"C’est une véritable explosion ! Toutes les tendances sont en train de se retourner et on sent une veritable excitation éléctrique dans les salles de marché. Je n’ai pas ressenti ça depuis le lancement du parfum Bic" nous confiait ce matin James R., trader en France pour le compte du fond d’investissement Old&Fat&Greedy.

En effet, alors que depuis maintenant plusieurs années de régime stalinien nous assistions à une dégringolade soutenue de notre economie, force est de constater que la croissance est enfin de retour.
Mais comment expliquer cette soudaine prise de confiance des marchés ?

On ne peut ne voir là que les effets bénéfiques du tour de force économique que Mr F.Mer a décidé d’engager ces derniers mois. L’annonce attendue de la réduction du nombre de fonctionnaires, ces parasites issus d’une hérésie gauchiste entretenue depuis bien trop longtemps, emoustille les milieux boursiers "Le marché a faim ! Maintenant il va falloir saigner la bête, lui sortir les tripes et la vider consciencieusement comme un goret trop gras" nous indique James R.

De plus, qui aurait eu le courage dans l’ancien gouvernement neo-marxiste de prendre en compte à la fois les intérêts de la France d’en haut et ceux de la France d’en bas en décidant dans le même temps de privatiser EDF et de nationaliser les usines Chupa-Chups de Pricaré en Sologne.
C’est ce délicat équilibre qui permet à notre grand pays de conserver sa paix sociale.

Comme l’affirmait encore récemment Mr.Mer "En économie les arbitrages sont parfoit très difficiles et l’on est jamais à l’abri de surprises. J’ai le souvenir lorsque j’étais président d’Usinor d’avoir eu à gérer un grave conflit syndical avec une menace de grêve générale à la clef suite à l’application d’un plan de gestion destiné à améliorer le revenu par action. Je ne comprenais pas la vivacité de cette opposition. Certes, ce plan comportait quelques 500 licenciements, mais les démissionnés auraient vu leur portefeuille se valoriser ! Soudain est apparu un problème de salmonellose à la cafeteria de l’usine. Résultat, j’ai perdu 700 hommes en 1 mois mais ça m’a couté bien moins cher qu’un plan social, et le cours de l’action a grimpé de 15 % !" nous dit-il en souriant et en clignant de l’oeil.

Malgré sa bonhomie, Mr Mer n’ignore pas l’étendue des travaux qui lui reste à accomplir. Le gouffre béant du déficit public laissé par les prédécesseurs ne l’effraie pas. Face à ses détracteurs, il oppose sa créativité "Tenez, pour réduire le taux d’imposition tout en reduisant le déficit, j’envisage d’imposer la mensualisation et de la faire passer sur 15 mois. Certes, les premiers mois de l’année seront un peu plus difficiles, mais à quoi sert Noël sinon à se faire des cadeaux !"