Monde

Saddam, le sosie du sosie

Buée de guerre

Didier Kala, vendredi 19 décembre 2003 - 12:30 Partager sur Facebook Tweeter Enregistrer sur del.icio.us Enregistrer sur Google Bookmarks Enregistrer sur Yahoo! Envoyer par e-mail

L’attitude de Saddam Hussein lors de son arrestation n’a pas manqué de susciter de nombreuses interrogations chez un public habitué à un comportement plus bravache du Raïs. Loin des théories plus ou moins farfelues colportées par des media sensationnalistes, Brave Patrie se propose de faire la lumière sur ce mystère.

Saddam Hussein a toujours su manipuler les images, et adopter en fonction de ses interlocuteurs la personnalité la plus à même de servir ses intérêts.
La rue arabe (Casa - Bagdad, 6/7000 km à vol d’oiseau, un peu plus en respectant les sens interdits) le connaissait impérial. Donald Rumsfeld, ferme. Jacques Chirac, souriant. Et nous tous, très rock’n’roll.

Or les images diffusées et rediffusées jusqu’à l’écœurement par les autorités américaines depuis dimanche ne nous montrent rien de tout cela - et même son contraire : un paumé hébété dans son taudis, trop débile pour seulement jeter ses coquilles d’œufs à la poubelle.
Bien entendu, ces images ont elles aussi été manipulées, et sont manipulatrices : en exhibant une victoire totale, les Etats-Unis veulent démontrer aux Américains que leurs sacrifices n’auront pas été vains, et à nous autres singes capitulards que les 8 à 10000 victimes collatérales étaient justifiées.
Il est de bonne guerre, et dans la droite lignée de celle qui nous intéresse, de remplacer le brouillard du même nom par un peu de buée sur l’objectif des caméras.

Toutefois, à vouloir trop humilier Saddam Hussein, les responsables de la branche armée d’Endemol ont eux-même semé le doute : qui a été arrêté ce week-end à Tikrit ?
Diverses interprétations contradictoires ont circulé. Il s’agissait pour certains du Père Noël et pour d’autres de Georges Moustaki. Raymond Corones, notre webmaster et consultant rugby, a pour sa part voulu y voir Daniel Herrero alors que pour les piliers de bar des cafés du Commerce du monde entier, il s’agissait forcément d’un sosie.

Alors, Saddam ou Carlos après un combat de clochards ?
Saddam, bien sûr : ses propos ("je suis Saddam Hussein"), son comportement (il aurait, d’après le très fair and balanced New York Post, mordu la main d’une petite fille) et le prélèvement d’ADN ne laissent pas la place au doute.
Pour autant, ressemble-t-il à l’autocrate sanguinaire que nous avions découvert dans la bande annonce de la Guerre du Golfe épisode 1 en 1990 ?
Non.
Quelle conclusion Leopold Bloom put-il en tirer en regardant CNN sous l’arbreciel d’étoiles lourd d’humides fruits bleunuit ?
Si cet homme est bien Saddam Hussein et pas un de ses sosies, et qu’il ne ressemble en rien au Saddam Hussein qui dirigeait l’Irak d’une poigne de fer, il est possible qu’un des sosies de Saddam Hussein ait été le véritable président, et que Saddam Hussein n’ait en fait été que l’un de ses sosies.

Les sosies de Saddam Hussein ont souvent été présentés comme une couverture, un leurre en cas de tentative d’attentat sur sa personne. Cela nous semble simpliste quand tous s’accordent à prêter à l’ex-dictateur un caractère digne de Machiavel mâtiné d’inspecteur des BAC surcaféiné.
La paranoïa légendaire du Raïs irakien ne saurait en effet se satisfaire d’un stratagème aussi peu élaboré : l’homme est un survivant, et on ne survit pas en prenant ses adversaires pour des imbéciles.

L’hypothèse la plus probable est qu’un Tikriti rongé d’ambition a un jour découvert que le petit Saddam Hussein, l’idiot du village, lui ressemblait comme une autre goutte d’eau. Fort de ce pratique dérivatif en cas de cafouillage sur la route du pouvoir suprême, l’homme (qui a su garder son identité secrète) a pu gravir tous les échelons, souvent rendus glissants par le sang de ses opposants, en se présentant bénignement comme un des sosies de celui en qui le monde voyait le véritable homme fort d’Irak.
Arrivé au sommet, le marionnettiste a eu la sagesse de rester dans l’ombre : le pouvoir se suffit à lui-même, et la reconnaissance, le luxe qui souvent l’entoure, ne sont que d’émollients dérivatifs. Garder la lumière des projecteurs braquée sur son sosie original lui a permis non seulement d’éviter une célébrité douteuse, mais surtout de s’offrir quand les choses ont mal tourné un rôle de victime - et même de plus en plus victime, là réside la beauté du plan, à mesure que son double semblait se surpasser dans la cruauté.
Saddam Hussein, le vrai, le crétin des bords du Tigre, n’allait pour sa part pas se plaindre quand tout ce qui entrait dans le champ de sa compréhension limitée était un luxe inimaginable pour le petit enfant élevé dans une hutte en boue, l’ignoble salaire d’une similitude héritée de son ADN abîmé, ADN qui devait finalement le perdre.

Pour ingénieux que le panneau soit, tout le monde n’est pas tombé dedans. Nous voulons en voir pour preuve les énigmatiques propos échangés lors de la capture de Saddam Hussein (le vrai sosie) :
"- Je suis Saddam Hussein, je suis le président de l’Irak et je veux négocier."
"- Le président Bush vous envoie le bonjour", a poliment répondu un GI.

Devions-nous nous attendre à une autre chose qu’un salut confraternel de la part d’un homme qui est lui-même le sosie de son père ?

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