Editorial

Un an après, les Espagnols ont-ils encore le sens du sacré ?

Didier Kala, vendredi 11 mars 2005 - 17:04 Partager sur Facebook Tweeter Enregistrer sur del.icio.us Enregistrer sur Google Bookmarks Enregistrer sur Yahoo! Envoyer par e-mail

Presque un an après la victoire des Rouges aux élections générales, la commémoration du premier anniversaire des attentats du 11 Mars à Madrid donne l’occasion de vérifier si le matérialisme dialectique a entamé le sens du sacré d’un pays qui se trouvait il y a encore peu à la pointe du catholicisme magique. L’alliance objective du bolchevisme et de l’indépendantisme basque a-t-elle eu raison d’un Occident qui ne veut plus croire en lui-même ?

Madrid, aujourd’hui, ressemble à une ville sans mémoire. Les cérémonies de commémoration des attentats du 11 Mars ont été sobres, et les survivants du plus grave événement terroriste survenu sur le sol européen fuient les journalistes et le quart d’heure de célébrité sur lequel le destin leur a donné un droit inaliénable.
Le contraste est saisissant avec les Etats-Unis, qui ont à la suite du 11 Septembre compensé leur habituelle mémoire auracarassique par des références permanentes dans les discours publics et privés afin que nul n’oublie jamais, des manifestations pyrotechniques de Ground Zero à Bagdad et des thérapie de groupe par la télévision pour les familles des victimes.
Ironiquement, alors que c’est l’Espagne qui a inventé les pénitents, c’est encore aux Etats-Unis qu’on a assisté à une prodigieuse recrudescence d’hommes aux drôles de cagoules pointues décidés à porter haute la flamme du souvenir, de préférence au-dessus d’un magasin tenu par leurs compatriotes de confession mahométane.
Le basculement dans la Vieille Europe, consécutif à la défaite électorale du Parti Populaire, a-t-il pour l’Espagne été concomitant à une variante foudroyante de la maladie d’Alzheimer ? Ou bien faut-il rechercher les causes de cette subite perte de mémoire et d’estime de soi dans l’arrivée au pouvoir d’une génération qui semble faire de la consommation de cannabis et de l’avortement des vertus cardinales ?

On ne peut dissocier ces deux hypothèses, car l’une se nourrit de l’autre. C’est une Espagne nostalgique de ceux qui, de 1936 à 1939, écumaient la péninsule ibérique joint au bec et armés d’aiguilles à tricoter rouillées qui a porté un jeune et brouillon savetier au poste de Président du gouvernement espagnol.
Le retour au pouvoir d’hommes et de femmes plus enclins à siffloter l’Internationale que la Carmen de Bizet en se rasant le matin est la conséquence directe de l’embolie cérébrale à l’échelle de la nation provoquée par le refus de se confronter à l’altérité symbolisée par les attentats du 11 Mars : le fondamentalisme basque.
Autres, les Basques le sont à plus d’un titre : non contents d’être au X ce que les Gallois sont au W et le reste du monde à un langage intelligible, leur génome ne présente que fort peu de points communs avec le nôtre. En effet, les Basques sont, ne l’oublions pas, les derniers Néandertaliens à la surface de la planète*.
Le spécisme étant considéré ces temps-ci comme déplacé - il est par exemple très mal vu de critiquer deux pigeons forniquant dans la poussière des allées du Jardin du Palais-Royal, car c’est ce que les pigeons font -, c’est par peur d’être montrés du doigt que les dirigeants espagnols se sont sentis forcés de nier le particularisme biologique basque, qui est de faire péter des trucs.
La substitution dans le discours gouvernemental d’un atavisme génétique par des causes idéologiques mène à une dissociation de la réalité dans l’inconscient collectif espagnol. C’est donc fort logiquement que nos voisins du sud ouest ont abandonné l’ancrage dans le quotidien que représentent l’adoration des morts et la correction vespérale des épouses pour embrasser une fantasmagorie nourrie des valeurs trompeuses de l’émancipation féminine et de fumées artificiellement paradisiaques.

Ce triste constat semble malheureusement s’étendre à l’Europe entière, qui nie à toute force certaines réalités pourtant inscrites dans nos traditions ancestrales ("A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain", Genèse III, 19, pour ne citer qu’un exemple). Cette dichotomie terminale sera sans doute fatale à l’organisme que forme notre société si nous laissons proliférer les idées malsaines.
Plus triste encore : la famille européenne semble être aujourd’hui incapable de se défendre contre ces maux. Si le gouvernement français tente bien de revenir au respect l’état de nature (par exemple en tentant de supprimer la cinquième semaine de congés payés), nos voisins semblent faire peu d’efforts. A-t-on vu la Lufthansa fournir à l’Espagne en danger ne serait-ce que le plus minuscule ULM ? L’Italie a-t-elle envoyé le moindre policier municipal défendre l’honneur de José Maria Aznar, livré aux chiens par le fantoche des troglodytes Zapatero ?
L’Europe ne s’aime plus et a peur des valeurs fondamentales de l’Occident qui pourtant ont fait sa grandeur. Au risque de déplaire aux droits-de-l’hommistes, c’est aujourd’hui que nous devons prendre la décision de déverser des mégatonnes d’agent orange sur Bayonne et Bilbao si nous désirons survivre ailleurs que dans les histoires drôles que se raconteront les Néandertaliens autour du feu, le soir au fond des grottes.

P.-S.

* Cf Clifford D. Simak, La grotte du cerf qui danse, in Univers 1982, Paris, 1982

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Réactions à Un an après, les Espagnols ont-ils encore le sens du sacré ?

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Déjà 21 réactions.

  • 22 septembre 2005 14:37, par un patriote anonyme

    ETArras au chômage

    Egun on deneri.

    Etant bascophone et parlant couramment la plus vieille langue d’Europe (je l’enseigne également à mes enfants), c’est tout naturellement que vers l’âge de 17 ans je me suis tourné vers la fabrication et l’utilisation d’engins explosifs divers.

    Effectivement c’était une branche en plein essor dans les années 80 et 90, tout restait à faire et le travail ne manquait pas.

    Mais, depuis 2001, nous assistons à une concurrence déloyale de la part de ressortissants de certains pays du tiers-monde (moyen-orient en particulier), qui dévalorisent purement et simplement notre travail artisanal par une concurrence déloyale, par des produits industriels, oh bien sûr plus efficaces mais dénués de tout le charme de nos petits attentats (800 morts en 30 ans, on ne peut se comparer au World Trade Center).

    Je m’insurge donc contre cette implantation d’entreprises et de main d’oeuvre immigrée, qui vole le travail à nos honêtes terroristes basques (et corses).

    Begira zure autoren azpian (regardez sous votre voiture)

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  • 20 mars 2005 22:29, par Etienne

    Un an après, les Rouges ont perdu toute mesure

    Plus rien n’est sacré pour ces gens-là.

    Enivrés par leur réussite fortuite à ces élections, biaisées par la propagande des sordides opposants à la juste croisade du Président George se battant contre le dragon mauresque, les Rouges en le Royaume d’Espagne montrent maintenant leur vrai visage de violence éhontée contre l’Intelligence et la Beauté.

    En effet, voilà à peine quelques jours, une éblouissante statue équestre du Général Franco, guide de cette nation un temps égarée dans les méandres fangeux d’une prétendue république qui était avant tout anarchiste, a été traitreusement ôtée de la place des Nuevos Ministerios, en plein Madrid.

    Ainsi, l’hommage unanime des Madrilènes à leur regretté Caudillo était mis à sac par la perfidie d’une municipalité qu’il faudrait peut-être plutôt appeler "commune".

    Les responsables de ce crime contre l’Art, le même jour, n’hésitaient même pas à publiquement rencontrer Santiago Carillo, un dangereux terroriste, ancien combattant du mauvais côté dans la guerre qui avait permis la libération de la Patrie espagnole dans l’esprit de l’Eglise miséricordieuse.

    Ce misérable avait pourtant bénéficié de la clémence des forces de l’ordre du Chef aujourd’hui déboulonné, qui dans leur sagesse chrétienne s’étaient résout à ne pas l’éliminer. Agé de 90 ans, il caracole maintenant, salissant par sa seule existence la mémoire du grand Franco, ami de la poésie, de Dieu, de l’Espagne, brave patrie éternelle.

    Voir en ligne : Une statue de Franco ranime le fantôme des deux Espagne

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    • J´ai l´impression que vous racontez un film de science fiction.
      Je suis espagnol, j´habite en Espagne, et je ne me reconnais pas dans ce "film", et je ne reconnais aucun de mes compatriotes.
      Je vous invite, néanmoins, à faire un tout petit tour dans "le plateau où vous rôdez votre film".
      Salutatios cordiales.
      Paco - España -

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      • jusqu’au mois de juin l’honneur était encore sauf, il y avait la Galice qui maintenait un semblant de décence. Fraga nous permettait de rêver, franco n’était pas tout a fait mort, il subsitait en lui...
        malheureusement ces indépendanto-gauchistes (PSOE et nationalistes galiciens) ont réussi la fourbe alliance qui mènera à la dissolution de l’espagne dans dans langues de barbares et des particularisme dangereux...

        para paco : no, no existen los que salen a la calle el 20N y ponen flores en los monumentos, tampoco los que votan a fraga...

        Répondre

        • para Marianne :
          si, efectívamente existen los que salen el 20-N y esas cosas,...en su mayoría ( y sabes que és verdad) ya llevan muchos años jubilados, no suelen conocer lo que pasa fuera de España, su nivel cultural es bajo ( debido a los pocos estudios de su época,...)
          En plus, ces espagnol de Franco que vous aimez autant n’aiment pas énormement les français. Par contre, les espagnols démocratiques, libérals et, souvent, de gauche, sympathisent plus avec la France.

          Je suis espagnol et j’aime aussi la France. Vaut mieux connaître l’Espagne d’aujourd’hui ( démocratique et plurale, moderne et traditionnelle, européiste et avantgardiste,...) vous avez l’air de vous acrocher à un passé qui, en plus, ne nous plait à la plûpart des espagnols.

          Juanjo

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    • 15 juin 2007 19:59, par PabloAyala

      Un an après, les Rouges ont perdu toute mesure

      Etienne(!) t’es qui pour parler de l’Espagne ? pinche gabacho. Moi je connais l’histoire de l’espagne et ce que toi tu raconte est faux. Le franquisme malgrès le fait d’avoir été une dictature, pendant laquelle un grand nombre d’espagnols sont morts pour la liberté, n’était pas non-plus le nazisme. C’était meme le contraire si l’on s’en tient au fait que franco, malgrès le mal qu’il a fait au peuple espagnol, a fait sauvés beaucoup de juifs (en Espagne mais surtout ailleur en Europe). Donc les partisants de droite (ou d’extreme-droite) francais ne devraient pas regarder vers l’Espagne s’ils veulent trouvaient d’eventuels alliés a la cause fasciste et surtout raciste (ce qui n’est pas pareil !). En plus je voie pas au nom de quoi les francais se permettent de porter des jugements (souvent purement infondés et racistes) sur l’Espagne. Et qu’on ne viennent pas me parler d’"unité européene", car contrairement a une idée répandue, surtout en France et dans le nord de l’Europe, les espagnols ne sont pas de "pures européens". En effet, le peuple espagnol n’a pas les memes origines, ni historiques ni meme souvent genetiques, que le peuple francais par exemple. Les espagnols ont étaient métissés aux "mauresque" (dont cet "etienne" parle si bien), c’est a dire aux Arabo-berberes. Ainsi qu’a une multitude de peuple issue du Sud et de l’Est de la méditerranée. La plupart de ces peuples étant mulsulmans aujourd’hui, fait que l’Espagne a connu pendant environs 800 ans (et oui, l’Espagne était un grand pays musulmans il y a pas si longtemp). Chose que les francais conservateurs (et racistes) ne veulent pas voir. La France n’ayant jamais était un pays musulman, celà explique peut-etre qu’elle rejette en bloc ce qu’elle ne connait pas... En tout cas, les "pseudo-penseurs" francais et européens devraient s’interesser un peu plus a ce qu’ils croient connaitre, comme ça, ils réaliseraient qu’ils ne maitrisent pas du tout leur sujet ! Le rapprochement des peuples ne se fera pas grace aux racistes et aux révisionistes ! Et aux sceptiques qui continuent a nier les évidences qu’ils se rappellent qu’"un peuple qui n’a pas de passé, n’a pas d’avenir" !!

      Répondre

  • Je veux bien me battre pour que vous puissiez vous exprimer mais là j’avoue que j’entrevois les limites de l’adage voltairien...

    Visiblement ce môssieur n’a jamais mis les pieds en Espagne...Mais ce pamphlet serait-il bêtement réac ? je crois que c’est ça après relecture intriguée (matérialisme dialectique...en Espagne ???)c’est aussi con que de dire que l’UMP est faciste !

    Répondre

  • "A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain"

    Bizarres pratiques culinaires, qui mieux qu’un article entier, montrent bien cette perte du sacré !

    Ne disait on pas auparavant : tu GAGNERAS ton pain à la sueur de ton FRONT ?

    Mais aujourd’hui, ce pain est immédiatement consommé avant même d’être béni, et il l’est baigné de la transpiration du visage entier, comme sous l’effet d’une émotion intense, que l’on pourrait nommer la honte, la prise de conscience du péché !

    Voila la preuve de la perte du sacré ! Pathétique simulacre de l’acte d’ingurgitation de dieu, l’hostie auparavant pure et vierge, devenue quignon baigné de sueur, pain perdu malodorant !

    Le prochain pape doit être espagnol, c’est notre seul espoir !

    Comme le disait encore GW Bush la semaine dernière à Condoleeance, alors que celle ci lui coupait les ongles des pieds : "L’homme n’a de sens que comme image et ressemblance de dieu" (c’était peut être Thiéfiane, en fait...)Et Condoleeancede lui répondre : espérons que dieu se lavait les pieds aussi souvent que vous, Mr President.

    Répondre

  • Incroyable !!!

    Didier Kala est Fan de SF !!?

    C’est donc un Homme Bien(TM) !

    Répondre

    • Très cher Blob,

      je suis navré de vous décevoir, mais non.
      La science-fiction est un genre fantaisiste qui, à part une heure ou d’eux d’évasion pas nécessairement méritée pour quelques adolescents boutonneux, n’offre rien à l’humanité qui vaille le papier sur lequel elle est imprimée.

      En revanche, il est vrai que je cherche à retirer de la circulation la collection Univers, repaire de pornographes utopistes qui ont corrompu tant de nos concitoyens.
      Je suis donc à la recherche avide des éventuels numéros parus entre Univers 17 et Univers 1980, ainsi que des éditions 1984 et 1985.
      Lorsque je serai enfin en possession de la série complète, j’organiserai un grand autodafé auquel seront bien entendu invités tous les Bravepatriotes, et si on peut on jettera aussi l’ignoble Frémion au feu.
      Si vous entendez parler d’un marché noir pour ces ouvrages licencieux, n’hésitez pas à me contacter - les bouquinistes sont tous des marxistes infoutus de retrouver leur postérieur entre trois éditions des Mémoires d’un âne, j’ai perdu espoir.
      Je suis prêt à payer.
      Cher.
      Bien 3 ou 4 euros pièce.

      Bien à vous,
      Didier Kala

      Répondre

  • 11 mars 2005 18:02, par un patriote anonyme

    > Un an après, les Espagnols ont-ils encore le sens du sacré ?

    salut
    ca a rien à voir mais je cherche une version imprimable (donc de grande taille) de vos affiche inspiré par la campagne contre le cannabis pour les placardé dans ma piole
    merci d’avance

    Répondre

    • putain moi aussi je l’adore cette affiche, bon vous auriez pu aller plus loin et remplacer écoute cannabis par écoute gros porc a la solde de raffarin mais quelque part cela n’aurait pas collé avec la typo et se serait sans doute révélé un peu trop démonstratif.
      Continuez on vous aime.

      Répondre

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