Dédé Lajoie, mardi 26 avril 2011 - 07:24
La gauche est fourbe et ne recule devant aucune vilénie pour salir l’héritage de la Présidence : désormais elle n’hésite plus à voler les thèmes brillamment défendus par le gouvernement.
On apprenait ainsi hier que au cours d’une entretien particulièrement tendu, Jérome Cahuzac, député socialiste, avait collé une baffe à un jeune. Contre toute attente, le Parti Socialiste n’a rien dit. Jack Lang n’a même pas mentionné Dolto et Valls se fiche de savoir la couleur épidermique de « l’humainement agressé ».
Du coté des jeunes, le grief semble difficile à oublier. Le jeune agressé livre ainsi une analyse sobre et empreinte de lucidité : « C’t enculé m’a manqué de respect, d’où qu’il me dit « tu » lui ? Jamais qu’il me parle mal ce fils de pute qui m’a manqué de respect (etc, etc…) [1] ». Derrière la puissance lapidaire de cette analyse c’est la colère digne et respectable d’un individu meurtri par l’arrogance d’un élu socialiste qu’il faut entendre. Même si l’individu en question est un petit con jeune.
Cette situation met toutefois l’Elysée dans l’embarras car il est difficile de prendre parti pour Monsieur Cahuzac. Si celui-ci avait été de droite il aurait suffit de déployer un plan de communication classique :
1° Envoi du Claude décrivant le croissant de violence démarrant à Villeneuve sur lot et passant par Marseille, Lyon, Pouilly sous Charlieu et Auxerre avant de frôler dangereusement la capitale par le Nord.
2° Sollicitation de Christian Vanneste sur le thème : les jeunes sont ils tous des « petits pédés » et attente de la livraison des pensées macérées du Georges Frêche du Nord sur ce thème.
Dans la majorité des cas, l’affaire se serait alors naturellement tassée jusqu’au prochain bout de bras découvert sous une terrasse.
Mais dans le cas présent, c’est un député socialiste qui colle une beigne à la traque présidentielle sur le terreau électoral laminée par les vagues bleues de la Marine. Il faut donc réagir et faire ce que n’importe quel tocard tout consultant recommanderait à un Président gérant son pays comme une entreprise : se recentrer sur son cœur de métier et son marché historique –les vieux- en abandonnant ces pièces rapportées que sont les jeunes.
Le Président devrait donc prochainement faire une déclaration affirmant ce que tout le monde savait avant Zemmour à savoir que « les jeunes sont des cons ». Puisque la baffe est désormais dépassée et disponible dans le domaine public, il fallait trouver autre chose. L’image de Zizou, enfant de la balle et de l’immigration par choix, s’est naturellement imposée...
La geste présidentielle s’illustrera donc prochainement non seulement d’une invective forte à l’adresse d’un jeune (« je vais t’apprendre la vie petit con », « t’sais à qui que tu causes merdeux ? ») mais également d’un franc et massif coup de boule dans la tronche de petit merdeux de l’opportun. C’est par ce style de gestes forts et audacieux que le président saura parler à la part noble de son peuple.
[1] Trad. : « Mon intégrité a été bafouée par un tutoiement inopportun, il ne sied pas qu’on s’adresse à ma personne sur un ton par trop badin frappé du sceau de libertés langagières que je ne saurais tolérer » © BP Editions - Section jeunes
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Kazuko
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