Le lipdub de l’UMP - ou lipdUMP [1] en abrégé - est déjà culte. S’il a prouvé la capacité de la branche Jugend du parti présidentiel à s’adapter aux techniques modernes d’exposition médiatique, il révèle aussi leur écoute attentive de la société en général et d’internet en particulier.

Au delà de la magistrale réappropriation sémantique d’une chanson qui parle de révolte, d’amour et de fraternité, les internautes qui se sont rués par centaines de millions sur la vidéo mise en ligne aujourd’hui auront pu apprécier diverses vignettes graves ou cocasses : le jeune handicapé qui se la joue gangsta avec ses camarades valides sur le quai de la gare Montparanasse, la préadolescente découvrant que le t-shirt UMP ne cachait pas si bien que ça sa grossesse non désirée, Eric Besson qui sourit ou encore un Noir obèse avec des lunettes de drag-queen qui se dandine de burlesque manière.

Crochet & Fist Fucking Magazine célébré par les Jeunes Populaires !

On aura remarqué aussi la réutilisation de symboles forts.
Le premier vient de l’autre bord de l’échiquier politique, et démontre que les cadres de l’UMP sont prêts à coopter toutes les bonnes idées, quelle que soit leur origine, pourvu qu’elles puissent faire style : la Marianne Afro-patriote, vous l’aviez déjà vue sur les affiches de la Fête de l’Humanité 2009.
Et puisqu’on parle de grandes fêtes populaires, ne boudons pas notre bonheur : les JUMP, comme nous les appelons à Brave Patrie, se sont directement inspirés d’un spot publicitaire que nous avions diffusé lors de notre couverture de la Fête de la Figa en septembre 2006.
Oui, lecteurs fidèles, vous n’avez pas plus eu la berlue que nous lorsque vous avez vu la partouze finale du clip : un Jeune Populaire agite directement un hommage à Crochet & Fist-fucking Magazine plein cadre !

Brave Patrie se félicite de retrouver son influence sur le parti majoritaire, et fête ça avec vous en vous offrant cette publicité exhumée de nos archives :

Crochet & Fist Fucking Magazine

feat H.-A. Pynchon et D. Kala

Et pour le plaisir, changeons le monde encore une fois :