Un hommage solennel extrêmement émouvant a été rendu à Robert-André Vivien, hier à la buvette de l’Assemblée Nationale : Il y a 20 ans jour pour jour, le sémillant député maire de Saint Mandé (Val-de-Marne) défendait avec un courage physique exemplaire cette vénérable institution contre une tentative ignoble du gouvernement crypto-communiste de la remplacer par un centre communautaire d’expérimentation des drogues dures.

Bernard Pons se souvient : " Robert avait été alerté dès 8 heures par des hommes à nous. A 8h07 il était déja accoudé au bar prêt à tenir le choc du premier assaut."

Robert Pandraud, l’ami de toujours, poursuit le récit de cette journée historique pour les libertés de nos députés : "J’ai rejoint nos troupes dans la buvette vers 10h45, on ne peut pas dire que l’ambiance était tendue, non… elle était chargée, voilà le terme : chargée."

12h00 l’heure de l’apéro. Des tours de garde s’organisent, Robert-André Vivien est nommé : "Chef de la résistance unifiée pour la défense des boissons du terroir et de leurs endroits de dégustation".

Vers 15h12, M.Vivien surveille discrètement la porte, habilement dissimulé derrière un mur de bouteilles lorsque survient l’accident : un jeune député inexpérimenté fait tomber une bouteille de rhum en tentant un cocktail trop difficile pour lui. Profitant de la confusion, un député Radical-Socialiste réussit à se glisser dans la foule et à se faire servir un Perrier. Trahis par ses lectures (Le Monde et
Libération), la tentative d’espionnage tourne court.

17h09 l’invasion est imminente : Poniatowski a vu Mauroy discuter avec Marchais à moins de 50 mètres de la buvette. Tout le monde fait des réserves avant la bataille, il ne doit rien rester pour les cocos.

19h00 L’alerte est temporairement levée ; le passionnant débat sur l’introduction des montants pseudo-compensatoires à effet de masse dans l’ostréiculture charentaise, retransmis en direct par le réseau interne de l’Assemblée Nationale capte toutes les attentions. Robert-André Vivien profite de cette courte pause pour finir le Château Margaux 72.

21h03 le sang coule. Durant un formidable tournoi de fléchettes, le député des Hautes-Alpes est distrait lors de son tir par un terrible rôt de M. Pandraud. Tout le monde rit beaucoup a l’exception du barman qui retrouve le projectile dans sa cuisse. Robert-André Vivien, en cherchant à désinfecter la blessure au whisky, se trompe de bouteille (et de jambe) ; désormais le barman hurle et sent très fort le muscat, il est évacué peu de temps après par les gardes républicains. Le premier blessé est honoré par un toast d’anthologie. Le champagne se fait rare. Robert-André prend la relève derrière le comptoir en inaugurant une phrase qu’il aimera à répéter tout au long de sa carrière : "A bas les verres, vives les pintes".

21h22 Robert-André Vivien est enfin en veine : il vient de remporter sa 2ème partie de quinito après 27 défaites d’affilée, malheureusement il ne retrouve plus son slip : encore un coup des rouges !

22h07 Un tour de France des alcools et eaux de vie est organisé. Le bilan est lourd : trois comas, deux blessés et un début d’incendie (responsable : la poire berrichonne ou les socialos, au choix).

00h27 "Ils ne viendront pas ce soir, nous avons gagné. Je vais vomir." Voici les paroles simples et modestes d’un chef qui a su repousser par sa bravoure une des opérations les plus viles et les plus sournoises de cette gauche qui méprise les vraies valeurs de la France.