Face au risque de pandémie
Juan Marcos Von Braun, mardi 28 février 2006 - 14:31
Des cadavres d’oiseaux jonchant nos champs. Un élevage de dindes éradiqué par un mystérieux virus. Les faits sont là : la grippe aviaire vient de poser ses ergots maudits sur notre sol béni de Dieu. Un seul rempart se dresse aujourd’hui entre notre brave patrie et la mort : les chasseurs.
N’ayons pas honte d’employer les mots qui ont poussé des générations entières de journalistes à ajouter une nouvelle entrée au correcteur automatique de Word : lfap, c’est-à-dire : « la France a peur ». Le français a peur de manger le poulet qu’un maquignon peu sensible aux règles d’hygiène aurait pu lui vendre avec la caution du Label Rouge (et oui, rouge, comme par hasard...). Peur d’être fatalement atteint en plein front par la fiente d’une mouette malfaisante. Peur des plumes qui garnissent l’oreiller que sa compagne aura récemment mordu des heures entières durant cette nuit de la Saint-Valentin consacrée par chacun à la reconquête démographique. Peur même - et c’est le comble - de jouer innocemment avec ses enfants à « la balle au prisonnier » au moyen d’un cadavre de canard trouvé au hasard d’une balade dominicale en forêt.
Notre gouvernement a finalement renoncé à son programme d’aide fiscale aux épouvantails, au profit d’une politique plus énergique.
Pourtant, chaque bravepatriote garde en lui le souvenir d’une époque où l’homme n’avait pas à trembler face à de vulgaires volatiles. Une époque où, dans chaque village, quelques hommes faisaient don de leur temps et parfois même de leur vie pour la sauvegarde de leur communauté. Ces hommes, les chasseurs, ont aujourd’hui pratiquement disparu, victimes silencieuses des changements sociologiques, de cirrhoses du foie, de la balle d’un ami distrait, ou plus sûrement encore de l’acharnement législatif de l’écolo-trotskiste Voynet. Les derniers survivants de cette caste d’exception n’ont toutefois pas déposé les armes, et c’est tout naturellement qu’ils ont répondu « présents » à l’appel de Nicolas Sarkozy pour défendre le territoire national face au risque d’épidémie qui le guette.
L’origine de cette menace est hélas tristement connue des pouvoirs publics : des hordes incontrôlables d’oiseaux qui, régulièrement, migrent vers notre pays en provenance des pays d’Afrique. Des nuées d’oies sauvages qui, en toute clandestinité, se jouent de nos frontières rendues poreuse par des traités iniques de l’ère socialiste. Des essaims d’étourneaux venus en France pour picorer le pain que nos grand-mères jettent affectueusement aux pigeons des grandes villes. Des centaines d’hirondelles qui, désoeuvrées et incapable de s’adapter à nos valeurs de travaillance, parcourent en bande les cieux bravepatriotes en quête d’une rapine dans nos champs de maïs. Des milliers de moineaux qui, une fois déjouée la vigilance des autorités, pondront par millions des oeufs qui à leur éclosion seront autant de fardeaux ailés à la charge de notre patrie.
Des migrations subies, et non choisies, auxquelles notre bien aimé ministre de l’intérieur a bien entendu souhaité mettre un terme, comptant pour cela sur ces armées de l’ombre, souvent méprisées des élites parisiennes, souvent raillées par les nihilistes de la gauche revancharde, souvent brocardées par une certaine presse trotskiste et par la propagande mamèrienne. Venant des quatre coins de l’hexagone, ces sportifs d’élite ont quitté leurs fiefs de la Somme, de Mandelieu-la-Napoule, ou de Saint-Sulpice le Verdevin, pour venir conjuguer leur expertise, leur équipement de pointe, et leur volonté d’en découdre, au service de la France.
Rendons grâce, au passage, à la clairvoyance de notre gouvernement qui a su réserver à la chasse l’espace vital auquel son pouvoir de nuisance politique lui donne droit, malgré la pression des directives communautaires, malgré les décisions du Conseil d’Etat, malgré les récriminations de ces bobos qui, de la campagne, ne connaissent que leur résidence secondaire en Charentes. Si aujourd’hui nos chasseurs sont prêts, c’est à notre nouvelle majorité populaire que nous le devons.
Un stinger de la société de chasse de Saint-Sulpice le Verdevin a permis de venir à bout d’un colvert récalcitrant
Suivant une stratégie restée secrète pour des raisons impérieuses de sécurité, mais dont l’on sait d’ores et déjà qu’elle sera baptisée « Mur de Plomb », nos chasseurs sont donc aux aguets à tous les points de la frontière sud du pays. De Bayonne à Perpignan, de Perpignan à Menton, ce sont des milliers de fusils chargés, tenus par des hommes non moins chargés, qui se dressent vers le ciel, prêts à en découdre pour que de ces satanés volatiles il ne reste bientôt plus qu’un sang impur abreuvant nos sillons. Tapis dans les fourrés du froid massif pyrénéen, rampant dans les rizières camarguaises, ou veillant à la terrasse d’un café niçois, ces nouvelles vigies d’une guerre bactériologique qui ne dit pas son nom savent que toute la communauté nationale est derrière eux. La réquisition préalable de tous les stocks de boissons fermentées disponible au sud de la Loire, à laquelle chaque bravepatriote s’est volontiers plié, témoigne à l’avance de la reconnaissance de tout un pays qui tient à offrir à ses héros chaleur et hydratation.
Le combat que mèneront les chasseurs est une guerre au long cours. Mais les premiers jours de cette campagne contre la mort sont prometteurs : hier soir, c’est une nuée de cygnes croyant pouvoir impunément baigner dans un étang varois qui aura eu un avant-goût de la chevrotine que notre patrie réserve à ceux qui croient pouvoir la défier. Dans la banlieue de Montpellier, un tir de barrage de 850 cartouches a permis de venir à bout d’un héron cendré venu en éclaireur, et de la cabine téléphonique sur laquelle il était perché. A Collioures, un vol de balbuzards pêcheurs a pu être repéré in extremis par les projecteurs de la défense aérienne, et envoyé ad patres au terme d’un long échange unilatéral de coups de feu.
Attaqué en fourbe par un canard, et infecté par le virus H5N1, cet homme n’a dû son salut qu’à une immédiate décontamination au lance-flammes par ses pairs.
Ces victoires, timides pour l’instant, annoncent une tendance qui ne manquera pas de se confirmer une fois venu le printemps, et ses grandes migrations : partout, le comportement de nos chasseurs fut brave et efficace, malgré la supériorité aérienne de l’envahisseur. Les quelques pertes subies dans les rangs de nos défenseurs ne suffiront pas à instiller en eux le moindre défaitisme, et le moral des troupes demeure brillant. Seuls quelques dommages collatéraux, produits de la fougue, de l’enthousiasme et de l’excès d’apéritif anisé de nos héros, sont à déplorer et des excuses officielles ont été adressées à la direction d’Air Algérie suite aux impacts de balles signalés sur l’un de ses A319 décollant de Marignane. Par ailleurs, Alain Bougrain-Dubourg dont la kangoo a vu sa peinture légèrement rayée par une rafale de 7,62 mm, n’a curieusement pas souhaité remplir de constat amiable.
Aux armes citoyens ! Que chacun, dans nos villes et dans nos campagnes, apporte son aide à l’avant-garde de notre patrie, sous la férule courageuse de notre brave gouvernement !
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Un patriote anonyme
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