PolitiquePrésidentielles 2007

Nationalisation de l’identité : le consensus

To ignominy and beyond !

Didier Kala, lundi 26 mars 2007 - 09:53 Partager sur Facebook Tweeter Enregistrer sur del.icio.us Enregistrer sur Google Bookmarks Enregistrer sur Yahoo! Envoyer par e-mail

Attaché depuis ses débuts à promouvoir la défense des vraies valeurs de la France vraie, Brave Patrie ne s’étonne pas de voir se former le consensus autour de la question nationale. Son renouveau, nous le devons au pragmatisme qui anime une nouvelle génération de dirigeants, libérée du carcan moral de combats qu’ils n’ont pas connus. Loin d’être un point de détail de la campagne, cette surenchère nationaliste participe d’une tendance de fond héritée des élections présidentielles de 2002, qui semble avoir encore de beaux jours devant elle.

Nicolas Sarkozy a réussi un coup de maître : en deux temps trois mouvements, il a réussi à faire de l’identité nationale le thème majeur de cette campagne présidentielle. Comme il y a cinq ans, la candidate socialiste a emboîté le pas du candidat de la droite, et c’est encore une fois celui-ci qui mène la danse puisqu’il en a écrit la musique. Certes, les paroles sont de Jean-Marie le Pen, mais ce dernier souffre d’un large déficit télévisuel attribuable à ce que nous appellerons l’effet lampe-électrique-dans-l’œil-du-chat, qui est positivement angoissant. Pour cette raison, nous pensons que le leader du Front National ne dépassera jamais le stade du premier tour d’une élection présidentielle.
Ségolène Royal est toutefois bien mieux armée sur le thème de la question nationale que ne l’avait été Lionel Jospin sur celui de l’insécurité, puisqu’elle bénéficie du soutien de Jean-Pierre Chevènement, qui des années après sa mort défend encore bec et ongles, avec son armée de zombies, les symboles de la Nation.

Résultat de cette valse bien réglée : une ébauche de gouvernance bi-partisane. Droite et gauche se sont de fait entendues sur la prépondérance de l’idée nationale dans la définition de ce que nous sommes.
Les errements moraux et géopolitiques de l’après-guerre auraient pu nous faire croire que nous étions les citoyens parmi d’autres de Nations Unies, ou tout du moins d’une Union Européenne. Que nenni ! Les idéaux fallacieux prônés par certains de nos aînés sont aujourd’hui mis à nus puisque les deux premiers partis de France sont tombés d’accord pour dire que nous sommes physiologiquement l’air que nous respirons, l’eau du robinet que nous buvons et la poussière que nous mangeons, pourvu que nous ayons des documents en règle nous y autorisant.
Tu n’es pas Européen, lecteur ! Tu n’appartiens pas à l’Humanité, lectrice ! Tu es Français(e) !

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Le 14 juillet, seuls les mauvais Français accrocheront un drapeau pirate à leur fenêtre.

Le pragmatisme de candidats neufs leur a permis de ne pas se tenir aux clivages traditionnels opposant la gauche et la droite : Nicolas Sarkozy cite Blum et Jaurès, Ségolène Royal s’inspire de Maurras et Daladier. Cette configuration inédite du paysage politique est à l’origine, avant même que les électeurs n’aient leur mot à dire, de la première grande idée de groite (ou de dauche, c’est selon) : la nationalisation de l’identité.
Nous décidions jusqu’alors nous-mêmes de ce que nous étions. Une décision qui relevait de la sphère privée, souvent dénoncée pour son ultra-libéralisme. Dans l’immense majorité des cas, il en résultait un patchwork d’individus assez bordélique qu’il était extrêmement difficile de réunir en dehors des périodes de Coupe du Monde.
En proposant conjointement de nationaliser nos identités en fonction de critères objectifs comme le respect du drapeau et l’apprentissage de l’hymne national, Mme Royal comme M. Sarkozy ont accepté de faire des concessions à ce qui constituait la Zeitgeist politique des trente dernières années et battent un jeu de cartes qui avait bien pris la poussière. La droite veut bien nationaliser un truc pour la première fois depuis la fin des années 1940, la gauche accepte d’arborer le tricolore pour la première fois depuis la disparition virtuelle du Parti Communiste.

Cette tendance n’est pas pour autant née ces dernières semaines. On peut retracer ses origines aux jours suivant l’élection présidentielle de 2002. Encore sous le choc de la présence d’un candidat d’extrême-droite au second tour, la France s’était retrouvée dans la magique formule du grand Jean-Pierre Raffarin : l’esprit de mai.
L’esprit de mai, c’était ce formidable élan qui avait poussé 82% des votants - électeurs de droite et de gauche confondus - à donner leur soutien à celui des candidats qui avait deux yeux. Dans la foulée, ils avaient élu une Assemblée résolument couleur ligne des Vosges. La victoire étant indiscutablement acquise au plus antiraciste et antifasciste des deux camps en présence, la France était antiraciste et antifasciste.
Ce fait établi, il fut possible de se réapproprier les symboles nationaux, depuis trop longtemps accaparés par une droite dure, sans être suspecté d’intentions malhonnêtes puisque la démocratie et les valeurs humanistes avait gagné haut la main.

Nous ne reviendrons pas in extenso sur des événements abondamment documentés par Brave Patrie depuis l’été 2002. Nous invitons simplement nos lecteurs à se souvenir, et de préférence au garde-à-vous et la larme à l’œil, des grands moments de la législature finissante et des petites et grandes phrases de ceux qui l’ont bâtie. La dénonciation de ceux qui préfèrent leur parti à leur Patrie, le patriotisme économique, la vocation ou non à rester en France (que d’ailleurs il faudrait sérieusement songer à quitter si on ne l’aime pas), la présence accrue d’agents de la Police de l’Air et des Frontières dans les transports en commun, l’immolation par le feu de Noirs dans des hôtels insalubres (ou des transformateurs électriques), etc. sont autant de signes précurseurs du discours unanime qu’adoptent aujourd’hui les candidats au poste suprême.

L’esprit de mai est le fondement de la campagne de 2007. Et douloureux ou tout jouasse, ce fondement c’est le vôtre, c’est le nôtre.
Et ce n’est qu’un début : comme nous avions supposé que le patriotisme serait la valeur montante des cinq dernières années, nous vous annonçons dès à présent que la préférence nationale sera le thème majeur de la campagne de 2012.
Nous espérons que nous serons encore ici pour la suivre avec vous.

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