Hubert-Aymeric Pynchon, vendredi 14 mai 2004 - 12:49
Retenez bien cette date du 13 mai 2004 (à défaut, l’Histoire saura le faire). Ce jour-là, en effet, le Sénat entérinait les articles de Loi proposés par la Chambre des Députés offrant ainsi à notre Brave Patrie l’appareil législatif high-tech qui permettra à son ouaibe de sortir de la jungle la tête haute et les mains propres.
Fini ! l’arrogance des ouaibes-maistres votant à gauche - quand ils se lèvent - publiant à l’intention de ceux qui veulent bien déchiffrer leur prose en novlangue cellulaire les pires insanités à caractère diffamatoire.
Terminé ! les parties de cache-cache infantiles, où n’importe quelle horreur pouvait être proférée en se dissimulant derrière le cache-sexe de la liberté d’expression. Vous êtes grands, désormais, alors assumez !
Dehors ! les thuriféraires de cette loi d’un autre âge sur la presse (1881, rendez-vous compte : autant dire le bas Moyen-Âge) relative à la prescription de trois mois sur la publication des articles. Et bien sachez, messieurs, que la bande passante ce n’est pas du papier, et qu’on y est responsable ad vitam aeternam de ce qu’on y écrit.
Raus ! les petits cons qui téléchargent sans mollir des fichiers musicaux comme on volerait à l’étal d’un kiosquier, au lieu de travailler mieux, travailler plus, travailler le Dimanche et la nuit pour payer, de leur poche, les nouveaux CD que les majors peinent à leur proposer chaque semaine à grand renfort de réclame. Et je ne parle pas de l’équipement ad hoc...
On arrête tout ! les naïfs (?!..) qui s’imaginaient que les échanges de courriels s’apparenteraient à de la correspondance privée. Et puis d’ailleurs où est le problème ? Depuis Madame de Sévigné la littérature regorge d’échanges épistolaires, désormais publiés en poche, c’est bien la preuve de leur caractère public.
Pomme-X ! les anarchos-haqueures qui misaient sur la lenteur des tribunaux pour assouvir en toute impunité leur haine du genre humain et du droit à consommer.
Désormais, tout un chacun : vous, nous, moi (et croyez bien que je ne vais pas m’en priver) a le droit, que dis-je : le devoir civique d’aller dénoncer séance tenante à l’hebergeur, tout site insultant où dont il trouverait les propos désobligeants, à commencer par ceux qui raillent le travail d’abnégation, de courage et de croissance retrouvée de notre gouvernement.
Depuis le 13 mai 2004, le ouaibe a cessé d’être cette poubelle de favela débordante d’immondices autour de laquelle des gens, souvent mal rasés, se disputaient les plus bas morceaux, mais prend désormais, et pour la fin des temps, les allures policées et fleuries d’un trottoir de Singapour.
Enfin, on respire...
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