La communauté des utilisateurs Linux a fait part de sa consternation en découvrant la clé USB Porn Detection Stick : celle-ci n’est pour l’instant disponible que sur la plateforme Windows.

Conçu par la société américaine Paraben, le Porn Detection Stick serait capable de retrouver les contenus pornographiques cachés sur un disque dur au moyen d’un algorithme révolutionnaire d’analyse d’images œuvrant sur la reconnaissance de couleurs, de parties de corps humains ou encore d’arrières-plans spécifiques.
En fonction du nombre d’images détectées, la clé USB insérée sur le côté de l’ordinateur pivote pour s’élever perpendiculairement au casier de la machine. Un angle de 90° signifie que la recherche est terminée.
Seul hic : ce logiciel ultra-pointu a été développé pour les plateformes Windows commercialisées par Microsoft. Un choix qui semble logique lorsqu’on en débat au service marketing devant un camembert de parts de marché, mais qui tranche singulièrement avec l’utilisation réelle de l’informatique personnelle.

C’est ce point que mettent en avant les Linuxiens : Windows équipe certes une immense majorité d’ordinateurs en entreprise ou chez Madame Michu, mais ce ne sont pas ces cibles qui récupèrent entre deux branlettes en recompilant leur système et en fumant des joints.
Des conditions extrêmes qui favorisent la dispersion, voire l’égarement, de données souvent obtenues à l’issue de fastidieux efforts.
C’est pourquoi ceux qu’on appelle pudiquement « les geeks » ont lancé une pétition en ligne pour réclamer une version compatible avec leur système d’exploitation favori.

Pour autant, les plus radicaux des utilisateurs de Linux ne semblent pas être favorables au Porn Detection Stick, qui selon eux correspond à une dérive idéologique oppressante et réductrice. « Si j’ai fui les centres urbains pour la campagne, c’est pas pour retomber dans leurs pièges, » témoigne ainsi Swâmi P., un vétéran de l’internet indépendant francophone. « Tu crois qu’il va me les retrouver, mes photos, avec son algorithme de reconnaissance des corps humains à la con ? »