le PS. Ça n’émeut personne. Au contraire, pour certains « un boulevard s’ouvre à gauche ». (Définition gauchiste du boulevard : endroit où la cavalerie ne peut pas charger).
En attendant, à droite, Nicolas Sarkozy, lui, travaille.
Dans la sphère politique gravitant autour des collectifs quelques têtes pointent à l’horizon, pour prendre l’air du temps.
Innocemment Marie-Georges Buffet se fait élire par le Parti Communiste comme « candidate à l’investiture anti-libérale » avec un score à faire rougir Brejnev.
Besancenot proclame sa radicalité de plateau de télé en interview radio (même sur TF1).
José Bové voyage, il a plein d’amis qu’il n’a pas connus vus depuis longtemps.
Clémentine Autain publie ses mémoires. Trop tard pour le Goncourt.
Yves Salesse re-parcourt les 125 propositions, une calculette à la main, en se grattant la tête.
Mélenchon fait rire, c’est déjà ça.
Cependant, sur le terrain, à la veille de la désignation du candidat (qui doit se faire par double consensus, brillante innovation, « celui qui à compris explique aux autres », c’est le mot d’ordre) tout s’accélère, l’inquiétude, la méfiance, grandissent parmi les « non encartés » : les multiples comités anti-libéraux qui ont fleuri récemment ont pris comme emblème la faucille et le marteau. Le PCF se défend : « on voulait prendre la marguerite mais le Téléthon nous l’a chouré ! ».
Et puis tout s’accélère : José Bové propose à Marie-Georges et Clémentine d’aller faire un tour dans les foins, elles refusent, la rupture est consommée. José décide d’aller se consoler avec ses chèvres.
Le temps passe et nous sommes déjà en décembre, l’élection décisive a lieu dans moins de 6 mois.
Le congrès pour l’élection du candidat anti-libéral (ou la réunion de désignation, ou le symposium de choix, le libellé exact n’a pas encore été validé par les collectifs) arrive.
Et là, à Saint Denis c’est la cage d’escalier du HLM, on se hue, on s’invective, on se justifie auprès des médias, ça fait partie du boulot aussi.
Dans la salle, comme dans un film de Tarantino, tous les flingues sont sortis, on se toise, on s’observe. Ça n’empêche pas de s’insulter.
On retrouve l’esprit des AG de mai 68, dommage que ça manque de CRS ça aurait au moins fait un point d’accord.
Finalement chacun rentre dans ses lignes. Match nul. Au coup de sifflet chacun sortira des tranchées, pour quel avenir ?
Aussi sûrement que Nicolas Sarkozy sera notre futur président, je peux vous prédire l’avenir des collectifs « anti-libéraux », noyautés par le PC aussi proprement qu’une momie égyptienne (oui c’est de l’anti-communisme primaire), moins organisés qu’un groupuscule « anarchiste » (anarchique ?) dont la moyenne d’âge aurait 15 ans.
Ceux qui refusent de livrer leurs voix aux PC, de prêter allégeance à la LCR ou de se convertir à LO vont faire, le printemps venu, des pique-niques tranquilles en se rappelant le bon vieux temps du TCE.
A toutes ces personnes férues de politique mais déçues par un mouvement sans avenir, j’offre un espoir : vous avez lu le TCE ? Rédigé plus de 125 propositions à la con constructives ? Prenez le temps de lire les 547 propositions de l’UMP et venez en discuter, dans de vraies permanences, avec des gens ouverts et compétents, nous sommes à l’écoute.
A bientôt.
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la racaille ne vous oubliera pas la france d en bas non plus la loi sur les retraites regression sociale le cpe le cne honteuse loi sur la delinquance (...)
france d en bas
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