Didier Kala, jeudi 15 mars 2007 - 10:28
Encore une fois, une catégorie privilégiée de fonctionnaires a choisi de prendre en otage une partie de la population française. En décidant de boycotter les bacs blancs, les enseignants s’exposent toutefois à une résistance imprévue : contrairement à leurs oisifs aînés, les jeunes d’aujourd’hui croient en la valeur travail et ne laisseront personne s’interposer entre eux et un labeur salvateur. Cette rébellion des otages pourrait fort bien sonner la fin du terrorisme syndical.
C’est sans doute dû au réchauffement climatique : les grèves et mouvements de contestation qui traditionnellement font flageoler l’Education Nationale au début du printemps sont cette année en avance de quelques semaines. Ce sont maintenant, selon les syndicats, entre 300 et 600 lycées qui sont menacés par l’opération de boycott des bacs blancs initiée par quelques professeurs aigris.
Les raisons de leur mécontentement, les Français les connaissent bien pour les vivre tous les jours : baisse du pouvoir d’achat et augmentation de la charge de travail. Mais si la France qui se lève a su s’en accommoder, grâce notamment à la multiplication des magasins de hard discount et des prescriptions de Guronsan, les enseignants s’accrochent encore à ce qu’ils pensent être des avantages acquis et font à nouveau planer une menace sur l’avenir de la France : la capacité de nos chères petites têtes blondes à rester le cul quatre heures sur une chaise inconfortable.
Nos jeunes veulent une existence digne et à la hauteur de leurs ambitions : boire un pastis en écoutant les Grosses Têtes.
A un mois du premier tour de l’élection présidentielle, cette menace ignoble d’un corps de métier historiquement acquis au parti socialiste risque toutefois de faire long feu : les élèves de terminale de 2007 ont bien compris que sans diplôme ils ne seront rien, et que le bac blanc est le seul diplôme que beaucoup d’entre eux obtiendront. Ils veulent un emplacement stable dans l’existence, avec eau courante et raccordement électrique et de préférence à l’ombre et pas trop près de la nationale, et ils sont bien décidés à l’obtenir.
En effet, contrairement à leurs aînés de 1968 ou des années 1980, les jeunes d’aujourd’hui croient en la valeur travail et en son corollaire, le pognon. Ils savent qu’il leur faudra rester assis des heures de rang à un bureau sans attraper d’escarres s’ils veulent revendiquer la moindre réussite professionnelle et devenir des winners. Cela, seuls des examens bien organisés peuvent les y préparer, et ils ne veulent pas laisser passer cette chance.
Ce désir de s’intégrer participe d’une tendance de fond déjà révélée l’an dernier lors des manifestations anti-CPE. Manipulés par les trotskistes de la section PS du XVIIIème arrondissement de Paris, les lycéens et les étudiants qui défilaient dans toute la France n’en demandaient pas moins une seule chose, une petite chose si simple et pourtant nécessaire à l’accomplissement de l’esprit citoyen : un travail. Une malheureuse erreur d’interprétation les a fait se lever en masse contre un gouvernement qui leur en proposait justement, mais nul doute qu’un minimum de travail pédagogique devrait lisser les divergences de compréhension et rendre enfin applicable une loi qui a été votée et n’attend qu’un décret d’application pour relancer la croissance.
Sur les autres fronts aussi nos jeunes ont mûri. Un nombre croissant d’entre eux rêve de mariage et n’hésite pas à pratiquer la sodomie pour y arriver vierge ; le nombre de jeunes surendettés propriétaires explose ; ils savent qu’en gorgeant leur iPod vidéo d’épisodes de Prison Break ils affirmeront leur liberté de penser ; etc.
Alors que la vocation des jeunes d’antan était de fumer des pétards allongés sous un pommier prodigue avant de se baigner à poil dans une rivière poissonneuse, nos jeunes à nous désirent être productifs et s’intégrer immédiatement dans le seul modèle économique viable en dehors du pays des Bisounours : la société de consommation. Ils sont réalistes et ont compris qu’en devenant de vieux cons le plus tôt possible ils s’épargneront la douloureuse transition qui a envoyé tant de leurs prédécesseurs en dépression ou sur les chemins poussiéreux et insalubres du Tiers-Monde.
Ce changement de paradigme sociétal, les enseignants ne l’ont pas senti venir, occupés qu’ils étaient à contempler leur reflet dans le miroir déformant de privilèges d’un autre âge. Le bas calcul électoral de la cinquième colonne royaliste risque de se briser sur les belles et blanches falaises de la vie même, une vie que leurs œillères partisanes les ont empêché de voir jusqu’au dernier moment.
Le formidable métabolisme du mammouth lui avait permis de résister à l’âge de glace et à l’action courageuses de ministres de l’Education successifs. Il n’est pas dit qu’il survive aujourd’hui aux habitants de la fourmilière sur laquelle il tente de s’asseoir.
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vas-y jé rien capté a ton spirit - hé cousin y’a des feumeu à bravepatrie ?
La Motte Piquet
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