Amaury de Loose, Bulle Tropcassée, Dédé Lajoie, Didier Kala, Maurice Panel, Raymond Corones, vendredi 11 février 2011 - 17:01
TF1 et le président de la République ont organisé hier soir une soirée exceptionnelle durant laquelle des Français ont pu écouter M. Sarkozy parler en face-à-face. Tour à tour émouvant et ferme, le chef de l’État a su convaincre et présenter les idées-force de la fin du premier mandat. Après le direct, la rédaction livre son analyse.
Une foule de neuf Français était réunie hier soir dans la tour TF1 de Boulogne-Billancourt, haut-lieu de la démocratie qui est l’équivalent bravepatriote de la place Tahrir. L’adage populaire ne dit-il d’ailleurs pas « Il ne faut pas désespérer Billancourt » ?
Soyons clairs : M. Sarkozy n’a pas désespéré Billancourt. Il a même offert à Jean-Pierre Pernaut, son hôte, une stimulation tantrique de deux heures trente que seul le talent exceptionnel des cadreurs de TF1 est parvenu à masquer.
Car entre les constats pleins de bon sens sur les choses qui ne sont plus ce qu’elles étaient, ma bonne dame, le président a dévoilé suffisamment d’éléments de programme pour alimenter autant de journaux de 13 heures qu’il reste de jours jusqu’aux élections cantonales.
Revue de détail, avec autant d’ellipses qu’il en faudra pour traduire la pensée virevoltante de notre Lider Pequeño.
La première Française invitée à témoigner est pharmacienne à Nice. Madame Djegaoud est multivictime de cambriolages malgré sa qualité de Française issue de la diversité - elle tient d’ailleurs à expliquer qu’elle « parle la langue des délinquants », sans toutefois préciser s’il s’agit de nissart ou de verlan. Sa question est simple : quand cela va-t-il s’arrêter ?
M. Sarkozy souligne la difficulté d’une question sociale à multiples volets, et l’articulation parfois complexe des missions de la police et de la justice. Si les agresseurs sont souvent arrêtés par une police qui a gagné en efficacité (« Jamais dans l’histoire de la République on n’avait arrêté autant de coupables », une tâche rendue plus simple par l’introduction en droit populaire français de la notion de présumé coupable), trop souvent les juges criminels les remettent en liberté.
Car c’est bien là que le bât blesse : la première cause de la récidive, c’est la liberté. Un coupable incarcéré ne multirien. Il est donc nécessaire de se pencher sur les lois qui facilitent actuellement la libération précoce de futurs coupables.
Première proposition : modifier la législation relative à la délinquance des mineurs. Plein de bon sens, M. Sarkozy souligne d’ailleurs qu’à partir de 1m85 on peut difficilement considérer qu’une personne est encore un enfant. Il promet donc une loi avant l’été sur les adolescents anormalement grands.
Le président est toutefois lucide : on ne peut pas vider la Méditerranée à la cuiller à café. Une image que Madame Djegaoud comprendra, on l’espère, puisqu’elle est d’origine algérienne, vit à Nice et que M. Sarkozy la prend visiblement pour une conne.
Pour les Bretons qui ne visualiseraient pas l’audacieuse métaphore, cela signifie que sans donner plus de moyens à la justice, il sera difficile de placer tous les présumés coupables en prison en respectant la législation. C’est pourquoi les jurys populaires constitués sur le principe du tirage au sort, dans le cadre géographique du département, sont importants. Une bonne raison de plus pour les habitants de ce qu’on appelle pudiquement les quartiers sensibles de s’inscrire sur les listes électorales.
Troisième volet de la lutte contre l’insécurité : le vidéo-dorlotage. M. Sarkozy cite à titre d’exemple les 4 millions de caméras installées en Grande-Bretagne où, comme chacun le sait, la délinquance est nulle.
Mme Djegaoud, qui vit pourtant dans une ville pilote en matière de vidéo-affection, ne semble pas convaincue et propose de placer plus de moyens dans la prévention. M. Sarkozy peut à cette occasion réaffirmer sa doctrine sécuritaire : « La première des préventions, c’est la sanction. »
Car, et c’est là la première vraie révélation de cette soirée, M. Sarkozy est un Timelord qui a le pouvoir d’annuler la cause grâce à la conséquence. Et de préserver la France d’une attaque des Daleks.
Par une transition dont il a le secret, Jean-Pierre Pernaut interroge ensuite le chef de l’Etat sur l’affaire Laëtitia, qui a tant ému les Français et fait jouir de partout les rhétoriciens du parti présidentiel comme de l’opposition.
M. Sarkozy est formel : « Laëtitia a fait déborder le vase », plus facile à remplir qu’un étang si on prend soin de bien tasser les morceaux. L’affaire est pour lui symptomatique des dysfonctionnements de la justice, et à ce titre il pense que « ça intéresse les gens de savoir ce qui s’est passé avec Laëtitia ».
Il est vrai que les Français savent que Tony Meilhon l’a tout d’abord déshabillée, mais ils ne disposent pas de beaucoup plus de détails croustillants. Or tout cela était prévisible : « Une révolution en Tunisie, c’était absolument imprévisible. Nous ne pouvions pas savoir. Personne. Mais un viol, M. Pernaut ? Un viol dans un pays de 65 millions d’habitants ? La justice n’a pas su le prévoir ? »
La réponse à ces dysfonctionnement n’est pas, selon M. Sarkozy, de faire la grève. Il tient toutefois à préciser qu’il ne pointe pas une profession du doigt. Il ne se permettrait pas.
Ne dites pas : « Vous voulez un Doliprane, ma petite Laëtitia ? »
Dites : « Il ne me viendrait pas à l’idée de porter un jugement sur une profession dans son ensemble, mais certains magistrats sont des petits bâtards. »
Un raz-de-marée démocratique survient sur le plateau : un second Français prend la parole.
Soudeur aux chantiers navals de Saint-Nazaire, Lionel fait les trois-huit et touche, « les bons mois », 1600 euros nets.
Monsieur Sarkozy, qui connaît bien le sujet, propose une solution dotée d’une logique implacable à M. Dauguet : « Les chiffres du pouvoir d’achat sont bons. Mais personne ne croît à ces bons chiffres. Imaginez alors que les chiffres aient été mauvais, mais que moi je n’y croie pas. Vous m’auriez traité de menteur. C’est très joli Saint-Nazaire, j’aime m’y promener. »
C’est d’ailleurs pour cette raison que le président de la République s’est battu pour conserver l’activité des chantiers navals en France. Il reconnaît toutefois que la dernière tentative de transfert de l’activité de la DCN à Karachi s’est soldée par un échec, ce qui a joué en défaveur d’un plus vaste programme de délocalisation.
Contrairement à la perception qu’en ont les Français, les chiffres ne sont pas si mauvais avec un bon ecsta.
Après un bref aparté sur les excellents chiffres à l’exportation de l’Allemagne, sans lequel aucune analyse économique ne serait totalement complète parce qu’on n’a pas pu caser les drames conjoints des 35 heures et de la retraite à 60 ans, M. Sarkozy revient sur les réformes qu’il a eu le courage d’appliquer.
Réforme de l’âge de départ à la retraite tout d’abord, avec une définition plus claire de ce que seront les aménagements relatifs à la pénibilité : « Qu’est-ce que c’est qu’un travail pénible ? Ce qui est pénible, c’est d’être au chômage. Rien n’est plus pénible que le chômage ». Nous croyons ainsi comprendre que les travailleurs, fous de joie, pourront tous travailler jusqu’à 67 ans, et que les chômeurs, pour qui c’est beaucoup plus pénible, pourront ne pas travailler jusqu’à, à peu de choses près, le même âge. Une clarification bienvenue.
Seconde réforme : la suppression de la taxe professionnelle, qui en même temps qu’elle a simplifié la tâche des communes et des départements a permis aux constructeurs automobiles d’économiser la somme folle de 250 euros par véhicule produit. Et 250 euros, c’est un barrage efficace contre la délocalisation.
Car le problème est là : une économie globalisée. M. Sarkozy précise bien qu’il ne s’agit en aucun cas d’une défiance vis-à-vis de l’étranger lui-même, et cite Airbus comme un modèle exemplaire : « Airbus c’est formidable. Les Allemands, les Français, les Anglais, les Espagnols se sont fait la guerre pendant des générations. Maintenant, on se nique les uns les autres. Il y a du progrès. »
C’est quand les entreprises françaises se voient confrontées à des concurrents à moindre coût que l’activité décroît, et la réponse du président aux légitimes inquiétudes de M. Dauguet est rassurante : « Ce que vous me dites c’est qu’il faut trouver un travail pour chacun, avec un bon salaire ? Sur une planète de 6 milliards d’habitants ? Mais what the fuck, man ! »
Il reconnaît toutefois que des progrès sont à faire et qu’évidemment le fonctionnaire semble mieux loti que le soudeur de Saint-Nazaire en période de crise. Ce qui constitue un axe de travail à étudier, même s’il ne souhaite montrer aucune profession du doigt.
Ne dites pas : « J’ai plus de quoi boucler les fins de mois et je survis grâce à la banque alimentaire. »
Dites, sans stigmatiser personne : « Si les gens n’arrivent plus à nourrir leurs enfants, c’est parce que les agriculteurs font mal leur boulot. »
Les internautes aussi peuvent poser leurs questions au président, et un certain nombre d’entre elles concernent la polémique stérile qui entoure les vacances de Mme Alliot-Marie et de Monsieur.
Stérile, oui, mais vraie préoccupation des Français, et à ce titre M. Sarkozy accepte de mettre les points sur les i : « en cette grave période de crise économique, prendre l’avion de l’ami d’un dictateur n’a pas coûté un seul centime à la France. Cessez donc de chercher des poux à Mme Alliot-Marie. »
Le président en profite pour revenir sur le caractère imprévisible des événements en Tunisie et en Egypte : « les habitants de ces pays eux-mêmes ont été surpris. Un matin, ils se réveillent, et paf ! Plus de président ! [Il prend l’accent blédard] Hier soir j’avais un portrait de Ben Ali au mur, et là plus rien ! Il est passé où ? » [rires].
Redevenant sérieux, il reconnaît que si la pratique des petits cadeaux entre amis et avantages en nature était jusque là communément répandue, les temps comme la perception qu’en a le public ont changé. Il siffle donc la fin de la récréation, mais dément avoir limité les bons de sortie au seul territoire français : « Ce n’est pas exact, Monsieur Pernaut. Il y a aussi la Suisse et le Luxembourg. »
Ne dites pas : « Conflit d’intérêt. »
Dites : « Le Général aussi passait parfois le week-end en Allemagne. »
La troisième virgule démocratique est incarnée par une jeune mère de famille qui a survécu à neuf mois de pénibilité inactive extrême et vient de retrouver un emploi. Un véritable calvaire, selon elle, durant lequel elle n’a décroché que trois entretiens.
Un calvaire dont le président reconnaît l’existence, en le relativisant toutefois : elle a toujours reçu son indemnité chômage à temps, et c’est une première réponse au problème du chômage.
Mais si le travail des bêtes de somme que sont les salariés de Pôle Emploi est extraordinaire, il ne peut pas tout résoudre : comment expliquer en effet qu’il y ait 500000 annonces non pourvues pour des millions de chômeurs censés être avides de travailler ?
En offrant une formation soudure à votre préparatrice en pharmacie, vous divisez par deux les risques de cambriolages.
La solution, c’est la volonté - la volonté d’apprendre, de se former, de se reconvertir. Un soudeur de Saint-Nazaire, par exemple, pourrait très bien devenir préparatrice en pharmacie pour la Madame de Nice pour peu qu’il accepte de porter la blouse courte et d’arrêter les Gitanes Maïs.
C’est pourquoi l’action gouvernementale s’exercera en priorité sur l’emploi des jeunes, car en matière de chômage comme d’insécurité, le premier problème c’est les jeunes. M. Sarkozy annonce donc logiquement une loi contre les jeunes avant l’été.
Concrètement cela se traduira d’une part par une mobilisation accrue sur les contrats aidés, pilotée par les sous-préfets, qui pratiquent déjà le contrat aidé au quotidien, et d’autre part par une revalorisation de l’apprentissage au moyen d’un système de bonus-malus appliqué aux entreprises de plus de 250 salariés.
Un seuil prudent, comme nous le signale @HelloFabien, car des entreprises de taille plus réduite ne pourraient pas se permettre de payer l’amende plutôt que de ne pas embaucher d’apprentis soudeurs.
Ne dites pas : « C’est dur de trouver un travail. »
Dites : « J’ai reçu mes Assedic, je vais aller m’acheter un Miyonaire. »
Grand chantier annoncé par le président l’an dernier, la question de la dépendance trouve en Ted et Josiane d’émouvants témoins.
A son grand regret, Ted a du prendre sa préretraite l’année dernière à l’âge de 79 ans pour s’occuper à plein temps de Josiane, atteinte de la maladie d’Alzheimer, à qui il fait peut-être croire qu’elle est sa femme - le regard de Ted se fait fuyant quand on lui demande plus de précisions.
Ted explique la pénibilité de la situation : « Mon épouse est agitée la nuit ». Si on peut y voir un bon côté - Ted passera une bonne Saint-Valentin et son « épouse » ne portera pas plainte le lendemain matin, Nicolas Sarkozy sait déceler dans cette remarque la détresse d’un homme pris au piège de l’amour : « Quand vous dites ’agitée’, il peut y avoir de la violence. »
La géronto-délinquance, associée aux violences conjugales, est en effet un cocktail explosif qu’il convient de combattre sans répit, d’autant plus qu’on se casse vite le col du fémur à cet âge-là. C’est pourquoi le président promet une loi avant l’été.
Un espoir pour Alzheimer : demain, elle pourra se regarder dans le miroir. Et peut-être même faire coucou.
Il reconnaît malgré tout qu’au-delà de ce grave problème d’insécurité la question cruciale est la place des personnes âgées dans notre société. Interrogé sur l’opportunité de réouvrir les usines de Soleil Vert fermées après la canicule de 2003, le président annonce qu’il « ne ferme aucune piste ». Les Français peuvent donc s’attendre à voir le gouvernement débouler tout schuss dans les couloirs facilement fédérateurs de la dépendance.
Jean-Pierre Pernaut opine du chef et annonce, la voix brisée, qu’il connaît lui-même un homme de 110 ans qui fait du vélo. Ainsi qu’un vieux potier en Auvergne.
L’intervention d’une témoin médecin permet ensuite à M. Sarkozy de revenir sur les nombreuses difficultés rencontrées par le secteur médical, et en particulier l’implantation dans les zones rurales. C’est pourquoi il propose de remplacer la médecine libérale par la médecine optimisée : outre une rémunération à l’acte, les praticiens seraient en fonction de ce programme rémunérés au fixe en fonction de leur implantation. A terme, la médecine pourrait même être assurée par des citoyens du département sélectionnés selon les mêmes règles que les jurys populaires : « de toute façon les gens se soignent tous seuls depuis belle lurette », se justifie M. Sarkozy.
Interrogé sur le Mediator, le président admet qu’il y a eu en ce domaine dysfonctionnement et qu’il convient d’en tirer tous les enseignements, sans toutefois prendre de sanctions car la profession de lobbyiste est suffisamment difficile comme ça d’un point de vue moral.
Ne dites pas : « N’avons-nous pas trop lâché la bride aux laboratoires pharmaceutiques au nom de l’intérêt industriel supérieur de la nation ? »
Dites : « Nous n’avons jamais eu autant de médecins en France, et il n’y a jamais eu autant de morts. Il y a un problème. »
La vraie surprise de la soirée est venue de nulle part, comme il se doit.
M. Sarkozy commence par un petit reniflement, un indice qui ne trompe pas et signifie qu’Henri Guaino prend à distance le contrôle de son cerveau : « Bien entendu que le multiculturalisme est un échec. »
Pour contextualiser la déclaration, Madame Merkel avait constaté l’échec du multiculturalisme à l’allemande au mois d’octobre 2010, M. Cameron avait soumis la même conclusion dans le cadre britannique en début de semaine et Marine le Pen lui avait apporté son soutien hier dans une interview au Financial Times.
Nonobstant la volonté intégrationniste plutôt que multiculturelle de la République française, il fallait que M. Sarkozy occupe le terrain, au risque de paraître mou du genou face à la droite européenne d’une part et à une ministre potentielle d’autre part.
Il est à noter que tout multiculturalisme ne pose pas problème. Certains multiculturalismes sont des gens très biens, comme les Asiatiques, par exemple, dont les enfants ont de bonnes notes à l’école et n’ont plus qu’à apprendre à ne pas se couper les ongles dans le métro pour devenir des citoyens parfaitement intégrés.
Le multiculturalisme à caractère musulman, en revanche, et le cœur de cible de la place Tahrir de Billancourt le sait bien, peut mieux faire. Il pourrait par exemple commencer par ne plus prier dans la rue : « nos compatriotes musulmans doivent pratiquer leur religion comme n’importe lequel des Français. Dans une église. Y en a plein partout. Nous voulons un islam de France, pas un islam en France. »
Enfin, les multiculturels musulmans sont souvent issus de l’immigration. « Mais je ne montre personne du doigt » assure M. Sarkozy. Il nous faut néanmoins saluer le talent qui s’est exprimé en ces trois minutes irréelles et a permis de remplir moultes feuilles de bingo pré-électoral.
Ne dites pas : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. »
Dites : « Jeune frontiste, si tu t’emmerdes au second tour, voici ma carte. »
Parce que le président a tenu à être très clair sur les premiers sujets évoqués, le temps est maintenant compté pour le traitement des questions subalternes, et c’est au pas de charge que celles-ci sont abordées.
Un jeune agriculteur s’interroge ainsi sur l’avenir du secteur, en soulignant qu’il est au cœur de la plupart des questions de société.
Prenant en exemple la dépendance, il indique que le prix de revient du repas d’une personne âgée est d’un euro cinquante. Ted approuve de la tête et murmure « Et en plus elle en fout la moitié à côté ». L’Etat ne pourrait-il donc pas réorganiser les subventions de manière à faire d’une pierre deux coups ?
Monsieur Sarkozy déclare que l’avenir des acteurs du secteur agricole lui importe au plus haut point, et qu’il a déjà élaboré des solutions : « Vous avez pensé à un contrat d’apprentissage en soudure ? »
Puis c’est au tour d’une enseignante de s’exprimer, qui déplore le manque de moyens de l’Education Nationale et reconnaît, comme un aveu d’échec, qu’elle-même est contrainte de payer des cours particuliers à son fils.
Le président se raffermit, il n’aime pas les demi-vérités : « Le premier budget de la nation, c’est l’Education Nationale ». Un argument imparable. L’enseignante le regarde comme si elle ne comprenait pas de quoi il parle. Mais, impitoyable, M. Sarkozy enfonce le clou : « Et pour quel résultat ? Je ne pointe personne du doigt, mais bon. »
Force est de constater qu’on ne peut pas le contredire : M. Sarkozy a toujours autant de mal avec la langue française. Et les chiffres. Et l’histoire.
Revenant sur la réforme de la formation des enseignants, le président la justifie par la multiplicité et l’excellence des établissements déjà existants : « Pourquoi faire des IUFM alors qu’on a l’université ? Et pourquoi faire des universités alors qu’on a l’apprentissage ? » Une remarque pleine de bon sens qui laisse coite l’impertinente enseignante, et introduit parfaitement le dernier témoin de la soirée, un étudiant.
Après la pitoyable prestation d’Edouard, les étudiants de Paris XII ont préféré cacher leur honte chez eux ce matin.
Edouard est étudiant en histoire à Paris XII.
(Et nous souhaitons maintenant quitter un instant l’objectivité à laquelle nous rendons d’ordinaire dévotion pour nous permettre un bref aparté.
L’université de Paris XII, sise à Créteil, est particulièrement chère à la rédaction de Brave Patrie. Et le département d’histoire encore plus.
Edouard, si vous aviez commis votre erreur de script lors du championnat du monde permanent de belote qui se tenait à la cafétéria au début des années 90, vous vous seriez fait pendre par les couilles dans le puits de la BU.
Edouard, vous avez sali notre devise. Vous méritez toutes les moqueries que ne manqueront pas de vous adresser vos camarades.
Vous mourrez puceau, Edouard. Et ça n’est jamais arrivé à qui que ce soit à Paris XII.
Merci de votre attention.)
Edouard est étudiant en histoire à Paris XII et est originaire du Perreux-sur-Marne, un ghetto particulièrement difficile du Val-de-Marne.
Ostensiblement invité pour témoigner des difficultés de la vie étudiante, Edouard est malheureusement victime d’un lapsus particulièrement cruel en pensant féliciter le chef de l’Etat, estimant que celui-ci avait mille fois raison de réclamer « un islam de France et non un islam en France ».
Or il s’agit d’un élément de langage repris à l’envi et en ces termes exacts par les membres de la iRiposte pas encore couchés à cette heure-là. Il est par ailleurs tombé tellement mal à propos que nous avons peine à croire qu’il s’agisse d’une adhésion spontanée à des considérations théologico-nationalistes.
Il aurait par ailleurs été fort impoli qu’Edouard twittote pendant l’émission. Nous pouvons donc exclure la captation de Zeitgeist par les réseaux sociaux.
La seule conclusion possible, c’est qu’Edouard adhère au JUMP, qu’il a bien révisé ses notes avant de se rendre sur le plateau, et qu’il a particulièrement aimé le passage tellement spontané sur l’échec du multiculturalisme.
Ce qui constitue somme toute une bonne nouvelle quant à l’état d’esprit des étudiants d’aujourd’hui.
Ne dites pas : « Mais elle était un peu fourre-tout cette émission, non ? »
Dites : « Les participants n’ont pas été "triés sur le volet". »
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