Hubert-Aymeric Pynchon, mardi 2 décembre 2003 - 17:27
A nos lecteurs de province et d’outre-mer, rappelons que des commandos de sagouins sans foi, ni loi, à l’orthographe souvent douteuse, maculaient depuis plusieurs semaines les affiches du sous-sol parisien, agressant ainsi le bien-être des passagers qui ont déjà fort à faire avec l’épée de Damoclès d’une grève surprise suspendue au fil du bon vouloir du Komintern.
C’est avec un profond soulagement que nous apprenons que le Commissariat Général aux Questions Informatiques (C.G.Q.I) vient enfin de sévir. Les propagandistes ont été sommés de livrer à la justice l’identité véritable du petit salopiaud qui tirait les ficelles de ces actions terroristes iconoclastes, dissimulé dans l’ombre de son lâche anonymat.
Iconoclastes ? Oui, et nous pesons nos mots : car la publicité, outre son caractère pédagogique dont l’origine remonte aux peintures rupestres de Lascaux, c’est avant tout de l’art, n’en déplaise aux graffiteurs-bovistes subventionnés par Jack Lang et ses affidés.
Un art accompli, un art complet, mettant en oeuvre des modèles choisis pour leur canon esthétique, des couleur chatoyantes prélevées aux meilleurs palettes, et des textes dont la concision et la portée n’ont d’égales que Les Maximes de la Rochefoucauld.
Un art sans lequel nos villes ressembleraient à une pissotière de Berlin-Est le jour des funérailles d’Erich Honecker (s’il était mort à temps...).
Un art public enfin, ouvert au plus grand nombre, oeuvrant à l’élévation du genre humain par la représentation sublimée de son quotidien.
Un art sans lequel ni vous, ni moi, ni ma grand-mère ne seraient au courant de l’existence de Pouey International, ni de la sortie du tout nouveau lecteur DVD à 99 €, sans parler du dernier lifting de Michel Sardou...
S’attaquer à la publicité, c’est s’en prendre à l’expression publiques de nos valeurs. Maculer une affiche correspond, ni plus, ni moins, à souiller le plafond de la chapelle Sixtine par un "Dieu pue des pieds !" (l’échafaudage en moins...).
Ces scatophiles du rouleau à peinture ne respectaient rien, pas même l’approche de Noël, période pourtant sacrée entre toutes. Période de prière et de recueillement que le brave patriote, en souvenir de l’anniversaire du petit Jésus, consacre à choisir entre l’ordinateur de maison de marque inconnue, les 4 DVD au prix de 3 de la dernière tournée de la Star Ac’, ou la formule réveillon en hôtel-club dans un bout du monde relativement proche, propre et tenu, eu égard aux incertitudes internationales.
Après avoir été exposés au pilori devant l’entrée du [Musée de la publicité=>http://www.museedelapub.org/], ces drôles feront moins les fiers quand ils effectueront leurs heures de TIG au sein d’une équipe de créatif d’Euro-RSCG. Ils apprendront ainsi la valeur du travail bien fait et ce que cela nécessite, en terme de sueur, de larmes et de tournois de baby-foot dans les couloirs, avant de parvenir à ces chefs-d’oeuvre tels que la campagne pour les lingettes PQ...
Bonnes courses de Noël à tous,
Hubert-Aymeric Pynchon
Au petits malins qui avanceraient : "Ouais, mais quand même, la vente des bombes de peinture, ça fait marcher le commerce, non ?", nous répondons : "Vas te laver la bouche avec du savon au lieu de dire des sottises, petit impertinent. Si nos braves compatriotes prenaient la peine d’acheter une deuxième Scénic carrossée Avantime cheap (même à crédit, il n’y a pas de honte à cela), les entreprises de peinture industrielle ne seraient pas obligées de recourir à d’aussi honteux expédients que la vente au détail".
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