Le problème est que cette belle valeur qui flotte au vent, dont elle suit fidèlement la direction et les humeurs changeantes sans jamais faire grève ni rechigner au déploiement dominical, est partagée par des étrangers qui la griment en Union Flag grotesque, se trompent dans les couleurs comme nombre de nos voisins, ou le taguent avec des étoiles et des barreaux, allégorie des bons traitements reçus en thalasso à Guantanamo.

Le bon goût à la française.

Cela n’est pas acceptable, nous l’énonçons ici gravement.
L’heure est venue de partir sus à l’affront permanent qui est fait à nos couleurs en souvenir des maréchaux qui sauvèrent la France, à Gravelotte comme ailleurs, et qui collaborèrent à sa grandeur (et aux desseins d’un puissant voisin dont on n’avait pas su habilement esquiver la botte. Fair play).

Nous vous promettons des bleus, des blancs comme un linge mortuaire et un long flot rouge qui va résoudre les problèmes de chomâge et de la branche dépendance de la sécurité sociale dès 2050 !
En guise de remerciement pour son dévouement, il sera remis au patriote, pour son dernier voyage, une belle bannière toute propre afin que sa veuve et ses enfants, autorisation exceptionnelle, puissent moucher leurs larmes dedans, sous les caméras et au côté du businessman accompli auquel on doit ce renouveau de l’industrie textile française, manière de racheter la piètre gestion des Tissages de Picardie par son frère aîné.

La guerre, puisqu’à la fin il faut la nommer, se portera d’abord sur ceux qui, au-delà de les parodier, désacralisent nos valeurs flottantes, qu’une candidate malheureuse chronique voulait voir s’agiter au fronton de chacune de nos maisons, dans nos campagnes où on n’entend pas mugir que les bovidés...
Nous ferons rendre gorge à ces terroristes-nés qui les affublent encore d’une autre de nos valeurs communes, tournée en dérision par une épithète infamante : le croissant !
Non, messieurs de Nouakchott, vous ne vous en prendrez pas impunément au petit déjeuner d’un pays qui se lève tôt, va dans le jardin hisser sa valeur commune sur un mât plus haut que celui de son voisin (fichtre, le jean-foutre a installé la dernière méga king size banner made in china pendant la nuit !), apaise d’un jet chaud un picotement dans l’entre-jambe et s’en retourne tremper ce prodige de la viennoiserie dans son café, malgré un pouvoir d’achat qui lui est en berne...

Reprenons-nous !
Notre drapeau va arrêter de se la couler douce, de faire le tour des stades au service du dopage national au détriment de sa fonction première de nos valeurs communes, qui est de se poser partout où notre sécurité est d’autant plus menacée que le sous-sol regorge de promesses !
(Non, pas sur l’étron matutinal qu’un chien d’ultra-gauche s’obstine à laisser devant votre portail.)
Reprenons nous, enfin, soyons dignes de ce drapeau que la patrie adopta pour se remettre de la perte d’un premier amour, blanc à fleur de lys, que chérissent encore en secret, ou au Puy du fou, des traqueurs de mosquées patentés.
Réaffirmons cette valeur, que les enfants de la Diversité sauront reconnaître comme un retour au temps béni des colonies !