Maintenant que l’ordre et la justice règnent à nouveau dans nos hameaux, villages, bourgs et cités grâce à l’abnégation de notre Ministre de l’Intérieur et des Centres Aérés Fermés (mandat exercé sous la tutelle bienveillante de notre valeureux Premier Ministre), vous pouvez envisager, à nouveau, la possibilité de prendre quelques jours de vacances.
Hélas !! il y a fort à parier que la pression fiscale inimaginable à laquelle vous avez été soumis durant les années noires du collectivisme vous a obligé à brader la demeure familiale où durant les années de règne heureuses du regretté Pompidou vous exerciez de saines activités réparatrices telles que la chasse à cours en blindé ou l’apprentissage de l’œnologie comparative.
Coupé de vos racines vous avez bien envisagé de vous rendre dans quelques pays exotiques dans lesquel la température des océans est inversement proportionnelle à l’espérance de vie des charmants autochtones, mais vous vous êtes ravisé considérant que dans le contexte actuel de redressement national il serait anti-patriotique d’envisager d’aller dépenser sous d’autres cieux que ceux de notre beau pays les quelques deniers acquis après un dur labeur.

Notre pays est vaste, chaleureux, accueillant, et pour vous une dernière interrogation se pose : existe-t-il encore des endroits simples et charmants où la France d’en bas se ferra une joie de vous recevoir dans la tradition du terroir et l’esprit de mai ?
Un rapide examen des résultats des législatives de juin 2002 devrait vous renforcer dans votre envie de parcourir notre pays en tout sens, mais attention quelques lieux sont à éviter : pas question, par exemple, de se rendre dans ce pays sinistré qu’est le Luberon. Anciennement petit coin d’une Provence éternelle, des datchas à l’architecture stalinienne ont été bâties par le pouvoir rose sur des terres arrachées à des paysans amoureux de leurs olives, de leurs moutons et de leur vin (à 14° quand même…).
De même inutile de vous déconseiller la Bretagne : mauvais temps, mazout sur les plages et gauchistes dans les cafés vous en dissuaderont.
La tendance de cette année semble être double : le Poitou bien entendu, afin de pouvoir admirer les paysages qui ont forgé l’homme providentiel qui dirige actuellement la France mais aussi des voyages pour l’histoire.
En effet, cette année a vu se développer la création par des agences de voyages ou même des Groupements Patriotiques Pour La Mémoire (anciennement syndicats d’initiatives) de visites commentées sur les lieux où durant 14 longues années le pouvoir gauchiste a exercé sans partage son pouvoir tyrannique.
Vous pourrez ainsi constater par vous-même la mégalomanie démente des colonnes de Buren ou bien encore vous recueillir rue de Solférino devant cet immeuble terrifiant dont trop d’innocents n’ont contemplé l’imposante stature qu’une seule fois.

En ce qui concerne la rédaction de Brave Patrie, elle ne compte pas prendre de vacances, afin de vous tenir informé durant tout l’été des victoires impressionnantes que le gouvernement de M. Raffarin ne manquera pas de remporter durant cette période clef pour l’avenir de notre Brave Patrie.