Didier Kala, jeudi 5 octobre 2006 - 10:36
Grâce au courageux travail de quelques journalistes opiniâtres, les Français se sont familiarisés avec l’image du policier. Le maillage du territoire par les media nationaux n’est cependant pas complet, et l’action des Gardiens de la Paix est encore trop peu exposée à l’admiration du public. Leur impresario a un rêve, et vous pouvez l’aider à le réaliser.
C’était un meuble parfois un peu encombrant au milieu du carrefour, qu’on ne regardait plus vraiment. Tout au plus prenait-on garde à ne pas l’écraser. Oubliée l’adoration dont la veuve et l’orphelin le couvraient au temps jadis, envolé avec la moustache le prestige inhérent à son statut de garant de l’ordre public. Le policier a connu une longue traversée du désert, sans même pouvoir prétendre au soutien affectif dont bénéficiait son cousin barbu, le légionnaire.
L’homme en bleu est pourtant aujourd’hui en train d’accéder au rang d’objet culte. Grâce à quelques journalistes intègres qui ont accepté de remettre en question leurs idées reçues, il figure dans des installations vidéo massives, simultanément diffusées dans des millions de foyers. Le flic fait le comeback médiatique que personne n’attendait plus. Ce miracle warholien a un nom : Nicolas Sarkozy.
Petit caïd et grand joueur de pipeau Communicant né, le ministre de l’Intérieur était taillé pour faire le lien entre des hommes traités comme des parias et les poètes de l’image : les Mureaux et les Tarterêts n’étaient que l’énième (et avant-énième) représentation d’un show rodé depuis plusieurs années. Accrochée à des clichés nauséabonds, la population française se complaisait dans l’attitude de l’autruche jusqu’à ce que Nicolas Sarkozy et des cameramen héroïques lui montrent que la police travaille s’active vachement.
Leur effort acharné est parvenu à réhabiliter la figure du policier en tant qu’autorité quasi divine - l’adage populaire ne dit-il pas « Police partout, etc. » ?
Ce statut n’est toutefois pas suffisant pour l’impresario : chacun des figurants de sa troupe doit devenir une star, une entité concrète plutôt que symbolique. Ce changement de paradigme, c’est à chaque Bravepatriote qu’il appartient de le réaliser.
En palliant le petit nombre de journalistes par son ubiquité, le citoyen permet enfin à la police de goûter aux joies du happy slapping.
Les journalistes sont en effet trop peu nombreux pour accompagner tous les policiers dans leurs actions quotidiennes.
Or les nouvelles technologies ont favorisé ces dernières années l’émergence du journalisme citoyen : blogs et appareils de photo mobiles permettent à tout un chacun de dire sa vérité et d’être présent sur le terrain [1]. Aujourd’hui, tous peuvent participer à la révolution policière en soulageant les pauvres journalistes surmenés par tant de nuits trop courtes (parce que pour arriver aux Mureaux à 7h30 un jour de grève de la RATP, faut se lever tôt, croyez-le bien).
Un téléphone mégapixel, un camescope numérique, un accès internet... autant d’outils qui permettent au citoyen de se faire auxiliaire de police journalisme.
Il suffit pour cela de faire sienne l’éthique intransigeante du journaliste (c’est moins difficile que ça n’en a l’air) et de témoigner pour que tous sachent, que jamais la chape du silence n’oblitère la dignité de ces hommes transcendés par un emploi qu’ils portent en uniforme.
Toute occasion est bonne à donner à voir à nos compatriotes, et chaque contrôle d’identité, chaque interpellation de petit malfrat, chaque carottage de shit épisode de la lutte contre le fléau de la drogue doit survivre en images pour être diffusé. Filmez, filmez, filmez ! Les Français doivent savoir.
Ce ne sera que lorsque chaque policier sera suivi par son propre journaliste, fût-il citoyen, que le rêve de M. Sarkozy sera réalisé. Chaque témoignage poussera le policier de l’imaginaire collectif vers l’imaginaire individuel en lui donnant un visage, même flouté. Quand sa puissance et son efficacité omniprésence seront universellement mises en valeur, et seulement à ce moment-là, la police sera l’amie de tous.
Une amie proche, l’amie qui sait tout de nous, celle qui au plus noir de la nuit nous posera une main virile et gantée sur l’épaule pour nous dire quoi faire.
Aidez Sarkozy, soulagez les journalistes, soyez citoyen : filmez un flic.
[1] On le sait trop peu, mais Nicolas Sarkozy n’est pas uniquement ministre : il cultive en parallèle à ces écrasantes responsabilités un engagement citoyen méritoire en dirigeant une association militante, l’UMP. Il a lui-même eu l’occasion, dans le cadre de cette activité bénévole, de faire de nos compatriotes des auxiliaires de brisage de tabou.
Diffusez les vraies valeurs ! Partagez cet article !
Vous pensez qu'un sympathisant de l'UMP peut être intéressé par cette page ? Faites-la lui découvrir !
Stupéfiant, Je suis une vieille dame et je suis outrée, apeurée, inquiète pour nos jeunes. Quand j’avais 15 ans, 20 ans, 25 ans.... jamais je n’ai vu un (...)
Aline
Retrouvez toutes les réactions des abonnés du Monde.fr lecteurs de Brave Patrie.
Accédez gratuitement à une information impartiale et libérée du joug marxisant des media de masse, où vous le voulez et quand vous le voulez !
Opéré par FeedBurner
Il vous semble que l'Histoire bégaie ? C'est bien le cas, et comme prévu c'est une farce :
3 février 2006 : Brave Patrie s’insurge contre les caricatures du Prophète - c’est quoi, son nom, déjà ?
Vous êtes outragé dans votre France ?
Vengez-vous avec classe et panache grâce à notre Outrageotron® !