Maurice Panel, lundi 21 novembre 2005 - 00:31
Quelques semaines seulement après avoir traité les habitants des banlieues de « racailles » (et il faut bien reconnaître les faits : ces gens-là sont bien souvent des immigrés avec trois femmes et trente gosses qui vivent royalement des allocations familiales) Nicolas Sarkozy a précisé sa pensée à l’occasion d’un colloque ayant pour thème « Automne, romantisme et état d’urgence »
Lors de ce symposium qui réunissait académiciens, historiens, officiers de la Brigade des Mœurs, hauts fonctionnaires des eaux et forêts et organisateurs de speed-dating, le Ministre de l’intérieur et du renouvellement du parc automobile a déclaré : « Ce que je constate, et je mets quiconque au défi de me contredire, ce sont des rassemblements de camionnettes dans le bois [de Vincennes NDLR]. Et tout le monde, je dis bien tout le monde, sait ce que ces sordides gargotes dissimulent : le commerce de la chair. Alors je me pose une question : Que font les riverains ? Est-ce à ma la police d’avoir un rôle citoyen ? De contrôler sa place de parking ? »
« Est-ce le rôle d’officiers entraînés, affûtés au aguets d’attaques terroristes, imminentes, de faire ce travail ? Je dis non.
Et je vais même plus loin : il existe dans les villes environnant ces zones de non-droit des gens qui ne font rien, qui vivent et même qui profitent de ce système, et bien je le dis : ces gens sont des maquereaux. »
La mèche était posée sur des braises qui couvaient : cette simple déclaration était comme un barbecue au kérosène dans le massif de la Clap (massif de pins sur les hauteurs de Gruissan, le pays de mon coeur). Immédiatement le maire de Vincennes ainsi que la coopérative des pêcheurs kayakistes de Kertravoltec ont fait savoir leur désarroi ainsi que leur incompréhension. Mais ça n’a pas suffi.
Aujourd’hui l’ambiance dans la ville n’est plus la même : des petits groupes de retraités se réunissent au bar-tabac et s’invectivent à voix basse (et même chevrotante, parfois).
Les cardiologues baissent les rideaux la peur au ventre, il est impossible après 18 heures de trouver une pharmacie ouverte (pourtant elles sont nombreuses). Les casquettes, les capuches et les pantalons baggy ont disparu et les seules musiques qui sortent des sound-systems sont du Edith Piaf, du Yves Montand ou, pour les plus zazous, du musette.
Les « petits frères », des quadragénaires, tentent bien d’apaiser les esprits, mais souvent le dialogue est impossible : « Rentre chez toi, tu bosses demain ! », « Je t’avais demandé de surveiller ta mère ! »
A cet âge un verre de Porto ou un havane a moitié fumé et on s’embrase.
Très vite (enfin, raisonnablement vite), la rage est là, palpable.
Honoré H., résident d’une maison de retraite, témoigne : « Il doit savoir ce Monsieur Sarkozy que les Apaches sont de retour ! » et il emprunte à une modernité qu’il avait quitté cette phrase : « On va te faire une guerre comme t’en a jamais eu » et « foutre des hirondelles !! » ajoute-t-il dans la foulée.
Cette ville jadis si paisible est un volcan, et ça n’est pas la diffusion des Rois Maudits sur France 2 qui pourra calmer les esprits.
Combien d’ambulances, de cabinets médicaux, de centre de rééducation vont finir en cendres ce soir ? Nul ne le sait.
Ce feu-là, seul un hiver extrêmement rigoureux pourra l’éteindre.
Mais peut être Nicolas Sarkozy, conscient des enjeux de 2007, compte-t-il dessus ?
De votre envoyé spécial entre Falloudja et la Porte Dorée : Maurice Panel.
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Je suis d’origine angolaise, mon mari est Français. J’ai connu trente années de guerre dans mon pays,je l’ai vécu comme femme et mère de cinq enfants mais aussi (...)
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