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"35 leurres" le nouveau brulôt de Michel Sardou

Maurice Panel, vendredi 10 octobre 2003 - 17:35 Partager sur Facebook Tweeter Enregistrer sur del.icio.us Enregistrer sur Google Bookmarks Enregistrer sur Yahoo! Envoyer par e-mail

A n’en point douter le prochain 45 tours de Michel Sardou va faire du bruit. Issu de son album "Colères populaires", le titre "35 leurres" vise juste. Sa cible : les 35 heures.
Celui qui n’a pas son pareil pour croquer les évolutions de la société française rétablit, à travers des couplets tantôt émouvants tantôt énergiques, une vérité criante :
"La France n’appartient plus à ceux qui veulent bosser
Désormais c’est la dictature des RTT"
(introduction).

Implacable réquisitoire contre les effets désastreux de cette loi inique, ce titre observe au travers de tranches de vie une société française au bord du gouffre.
Tour à tour sont exprimées les préoccupations de Raymond le sabotier :
"Toute sa vie balayée par une loi de cinglés !
Assassiner les petits artisans même Marx ne l’aurait pas rêvé"

de Jean-Kevin l’entrepreneur
" Les payer tous à glander
C’est les chinois qui doivent se marrer[…]"

avec un détour bien senti sur les événements de cet été :
" Certains accusent la chaleur, d’autres encore les docteurs.
Mais au fond on le sait tous : c’est la faute des 35 leurres"

Bien entendu, dans les rangs des fossoyeurs de l’entreprenance on ne sait que baragouiner des arguments de technocrates démagogues, seul Michel Rocard aurait déclaré : "Ca manque de cors de chasse".

Se refusant à toute surenchère, Michel Sardou a déclaré sur RMC : "Je veux pas polémiquer, c’est pas mon genre, mais c’est quand même la faute aux socialos si des milliers d’hectares ont brûlé à coté de ma villa !".

Comme souvent sur un sujet aussi important, le monde de la chanson populaire (celle qui a su éviter les sirènes de la gauche THC) fait bloc derrière son héros, ainsi Florent Pagny déclare : "C’est fort comme titre, moi j’ai refusé les 35 heures et j’ai eu un contrôle fiscal"

Un dernier couplet apporte cependant un peu d’espoir dans ce qui aurait pu devenir une chanson aux accents néoréalistes (ce style décadent, perversion de la variété authentique incarnée par Daniel Guichard, Patrick Topaloff, Herbert Leonard etc.) :

"Si Raffarin n’était pas là
On vivrait tous la pénurie
A glander devant la télé
A travailler seulement le jeudi."

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