S’il est un marronnier qui fleurit régulièrement à la saison des marronniers, c’est bien le bizutage. Bien qu’illégale depuis plus de dix ans, la pratique n’en persiste pas moins et chaque rentrée scolaire voit émerger des historiettes parfois troublantes mais le plus souvent cocasses.
Ne nous voilons pas la face : il existe certes une loi qui interdit le bizutage, mais celle-ci a été votée pendant l’anomalie jospinienne et a vocation, comme tout ce qui a été promulgué à l’époque, à être ignorée faute d’être démantelée.
Le bizutage est une tradition bien ancrée dans notre pays et inculque le respect des anciens et de leur parole. Bref : de l’ordre.
Il convient toutefois d’imposer certaines limites. Pour ceci, nous devons nous poser la question de savoir jusqu’où un bizutage doit aller.

Le Parisien nous offre des éléments de réponse :
« L’un des agresseurs serrait les parties génitales des bizuts pendant qu’un autre leur enfonçait un doigt dans les fesses tout en forçant leurs victimes, restées habillées, à continuer de siffloter l’hymne national. »
Ce qui prépare le jeune à devenir un bon citoyen. D’ailleurs c’était obligatoire jusqu’à la suspension du service militaire par Jacques Chirac en 1996.

Merci donc aux élèves du lycée polyvalent régional du Bois-d’Amour de Poitiers, qui nous permettent de maintenant déclarer lorsqu’on nous pose la question :

• Jusqu’où doit aller un bizutage ?
• DTC, pourvu que l’on siffle la Marseillaise  !

Si en revanche on contraint vos enfants à siffler l’Internationale, n’hésitez pas à porter plainte.