L’opération militaire lancée il y a quelques heures sur les zones de non droit de ce bastion terroriste est déjà un succès.
Impossible pour les journalistes d’approcher la zone où continue de se dérouler la plus grande intervention de l’armée française sur le territoire national depuis Ouvéa, cependant rien n’est dissimulé à l’opinion publique puisque qu’une dizaine d’officiers répondent à la foule des professionnels de l’information au cours de "buffets d’opérations". Ces rencontres permettent tout à la fois d’admirer le savoir-faire de notre armée en matière de cuisine et d’être toujours à la pointe de l’information.
Voilà déjà 4 mois que cette opération était en préparation dans les sous-sols les plus secrets de notre Etat Major, sous le nom de code énigmatique de Bagnolet_doit_brûler.
L’objectif est simple, ambitieux et attendu par un grand nombre de Français : que Bagnolet ne soit plus sous le joug sanglant d’autocrates sanguinaires au service d’idéologies de mort et de destruction, défiant sans cesse l’autorité et la loi, bref que cette bourgade réintègre notre Brave Patrie.
Pour l’occasion le Général Bigeart, dont l’expérience en matière d’assainissement de quartiers difficiles n’est plus à prouver, a réintégré provisoirement l’Etat Major avec le titre de consultant spécial.

Sous le haut commandement de la Ministre de la Guerre Madame Alliot-Marie, les hommes du 21 ème REP et du 34 ème RBE, avec le soutien d’unités aériennes, ont investi cette banlieue, terreau fertil à tous les vices, à toutes les subversions et principale base de repli de dangereux groupes terroristes.
Le maire, soupçonné d’appartenir à al-Qaïda, au Sentier Lumineux, aux Brigades Rouges, aux FARC, à la RAF et au Club des Poussins Rieurs, a été neutralisé. Des dizaines de caches d’armes ont été découvertes, des stocks colossaux de drogues ont été saisis, ainsi que des quantités impressionnantes de matériel pornographique (dont une collection de Playboy débutant en 1974).
La traque aux séditieux (communisto-terroristes, socialo-dealers, vert-pornographes, vendeurs de sandwiches grecs) se poursuit même si un grand nombre d’entre eux ont déjà été interpellés et transférés au Stade des Malassis pour interrogatoire.
"Ca n’est qu’une question d’heures pour que Bagnolet soit, enfin, définitivement libérée" a déclaré il y quelques minutes le Colonel Chabert.

L’ordre d’assaut à été donné vers 19 heures, une heure propice où les honnêtes gens sont devant le Bigdil de Vincent Lagaf tandis que les nuisibles vagabondent dans les rues. Les dégâts collatéraux ont ainsi été réduits au minimum.
L’efficacité de nos troupes n’est plus à prouver, et une fois le top départ donné tout s’est passé très vite. La mairie place Salvador Allende, la maison pour tous Pablo Neruda, le siège de la Confédération Paysanne, le collège Politzer et le bistrot le Vivaldi, les principaux objectifs de la phase 1 de l’opération, sont tombés sans grande résistance.
Seul élément notable : un tir d’artillerie en soutien à été nécessaire pour mâter la résistance féroce des aides soignantes et des puéricultrices de la crèche de la rue Lénine.
Par bonheur aucune perte n’est à déplorer dans les rangs de l’Armée.
La phase 2 de l’opération consistant recenser l’ensemble de la population afin de trier le bon grain de l’ivraie est encore en cours. Les bons citoyens se soumettent de bonne grâce aux perquisitions et aux fouilles au corps tandis que les pernicieux tentent encore de se dérober à une justice qui n’a que trop attendu.

Tous les journalistes de Brave Patrie sont sur la brèche pour vous tenir au courant heure par heure de l’évolution de ce qui se présente déjà comme un immense succès politique et militaire.

Personnellement je me tiendrais dans la salle Périgord du "buffet d’opération" prévu à 19h30 dans les salons du Ministère de la Guerre.