La France a failli être prise de court le vendredi 20 décembre quand, à une centaine d’heures de Noël, une partie des Pères Noël a annoncé une grève illimitée, assortie d’opérations escargot dans les allées des grands magasins.
A l’origine de cette action : des intermittents du spectacle qui en postulant au poste de Père Noël comptaient grappiller les dernières heures nécessaires à la validation de leur régime d’assurance chômage pour l’année 2002. Leur colère a éclaté lorsqu’ils ont appris que seules les heures passées avec un petit enfant sur les genoux leur seraient comptabilisées, le temps d’astreinte étant considéré comme une période de repos.

L’incident déclencheur de cette action a eu lieu hier après-midi aux Galeries Lafayette du boulevard Haussmann, à Paris. En apprenant ces modalités comptables, un des Pères Noël embauchés pour assurer l’animation du magasin s’est emparé d’une fillette de 7 ans, l’asseyant de force sur ses genoux. L’enfant a alors tenté de s’enfuir, mais l’intermittent du spectacle qui se cachait derrière la grande barbe en coton l’a poursuivie dans le rayon poupées en hurlant "Gamine ! Reviens, gamine !.
Le personnel de sécurité des Galeries Lafayette a décidé de faire appel à une des compagnies de CRS postées sur le boulevard Haussmann, et la poursuite s’est achevée derrière le stand X-Box avec l’interpellation ferme du maniaque.
Présent sur les lieux dès 17h30, Mr Sarkozy, le Ministre de l’Intérieur, des Libertés Locales et du Parlage aux Gens, a déclaré "J’ai rencontré la famille de cette pauvre enfant, cette victime d’un terrorisme aveugle. Le gouvernement va faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre un terme aux agissements barbares des génocideurs de l’Avent."
L’homme est actuellement en garde à vue, et les résultats de l’analyse toxicologique sont attendus pour demain dimanche.

Le syndicat des intermittents du spectacle en uniforme rouge a décidé d’une grève immédiate et illimitée pour protester contre la manière dont s’est déroulée l’action.
A quatre jours de Noël, le gouvernement ne pouvait accepter cette disruption du tissu économique et culturel français, cette atteinte criminelle aux efforts de croissance et à nos valeurs les plus sacrées. La cellule de crise réunie à l’Hôtel Matignon par le premier ministre a donc décidé d’appliquer en urgence la solution qui avait déjà fait ses preuves lorsqu’une poignée de routiers anarcho-trotskistes avait décidé, il y a un mois, de mettre notre brave patrie à genoux : il a été fait appel aux forces armées.
Dans un premier temps, c’est le premier Régiment d’Infanterie de Marine qui a été déployé dans les rues commerçantes et grands magasins des métropoles régionales. La gendarmerie assure depuis ce matin l’animation des boutiques plus petites.
Au-delà de l’armée, c’est la mobilisation extraordinaire de tout un gouvernement qu’il faut saluer : devant la pénurie de barbes blanches en coton, le Ministère du Logement a accepté de fournir le stock de laine de roche destiné à l’isolation des appartements vétustes en HLM. De même, le Ministère de la Culture a fait don des rideaux des Opéras de Paris pour tailler des costumes.

L’Etat ne dispose malheureusement pas d’assez de tissu rouge pour habiller tous ces Pères Noël de la onzième heure - mais qu’à cela ne tienne ! Fidèle à sa première devise, Ils ne savent où le destin les mène, seule la mort les arrête, le 1° RIMA a sauvé Noël !
Si cette année le Père Noël est khaki, c’est bien peu cher payer le sourire de nos bambins quand ils découvriront, le matin du 25 décembre, leurs petits rangeos débordant de cadeaux !