Croissance négative
Alfred-Georges, lundi 26 janvier 2009 - 08:52
Il n’aura pas échappé à l’observateur avisé que c’est la crise. Le Français est dépressif et ne s’endette plus. Pis, il ne consomme pas, sinon quelques roteuses par-ci par-là, judicieusement agrémentées de Prozac®. Dans ce contexte merdique, rien d’étonnant à ce que le marasme s’étende à d’autres secteurs jusque-là épargnés. C’est le cas du marché législatif. Les opérateurs nationaux sont impuissants à concurrencer les produits élyséens de qualité chinoise. Du coup, les usines ferment : l’Assemblée Nationale est l’objet d’un vaste plan social.
Matignon SA fut la première victime, dépouillée par une OPA agressive qui a laissé François Fillon en string devant les portes du Pôle Emploi. C’est maintenant au Parlement de subir les assauts de l’inquiétant hedge fund de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. L’Etat est impuissant : "Les caisses sont vides" assure Eric Woerth en se bidonnant. Le Président Accoyer a donc déposé le bilan.
Bernard Tapie, administrateur judiciaire, a préconisé un plan social d’envergure visant à la suppression de près de la moitié des 577 postes du site du palais Bourbon, qui quant à lui sera définitivement fermé. L’activité sera délocalisée à Rosny-sous-Bois : la mairie prêtera aimablement la salle polyvalente aux députés survivants, le mercredi de 18h00 à 20h00, "entre la projection hebdomadaire de l’intégrale de Pascal Sevran et le loto de l’hôpital long séjour", précise la municipalité.
Les parlementaires socialistes sont les premiers remerciés. Le Président Accoyer s’explique : "Les gauchos sont bruyants et boivent tout le Ricard. Et puis, ils ne servent plus à rien depuis la restructuration des institutions : ils n’ont plus leur place dans l’organigramme". Ce matin, ils ont donc trouvé porte close et reçu leur lettre de licenciement : "Suite à notre entretien préalable du 22/01/09, nous avons le regret de vous confirmer que vous êtes un obstacle à la production législative et que vous ne faites plus partie de nos effectifs. Nous n’avons même pas cherché à vous reclasser. Bizzz". C’est le choc pour ces salariés, certains affichant plus de deux législatures d’ancienneté au compteur. Les débrayages intempestifs n’y auront rien fait. "Je vais travailler où, moi, maintenant ? J’ai jamais rien su faire de mes dix doigts", s’insurge un parlementaire congédié.
Jean-Marc Ayrault, délégué SUD-députés, est ulcéré : "On va tout bloquer : il ne sortira plus une seule loi des chaînes de montage". Le DRH, Jean-François Copé, fustige à raison le mouvement de protestation : "C’est irresponsable et scandaleux : les Français s’attendent à ce que les élus agissent, pas qu’ils organisent des piquets de grève ou chantent l’Internationale en pleine séance. Les usagers sont pris en otage".
Mais si la position de la direction se défend, elle ne fait pas l’unanimité au sein du groupe UMP. Certains sont soucieux de leur propre devenir, alors que la rumeur évoque une probable fusion avec Bouygues. Le Président Accoyer a trouvé les mots justes pour rassurer les effectifs épargnés : "Ils bénéficieront d’un mi-temps au MEDEF si on ne peut pas maintenir notre niveau courant d’activité".
Quant au palais Bourbon, il sera reconverti en salle de spectacles underground : Jean-Marie Bigard est déjà programmé, l’homme qui chie dans un mug depuis une hauteur de 25 mètres.
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Bravo ! Il faut virer tous ces branleurs élus du fruit des couilles des facteurs, dont l’occupation principale me semble être de chercher noise à d’honnêtes (...)
JUJBURGO
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