Les déclarations de Chantal Jouanno ont fait grand bruit dans le twittoglobe. La plateforme de micro-blogging ne serait « pas à la hauteur du politique ». La rédaction de Brave Patrie ne peut qu’approuver : aux gazouillis, le vrai patriote préferera toujours le chant du coq.

Nos meilleurs analystes se sont penchés sur la question et sont parvenus à la conclusion qu’en effet la campagne présidentielle de 2012 ne pourra pas être menée sur Twitter : « 140 caractères c’est beaucoup trop, et même 120 ou 50 ».

Quelques exemples ont suffit à convaincre les observateurs :

Twitter brise les efforts considérables accomplis par la classe politique pour débarrasser le discours de tous les mots superfétatoires et n’en conserver que la sève, la substance, la crème de la crème, le fromage. Des décennies d’élévation du politique auront été nécessaires pour gagner en temps et en efficacité. Sans compter que ce réseau social est truffé de gauchistes, un public très en retard en matière de performance des projets et des valeurs.

Saluons tout de même les efforts de quelques pèlerins en terre païenne, à l’image de Valérie Pécresse qui tente de mettre courageusement Twitter à la hauteur du politique : « Là, je suis dans le RER », « Là, je suis en réunion politique » ou encore « Là, j’ai envie de faire caca ».

Quant à convaincre, sur Twitter ou partout ailleurs, c’est vraiment pas la peine de se donner ce mal : plus personne n’est dupe. A la hauteur stratosphérique où se situe le politique, un simple « votez pour moi » suffit, qui tient en quatorze caractères tout compris sur un bout de papier avec une photo, véhicule à idées éminemment plus noble que l’internet (et en plus on peut les collectionner !).