Economie

La bourse d’échange d’organes menace les conventions obsèques

La rédaction, mardi 11 octobre 2011 - 09:43 Partager sur Facebook Tweeter Enregistrer sur del.icio.us Enregistrer sur Google Bookmarks Enregistrer sur Yahoo! Envoyer par e-mail

En proposant la prise en charge des obsèques des donneurs d’organes par le système de santé public britannique, un organisme de recherche en bioéthique met sérieusement en danger les mutuelles et compagnies d’assurances. Celles-ci craignent de voir disparaître un secteur d’activité important et dénoncent une concurrence déloyale.

Afin de pallier le manque criant d’organes - un millier de personnes meurent chaque année au Royaume-Uni faute de transplantation - le Nuffield Council on Bioethics propose que le gouvernement prenne en charge les frais d’obsèques des donneurs au travers du National Health Service.
L’idée semble pertinente au premier abord : si la minorité hindouiste peut se débrouiller avec un jerrycan d’essence et une boîte d’allumettes, l’immense majorité des Britanniques est de culture judéo-chrétienne et semble favoriser l’inhumation agrémentée d’un after au pub du coin de la rue [1].
Or un enterrement respectueux des normes sanitaires européennes nécessite un minimum de main d’œuvre, et le prix de la pinte d’ale a scandaleusement augmenté ces dernières années. Cela représente un investissement que la crise économique a mis hors de portée d’un nombre croissant de sujets de Sa Majesté.

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Du fait d’une infrastructure ancienne et peu coûteuse, le plan gouvernemental est anti-concurrentiel.

Mais ce même contexte de crise soulève les préoccupations des compagnies d’assurance. La plupart d’entre elles ont ainsi vu fondre le nombre de souscripteurs aux complémentaires santé, qui constituaient une part non négligeable de leur chiffre d’affaires. Pour Mort Reaper, expert-comptable chez Aviva, la situation s’était toutefois stabilisée : « Moins les gens veulent investir dans leur santé, plus ils meurent. Et ils meurent tous. Notre dernière campagne publicitaire [un panoramique de charnier cambodgien couplé au Matin de Grieg, ndlr] a convaincu les consommateurs qu’un enterrement digne était le plus beau cadeau qu’ils pouvaient faire à leur famille. Le phénomène d’urnes communicantes nous a permis d’éponger une partie des pertes santé. L’irruption d’un acteur non marchand dans le secteur déstabilise totalement le principe de concurrence et nous pourrions porter plainte. »

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Les compagnies d’assurance sont prêtes à déployer des commerciaux sur le terrain.

Le gouvernement conservateur anglais, qui avait accueilli favorablement la recommandation du Nuffield Council on Bioethics et comptait sur cette mesure pour relancer l’industrie cartonnière dans le nord du royaume, se trouve donc confronté à un grave dilemme : s’assurer que les électeurs gardent un minimum de dignité jusqu’à la fin, ou éviter l’effondrement du secteur financier.
Les deux objectifs ne sont cependant pas antinonymiques et un compromis est à l’étude : les compagnies d’assurances pourront proposer des conventions obsèques payables en organes. Parce qu’il a de grandes responsabilités vis-à-vis de ses actionnaires, le secteur devra en revanche prendre ses précautions de manière à ce que ce volet de son activité soit rentable, et il n’exclut pas de collecter les organes à la signature du contrat, quand le contractant est en bonne santé.
Si ce projet pilote est accepté, les assurances n’excluent pas de l’étendre à d’autres domaines d’activités, comme l’assurance tous risques automobile ou dégât des eaux.

Notes

[1La communauté musulmane dépense marginalement moins en bière, mais certains frais restent incompressibles.

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