Didier Kala, mardi 24 avril 2007 - 09:29
Les profanations constatées ces dernières semaines dans les cimetières français dépassent le caractère d’ordinaire sporadique de ces tristes événements. La véritable contagion à laquelle nous assistons pousse la police à craindre un regain des tensions communautaristes et religieuses. Les analystes politiques y voient pour leur part l’expression d’un profond malaise chez une population qui jusque là votait avec discipline : les morts.
Au Havre, à Hautvillers ou à Notre-Dame de Lorette, le spectacle est une réminiscence nauséabonde du choc des civilisations : tombes juives taggées, tombes musulmanes brisées, croix couchées.
On avait d’abord cru à l’expression aveugle de la pression immobilière dans des concessions surpeuplées que la mémoire des familles se refusait à libérer en faveur des jeunes ménages. On avait attribué certains événements à des flambées de violence passagère, telle l’émeute qui avait agité la fosse commune du cimetière de Granville en 2006 suite à l’inhumation du photographe anarchiste Claudius V. (une aspersion de chaux vive avait alors maté le quasi-centenaire).
Aujourd’hui, le caractère religieux des profanations qui émaillent l’actualité ne fait plus aucun doute, puisqu’il est souligné avec insistance par les media. Il révèle une fracture funéraire sans précédent : chez nos anciens, la tension communautaire est au paroxysme, et on en vient fréquemment aux mains aux doigts.
Comment cette population qui traditionnellement restait morte en bonne intelligence avec ses voisins a-t-elle pu en arriver là ?
Si l’absence de glotte chez la plupart des belligérants nous empêche de prendre connaissance de leurs revendications, cette dérive des macchabées vers la violence extrême semble refléter les lignes idéologiques constatées à la surface et l’émergence d’un communautarisme souterrain.
La situation préoccupe tout particulièrement le ministère de l’Intérieur, qui craint de voir les violences pourrir l’atmosphère de l’entre deux tours et diviser la République : si les événements devaient perdurer et toucher les quartiers avoisinant les cimetières, on pourrait assister à une accession rétroactive de l’extrême-droite au second tour de l’élection présidentielle.
Les principaux instituts de sondage prévoient en outre un éclatement du vote jusqu’alors homogène des morts. Si les décédés votaient jusqu’alors massivement pour le RPR, en particulier en Corse et dans le IIIe arrondissement de Paris, le regain communautariste pourrait voir leurs suffrages se disperser au second tour entre celui des candidats qui flatte le plus leur identité religieuse.
Bon, c’est pas trop grave, cette fois-ci.
La prochaine fête de Jeanne d’Arc - qui est une mort-vivante - inquiète toutefois les forces de l’ordre, qui craignent que ses troupes n’attisent la violence et ne créent un état insurrectionnel permanent dans les cryptes de nos villes et de nos campagnes. Des unités de CRS seront donc déployées dans les principaux cimetières français dès la fin de cette semaine.
Au-delà de l’inquiétante résurgence du sentiment communautariste, on peut légitimement s’inquiéter de la croissance de l’insécurité dans la France de l’au-delà. Est-ce celle-ci que nous voulons laisser en partage aux enfants malades à qui Nicolas Sarkozy a tendu la main avant de s’accrocher maladroitement à la perfusion ? Certes non. Il serait temps que le chiraquien François Baroin assume la taille de son costard et décide de passer nos caveaux au kärcher. C’est de notre avenir de longtemps après qu’il s’agit.
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