Didier Kala, samedi 17 mai 2003 - 02:47
L’adresse aux feignasses de fonctionnaires prononcée hier par Jean-Pierre Raffarin était un joyau de clarté et de rigueur morale, l’expression d’une rare vista transcendant la raideur d’une pente contraire à la libre expression d’un capitalisme français qui ne demande qu’à enrôler les forces vives de la nation pour combattre, jusqu’à la dernière goutte de sang s’il le faut, et vaincre.
Ce discours, qui fera date, soyez-en certains, ne pouvait que donner l’envie aux braves patriotes d’empoigner un Manhurin et de loger une balle dans leur radio.
Jean-Pierre Raffarin, encore une fois, a su donner une voix, avec une émotion rare et un ton vrai, à cette partie inférieure de la France qui se trouve aujourd’hui agressée dans ses droits : son droit au travail, son droit à une pension correcte, son droit à un BTS de mécanicien automobile à Romorantin.
Ces droits fondamentaux sont de toute évidence bafoués par une minorité qui se considère à tort comme une élite. Sous prétexte de servir la France, celle-ci estime justifiés un traitement largement supérieur à celui de ses compatriotes, des privilèges inconnus du citoyen lambda, et un pouvoir démesuré sur la vie du travailleur honnête.
Le Premier Ministre et les partenaires sociaux officiels ont enfin mis les points sur les i* et pris une position sans ambiguïté. L’attitude ferme adoptée à l’encontre des grévistes illégaux de la RATP et des enseignants rebelles d’un département de ploucs - Matignon n’a pas précisé s’il s’agissait de l’Aveyron ou de la Dordogne - ne laisse plus de doutes quant à la suite probable des événements : il sera fait appel à la troupe pour mater les insurgés.
Le gouvernement entend bien, en effet, que soient respectés le droit au transport et le droit aux examens. La libre circulation des travailleurs et leur dressage sont nécessaires à la libération des énergies, à la complète réalisation des objectifs de croissance de l’industrie française.
Deux syndicats, la CFDT et la CGC, ont d’ailleurs su reconnaître leurs erreurs ataviques et adhérer à la politique de rétablissement opérée par le Premier Ministre et son équipe depuis un peu plus d’un an maintenant. Ils ont ainsi gagné un pardon que nous n’avions jamais cessé d’espérer.
A l’opposé de ce pardon, l’invocation de la faute, le pêché originel dans lequel d’autres gauchistes non repentis se complaisent, n’est pas anodine : elle révèle en effet la relation particulière entre le capitalisme français, petit frère de la fille aînée de l’Eglise, et une population reconnaissante pour son pain quotidien. Cette relation est le ciment de notre République, cette belle démocratie, et hors d’elle point de salut.
Il ne s’agit de rien d’autre que de défendre ces vérités fondamentales lorsque le gouvernement élève la voix pour morigéner ceux qui tentent de saper la cohérence de la nation.
Jean-Pierre Raffarin participera lundi 19 mai à la rencontre Eglise-Etat et devrait à cette occasion évoquer le droit à la vie. Cette rencontre sera suivie le lendemain par un entretien avec le Premier Ministre du Vanuatu, s’il ne tousse pas trop. Il sera peut-être question des droits de la noix de coco.
* Nous savons pertinemment qu’il est d’usage d’inscrire ici un I majuscule - mais celui-ci n’arbore justement pas de point, et cela aurait dénaturé le propos. i, donc.
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