John Bigballs, mercredi 18 août 2010 - 08:23
Cela fait maintenant huit années que notre Bravepatrie est en guerre civile contre les délinquants, les chauffards routiers et le décrochage scolaire.
Il va sans dire que notre Nation est donc engagée dans un conflit de très haute intensité recouvrant de multiples terrains d’opérations de type guérilla. Malgré cette situation, notre Leader visionnaire n’a pas hésité récemment à claquer de la talonnette afin que les forces armées de notre pays ouvrent un nouveau front en s’engageant cette fois-ci dans un combat à mort contre la criminalité et ses abjects suppôts : les criminels (avec qui nous ne sommes donc plus en paix).
Ce noble combat digne de celui d’Hercule armé d’une gratounette pour s’attaquer aux écuries du roi Augias laisse néanmoins perplexe l’observateur ignorant tant l’ampleur de la tâche semble incommensurable.
Ainsi, faisant fi des recommandations d’un état-major frileux, mu uniquement par l’amour d’un peuple qui nourrit à son endroit un désir sexuel tout à fait naturel, du moins compréhensible si l’on se fie aux études se rapportant au syndrome de Stockholm, et guidé par l’instinct politique qui est l’apanage des grands chefs, notre Président se cramponne à son credo : faire mouiller notre nation nous conduire dans la rade de la sécurité totale et perpétuelle.
Malheureusement, il n’en reste pas moins que l’ennemi est polymorphe et que, bien souvent, il recouvre les traits du Bravepatriote lambda. Cela a pour effet de compliquer fortement la tâche de nos services en occasionnant des dégâts collatéraux et quelques tirs amis.
Ainsi, comme nous l’a récemment seriné à l’envi la Web-presse droit-de-l’hommiste, notre juste cause a entrainé une multiplication des gardes à vues en 2009. De cette expérience de passage au tamis d’environ 1% de la population bravepatriote nous ne retiendrons, pour notre part, que l’information suivante : on ne peut pas techniquement parvenir à filtrer l’entièreté de la Bravepatrie tous les ans.
Dès lors que l’on ajoute cette information au constat amer que nous ne sommes pas dans la même situation que celle expérimentée par le Soudan au Darfour, c’est à dire face à un ennemi intérieur sagement regroupé géographiquement et qu’il suffit de raccompagner d’une virile tape dans le dos du bon coté de la frontière, nous en venons en toute logique à nous interroger sur le « bah alors ! comment faire ? » du problème. Quelle attitude adopter à l’égard de ces forces ennemies de l’intérieur ? Comment les cerner et les écrabouiller définitivement ?
Après avoir écarté un panel de possibilité assez étendu, puisé pour la plupart dans l’enseignement que nous apporte l’histoire des différentes nations ayant elle aussi eu a faire face par le passé à d’inimaginable problèmes de décrochage scolaire, il s’avère que les solutions à mettre en œuvre ne sont pas légion et que seule demeure envisageable l’exfiltration des agents ennemis hors du territoire bravepatriote.
Or s’il a est très aisé de ramener certaines population dans leur pays, comme ce fut le cas pour les putes qui ont été ramenées au bois, ou les romanos qui sont retournés réviser leur solfège en Roumanie, que faire des Français de souche qui ont pris fait et cause pour Al-Qaida en grimpant dans les branches délinquance, insécurité routière, décrochage scolaire et criminalité de cette organisation terroriste ?
C’est là qu’interviennent de saines études ethnologique et anthropomorphiques étrangement écartées il y a quelques décades de l’enseignement Universitaire et qu’il nous suffirait de dépoussiérer quelque peu pour nous offrir enfin les clefs d’une croisade réussie contre l’axe du mal, ou pour le moins d’un éventuel futur détail de l’Histoire.
La substance de ces sciences nous enseigne que le peuplement européen primitif est de type caucasoïde et qu’il trouverait son origine tout bêtement dans le Caucase. S’encombrer de désuètes mesures encéphaliques, de diagrammes imbitables et de tableaux d’écartement orbital et nasal devient dès lors parfaitement secondaire puisque nous avons enfin un pays vers lequel exporter nos délinquants.
Bravepatriotes, la victoire est à portée d’évolution législative : retirons la nationalité aux Caucasiens et renvoyons les chez eux : en Caucasie !
Nous, les vrais Bravepatriotes, pourrons dès lors nous reposer en paix dans le tant convoité cocon de la sécurité en sirotant de l’eau plate.
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