Les mesquines attaques à l’encontre de François Fillon/pharaon et de Michèle Alliot Marie, l’indestructible madone de Carthage, n’ont fait que renforcer l’opinion du chef de l’Etat : il faut désormais une république parfaitement honnête (comme aurait dit feu Eric Woerth), transparente comme l’eau claire (comme aurait dit JL Borloo qui en aurait déjà bu) et irréprochable (entre autres).

Aussi le chef de l’Etat a-t-il prié sa ministre des affaires Etrangères de fournir une explication unique, valable, officielle et définitive une bonne fois pour toute sur cette affaire intérieure. C’est avec plaisir et fierté que Brave Patrie livre cette explication en exclusivité à ses lecteurs. Merci de bien vouloir la faire circuler à la machine à café (sauf celle du 2ème qui est encore en panne) et auprès d’éventuels amis journalistes (sic).

En fait, ce n’est pas à Tunis que Madame MAM devait se rendre initialement mais à l’université de police de Lianyungang dans la riante province du Jiangsu en Chine. La ministre de la Défense devait assister en tant qu’invitée d’honneur au colloque : « tonfas, lacrymo et défense des paix publiques ». L’expertise reconnue des forces de l’ordre française (caractérisée par une certaine pudeur à utiliser le lance-flammes) ne cesse en effet d’étonner nos amis chinois. Cette spécificité française pourrait constituer un « know how » susceptible d’être valorisé comme le précise JP Raffarin, homme du levant s’il en est : « avec les chinois quand c’est pas des centrales nucléaire ou des métros, il y a toujours possibilité de vendre un p’tit quelque chose sur la droite pentue du futur radieux » (ou « joyeux » ou « de demain », enfin quelque chose comme ça).

D’après son compagnon, Michelle Alliot-Marie aurait insistée pour prendre son avion à l’aéroport Charles de Gaulle par « fidélité à ses convictions » plutôt qu’à Orly qui est une ville qui vote mal. Ce n’est qu’arrivé à l’hôtel « Royal Kebab » et devant le refus obstiné du personnel de servir des Xiaolongbao fourrés au porc que le couple aurait réalisé son erreur. « Je trouvais quand même que leur thé pu-erh avait un vrai un gout de menthe » aurait ajouté Patrick Ollier.

Et c’est tout.

La vérité étant enfin établie et rétablie quelques mesures simples devraient être prochainement prises pour empêcher toute exploitation tendancieuse de ce qu’il convient d’appeler une « erreur d’aiguillage » :

• Tous les vols gouvernementaux partiront désormais de l’aéroport Charles de Gaulle
• Le budget chèque-vacances du CE de l’Elysée va être drastiquement réduit
• Seuls seront autorisés les voyages à destinations de pays « calmes ».

Cette dernière mesure devrait largement contribuer à doper le tourisme vers la Corée du Nord, l’Arabie Saoudite et la Suisse.