"Le matin où j’ai reçu le courrier de M. Ferry, tout le conseil était rassemblé pour une chasse à la groudiflette. J’étais effondré de penser à toutes ces jeunes mains qui ne connaitrons jamais la joie simple de tenir une arme à feu !" nous a déclaré M. Desfrouges, tout en astiquant scrupuleusement le canon d’un des nombreux fusil de chasse de sa collection.

M. Ferry aurait apparemment argué du danger de l’enseignement de telles techniques et de "l’inutilité pédagogique d’une telle matière" (sic). Et pourtant, et pourtant, comment ne pas penser avec émoi aux instants précieux de ces cours de religion, où de jeunes âmes s’élevaient un peu au rythmes sereins de cantiques, au fil de la lecture du Livre Saint ? Ces cours ont disparu de l’enseignement public, voyez quels âges sombres nous traversons, tandis que certaines communautés s’organisent de manière séditieuse autours de leurs responsables religieux. Alors, quand le service militaire obligatoire disparaît, devrons nous également perdre toute faculté de réagir à des agressions, aussi bien extérieures qu’intérieures ?

Comment parler de danger lorsque au contraire, l’enseignement de la manipulation d’armes à feu à des enfants en bas âge ne peut aboutir qu’à la création d’un corps d’hommes et de femmes experts dans cet arts, bien plus au fait d’éventuels dangers qu’un conscrit ne saurait l’être en ne découvrant les armes qu’à 18 ans ? Comment parler d’inutilité quand le laxisme de 20 ans de socialisme a laissé s’installer dans notre pays de véritables écoles de terrorismes, sous couvert d’enseignement religieux n’ayant de toute manière guère de légitimité sur nos terres ?

Non, M. Ferry, vous ne pouvez pas agiter de vains prétextes à votre refus. Votre position est transparente : vous faites le jeu des enseignants de l’Education Nationale, bien souvent d’anciens gauchistes et agitateurs (songez à toutes ces grèves), et qui craignent de voir leurs méthodes décadentes confrontées à la rigueur et l’efficacité de nos méthodes d’instruction militaires, celles-là même qui ont values à notre armée la réputation et le succès que l’on connait.

M. Ferry, pour paraphraser un grand penseur de notre époque, si vous n’êtes pas avec nous, alors vous devez être contre nous, contre notre Brave Patrie, contre le rayonnement de notre armée.

Devons nous vous rappeller que c’est le peuple qui vous a démocratiquement et d’un élan spontané choisi (à 82%, pas moins), et que vous ne pouvez le décevoir ? Devons nous vous rappeler le sort de certains de vos prédécesseurs ? Comme le dit notre guide à tous, M. Jean-Pierre Raffarin, "quand le mammouth rue, le cornac s’ecchymose". Nous ne saurions trop vous recommander de méditer ceci, et de reconsidérer votre hâtive décision concernant la proposition de notre ami Maurice Desfrouges.