Didier Kala, jeudi 22 janvier 2009 - 09:58
C’est dans les crises que le devoir d’unité nationale se fait le plus impératif. A ce titre, Nicolas Sarkozy exhorte les Français à suivre l’exemple des leaders économiques de la Nation, qui ont gracieusement presque offert de ne pas prétendre cette année à la part variable de leur rémunération contractuelle. Si chaque employé faisait de même, les entreprises seraient en mesure de dégager jusqu’à 10% de leur masse salariale et d’augmenter mécaniquement leur rentabilité.
Et là, forcément, ça irait bien mieux pour la France.
La prime sur objectifs, ou part variable de la rémunération, fait partie de tant d’avenants à des contrats de travail que peu de Français savent encore combien ils gagnent exactement chaque salarié a la possibilité de voir son bon comportement récompensé à la fin d’un exercice fiscal, même s’il n’a pas réellement d’objectifs quantifiables.
Un bonus non négligeable puisqu’il peut atteindre de 10 à 50% du salaire annuel, et socialement utile puisqu’il garantit la paix dans les entreprises.
Néanmoins, les temps sont durs, l’horizon est flou et les objectifs sont aujourd’hui cryptiques, voire carrément sibyllins. Dans ce contexte, ce serait tartufferie que d’affirmer les connaître quand même les plus grands économistes ne savent pas de quoi demain sera fait, et pur sadisme que de déclarer les avoir atteints quand votre supérieur hiérarchique a tant de détresse dans le regard.
C’est pourquoi le Président de la République, qui tient pour plus hautes vertus la décence et la solidarité, demande aujourd’hui aux Français de renoncer à la part variable de leur rémunération.
Car si M. Sarkozy lui-même révise en permanence ses objectifs et étend son domaine réservé en fonction des besoins du jour, et tout ça sans aller chouiner sur sa prime, pourquoi les Français ne feraient-ils pas de même ?
Bien entendu, tous n’ont pas l’énergie, l’intelligence et les aptitudes helvético-coutelières du chef de l’Etat.
C’est bien pour cela que le système social de notre Brave Patrie demande à chacun de contribuer, et lui permet de recevoir, en fonction de ses capacités. Par conséquent les Français plus médiocres que Nicolas Sarkozy se doivent d’accepter de moins recevoir.
L’intervention du Président de la République tombe à point nommé.
La saison des entretiens annuels d’évaluation commence en effet ces jours-ci, et l’exemple de cadres dirigeants de banques ou de constructeurs automobiles renonçant à leurs bonus, s’il est suffisamment relayé par les media, fera beaucoup plus pour convaincre les salariés de se serrer la ceinture qu’un énième discours sur la crise, que des centaines de milliers de chefs de service s’entraînent déjà à réciter, jusque tard dans la nuit, à coups de « Tu comprends, Robert, si ça ne tenait qu’à moi... » devant le petit miroir en pied de leur chambre Conforama®.
Car si Carlos, Michel, Daniel et les autres acceptent de faire un geste, pourquoi pas Robert ?
Barack Obama a dit « Yes we can » et Nicolas Sarkozy « Tout devient possible » [1].
Tout devient possible, Robert, vous pouvez sauver l’économie française !
Une séance de rattrapage sera organisée dans les semaines à venir, avec la diffusion multi-supports de reportages sur ces Français qui surfent sur internet au travail, et ont donc forcément quelque chose à se reprocher.
[1] © Nadine Morano
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